Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

France / Affaire Clearstream

L’avocat de Nicolas Sarkozy à l’attaque contre Villepin

Article publié le 19/10/2009 Dernière mise à jour le 19/10/2009 à 19:55 TU

Me Thierry Herzog a plaidé à charge, lundi, contre Dominique de Villepin, jugeant à la veille du réquisitoire que les quatre semaines de débat avaient démontré l'implication de l'ancien Premier ministre dans cette machination.

Croquis de la plaidoirie de l'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Herzog (c), à l'encontre de l'ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin (d), lors du procès Clearstream, au Palais de justice de Paris, le 19 octobre 2009.(Photo : AFP)

Croquis de la plaidoirie de l'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Herzog (c), à l'encontre de l'ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin (d), lors du procès Clearstream, au Palais de justice de Paris, le 19 octobre 2009.
(Photo : AFP)

 
Avec
Franck Alexandre, au Palais de justice de Paris

Clearstream, c’est avant tout un procès comme les autres, où il y a des prévenus comme les autres et des parties civiles comme les autres. Mais, contrairement aux autres, l’avocat de Nicolas Sarkozy a plaidé quatre heures durant, signe évident que ce n’est pas un procès tout à fait banal.

Avec Thierry Herzog, aucune envolée, pas d’effet de manche, mais une plaidoirie ardue, touffue même, et qui colle au dossier. A la barre, l’avocat balaie tout le dossier d’instruction, chronologiquement, méthodiquement, afin de prouver que Dominique de Villepin a bien été le chef d’orchestre de cette manipulation. Pour étayer sa thèse, l’avocat s’appuie sur les seuls documents dignes de foi de ce dossier, à savoir les fameuses notes du général Rondot.

« Cet homme n’a pas de principes »

Thierry Herzog multiplie les citations, donne les cotes. Il ne veut faire que du droit au risque d’être rasant, ce que d’ailleurs lui signifie le président au bout de deux heures. « Vous êtes beaucoup trop long », lui dit-il. Mais l’avocat poursuit sa démonstration. Il ne cible que Dominique de Villepin, oubliant au passage de parler du rôle tenu par les autres prévenus. Herzog va loin. À ses yeux, Dominique de Villepin n’est pas seulement un complice, mais bien un instigateur présent à tous les moments-clés de la manipulation. « Cet homme n’a pas de principes », conclut-il.

Suivront mardi les plaidoiries de la défense, dont celles des quatre avocats de M. de Villepin. Puis, jeudi et vendredi, celles des défenseurs des quatre autres personnes poursuivies.

La décision du tribunal devrait être mise en délibéré à début 2010.