Article publié le 18/10/2009 Dernière mise à jour le 18/10/2009 à 07:05 TU
Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Il y a quelques jours, les autorités chinoises annonçaient triomphalement cette découverte de nature à apporter à la deuxième puissance mondiale, l'énergie qui lui manque encore pour alimenter sa croissance.
Cette énergie se trouve actuellement enfermée dans les glaces des hauts plateaux tibétains. Les géologues ont découvert un gisement de méthane, équivalent à 225 milliards de baril de pétrole, la découverte la plus importante depuis les premiers gisements de pétrole en 1959. Des réserves estimées à 200 fois la production actuelle de pétrole en Chine.
Une découverte à ce point inespérée, que les compagnies minières et les entreprises de fabrication de matériel de forage, ont vu leur valeur faire un bond à la bourse de Shanghaï.
Mais ce qui peut apparaître comme un rêve pour le gouvernement chinois, pourrait vite se transformer en cauchemar : si ce méthane, dilué dans les sols gelé du Tibet, est pour l'instant inoffensif, son exploitation est considérée par certain comme une bombe à retardement, qui pourrait avoir des effets dévastateurs sur le climat.
L'exploitation du méthane, une fois celui-ci libéré de ses glaces, peut produire 25 fois plus de gaz à effet de serre que le dioxyde de carbone. Pour Wu Qingbai, le spécialiste chinois pour ces questions, « cette découverte est aussi la pire menace de réchauffement climatique pour la Chine.»