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Mauritanie

Des présumés salafistes en attente de jugement

par  RFI

Article publié le 17/10/2009 Dernière mise à jour le 17/10/2009 à 06:50 TU

Ils se disent oubliés et demandent à être jugés le plus rapidement possible. Ce sont des présumés salafistes détenus en Mauritanie depuis plus d'un an et demi, et qui attendent toujours leur procès. Ils sont une cinquantaine, et la plupart ont été arrêtés après l'assassinat des quatre touristes français à Noël 2007 dans le pays.

Façade de la prison centrale de Nouaktchott en Mauritanie.( Photo: lemauritanien.com )

Façade de la prison centrale de Nouaktchott en Mauritanie.
( Photo: lemauritanien.com )

Les présumés salafistes détenus dans la prison centrale de Nouakchott commencent à trouver le temps long. Si certains ont revendiqué leur crime, au nom de l'islam, comme les assassins présumés de quatre touristes français, d'autres assurent être arrêtés à tort ou pour délit de parenté. Maître Fatimata M'baye, une de leurs avocates, dénonce une détention arbitraire :

« Franchement c’est un dossier qui nous dépasse, nous pensons tout simplement que c’est un dossier qui n’est pas géré par le ministère de la Justice. Sinon, comment expliquer que, depuis plus d’un an et demi que ces personnes restent en prison, elles ne soient pas jugées, leurs dossiers pas renvoyés et elles ne soient pas libérées. Nous n'y comprenons rien. Aucune famille ne demande de liberté provisoire pour ses enfants ; elles demandent simplement qu’ils soient jugés afin que l’on sache ce qu’on leur reproche, ce qu’ils ont commis. »

Du côté des autorités judiciaires on rejette la faute sur les avocats en affirmant que ce sont eux qui retardent l'organisation d'un procès, notamment par leurs demandes répétées de mise en liberté provisoire.

Certains des djihadistes présumés sont cités dans plusieurs dossiers ce qui complique aussi les procédures explique-t-on au Palais de justice. Enfin, il ne faut pas oublier que la durée maximale de détention préventive en matière de terrorisme est de trois ans en Mauritanie.

On assure cependant de source judiciaire que ces affaires pourraient être jugées fin novembre, ou début décembre.