par RFI
Article publié le 20/10/2009 Dernière mise à jour le 20/10/2009 à 15:49 TU
Ce mardi après-midi,le procureur de Paris délivre son réquisitoire dans l'affaire Clearstream. Il doit dire quelle peine il réclame pour l'ex-Premier ministre français Dominique de Villepin, s'il estime que sa culpabilité peut être établie. Hier, dans sa plaidoirie, maître Thierry Herzog, l'avocat de la plus célèbre des parties civiles, Nicolas sarkozy, s'est montré impitoyable envers Dominique de Villepin. Pour lui, l'ex-Premier ministre a bien été le chef d'orchestre de cette manipulation politique.
Jean-Pierre Marin, procureur de Paris, requiert dans le procès Clearstream, le 20 octobre 2009.
(Photo : Benoît Peyrucq / AFP)
Avec Franck Alexandre, au Palais de justice de Paris
Jean-Claude Marin, le procureur, va-t-il aller dans le sens de la plaidoirie de Thierry Herzog et donc cibler Dominique de Villepin ? Va-t-il, à son tour, lui donner le rôle de chef d’orchestre de cette manipulation dont a été victime Nicolas Sarkozy ? S’il suit cette voie, ce serait un véritable revirement car il faut se souvenir que dans ses réquisitions écrites, à la fin de l’instruction, Jean-Claude Marin avait limité son accusation à un rôle supposé de complice par abstention.
Aux yeux du procureur, Dominique de Villepin n’avait rien fomenté, mais seulement négligé de mettre fin à cette manipulation. A-t-il changé d’avis depuis l’ouverture du procès? Si oui, les avocats de la défense ne vont pas manquer de souligner qu’il est ici en service commandé. D’autant qu’il se murmure que Jean-Claude Marin ambitionne de devenir procureur général de Paris.
On connaîtra le quantum des peines requises en fin de journée. Si pour Dominique de Villepin, le procureur ne retient qu’un rôle mineur, la peine ne sera que symbolique. Dans le cas contraire, l’ex-Premier ministre encourt jusqu’à cinq ans de prison.
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