par RFI
Article publié le 17/10/2009 Dernière mise à jour le 18/10/2009 à 02:57 TU
La seule véritable décision qui a été prise directement à l’encontre de la junte est l’imposition d’un embargo sur les armes. Pour le reste, la CEDEAO a remis les choses dans les mains du médiateur, Blaise Compaoré, le président burkinabè. C’est lui qui est chargé de rétablir le dialogue entre les acteurs politiques guinéens, qui devrait permettre de mettre en place une nouvelle autorité pour assurer une transition courte et pacifique devant aboutir à des élections crédibles, libres et transparentes.
« J'ai obtenu de la conférence le renouvellement de la confiance pour la médiation que j'assume, entre les forces politiques dans ce pays... Comment dégager, arrêter des mécanismes à la fois consensuels et efficaces dans la gestion de cette transition avec un calendrier précis pour les tâches liées à cette transition ?... il faut que les Guinénes se parlent... »
Le président burkinabè a également pour mission de s’assurer que ni le président, ni les autres membres du CNDD, ni le Premier ministre ne seront candidats à la prochaine élection présidentielle. Blaise Compaoré doit travailler également à déterminer les différentes étapes du chronogramme de transition.
On peut donc dire que c’est la voie du dialogue qui a prévalu ici sur la ligne dure prônée par certains. Quant à la CEDEAO elle-même, elle devrait collaborer avec les Nations unies, pour faciliter la mission de la commission d’enquête sur les massacres du 28 septembre. Elle doit également collaborer avec l’Union africaine, pour élaborer des sanctions ciblées à l’encontre de ceux qui vont entraver la transition.
« Un ultimatum a été lancé pour que la junte revienne sur les engagements précédents, faute de quoi les sanctions vont être prises... »
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