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Congo Brazzaville / Présidentielle

Des opposants ne reconnaissent pas les résultats du scrutin

par  RFI (avec AFP)

Article publié le 17/07/2009 Dernière mise à jour le 17/07/2009 à 06:37 TU

Le Congo Brazzaville.(Carte : Geoatlas)

Le Congo Brazzaville.
(Carte : Geoatlas)

Plusieurs voix se sont élevées jeudi pour contester les résultats officiels de l'élection présidentielle du 12 juillet au Congo, remportée par Denis Sassou Nguesso. Agé de 66 ans dont près de 25 à la tête du pays, M. Sassou Nguesso était considéré avant le vote comme le grand favori d'un nouveau septennat, face à douze adversaires.

Le président sortant Sassou Nguesso a obtenu 1 055 117 des 1 342 242 suffrages valablement exprimés, soit 78,61%, alors que le taux de participation a été de 66,42%, selon le ministère de l'Administration du territoire. Des chiffres contestés par l'opposition.

Ces chiffres sont « totalement faux », a estimé le candidat Guy Romain Kinfoussia, président du Front uni des partis de l'opposition (Fupo) qui avait appelé au boycott du scrutin avec cinq autres postulants. « Ils proviennent d'une manipulation post-électorale », a-t-il assuré.

« Je ne reconnais pas les résultats de cette élection », a aussi déclaré Michel Marion Mandzimba Ehouango, un candidat indépendant ayant appelé au boycott.

Polémique autour du taux de participation

Le taux officiel de participation est « exagéré » pour l'Observatoire congolais des droits de l'homme (OCDH). Il est de 20% au maximum, estime cette ONG qui avait déployé 47 observateurs pour superviser le scrutin.

« Tout le monde a vu qu'il n'y avait pratiquement personne aux urnes, donc il n'est pas président. Il est président pour lui et son clan, mais pas pour le Congo. Ce genre de manipulation ne trompe personne », a affirmé Nguila Moungounga Nkombo, ancien ministre des Finances de Pascal Lissouba.

Nguila Moungounga NKombo

Président de la coordination de la refondation de l'UPADS, ancien ministre des Finances congolais

« Il faut que monsieur Sassou comprenne que le parti unique, c'est fini, que les dictatures n'ont pas d'avenir. »

17/07/2009 par Carine Frenk

Le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Alain Akouala Atipault, a, pour sa part, balayé toutes ces accusations. « Le verdict des urnes a été rendu et il faut le respecter », a-t-il souligné.

Alain Akouala Atipault

Porte-parole du gouvernement congolais et ministre de la Communication

« Il n'est pas besoin de ramener la peur dans le pays, de vouloir créer une crise artificielle, cela ne profite à personne. »

17/07/2009 par Carine Frenk