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Affaire Clearstream

Prison avec sursis requise contre Villepin

Article publié le 20/10/2009 Dernière mise à jour le 20/10/2009 à 17:58 TU

18 mois de prison avec sursis ont été requis à l'encontre Dominique de Villepin.(Photo : AFP)

18 mois de prison avec sursis ont été requis à l'encontre Dominique de Villepin.
(Photo : AFP)

Le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, a requis mardi une peine de dix-huit mois de prison avec sursis et une amende de 45 000 euros contre Dominique de Villepin, dans le procès Clearstream, une machination visant notamment à déstabiliser Nicolas Sarkozy. Le réquisitoire est  donc fidèle à ce que le procureur avait signé à la fin de l’instruction, à savoir pas de prison ferme requise contre l’ancien Premier ministre français.

Avec Franck Alexandre, du Palais de Justice de Paris

Le procureur Jean-Claude Marin n’a pas fait volte-face, il n’a pas changé d’avis depuis la fin de l’instruction. Contrairement à la position des juges d’instruction et de l’avocat de Nicolas Sarkozy, à ses yeux, Dominique de Villepin n’est pas le chef d’orchestre de la manipulation. Cependant, la peine requise est néanmoins lourde,  dix-huit mois de prison avec sursis et 45 000 euros d’amende. Pour le procureur, le comportement de Dominique de Villepin est bien constitutif d’une complicité par abstention volontaire. En quelque sorte, il aurait pu mettre fin à la calomnie, mais il ne l’a pas fait, espérant ainsi que cette affaire éclabousse son rival, Nicolas Sarkozy.

Pour l’accusation, les responsables de cette machination sont bien Jean-Louis Gergorin, l’artisan du complot, et sa petite main informatique, Imad Lahoud. Le procureur requiert une très lourde peine de trois ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis, contre Jean-Louis Gergorin, assortie d’une amende de 45 000 euros, ainsi que dix-huit mois de prison ferme également pour Imad Lahoud.

A la sortie de la salle d’audience, Dominique de Villepin a conclu laconiquement: « Il l'a fait », rappelant les propos de Nicolas Sarkozy  qui au début de l'affaire avait promis « de le pendre à un croc de boucher ». Pour l’ancien Premier ministre, il s’agit bien de rappeler que ce réquisitoire est un réquisitoire politique qui vient clore un procès également politique.