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Affaire Clearstream

Le témoignage gênant de l'ancien maître espion

par  RFI (avec AFP)

Article publié le 05/10/2009 Dernière mise à jour le 05/10/2009 à 19:41 TU

Le général Philippe Rondot, témoin clé de l’affaire Clearstream, a fait des déclarations pour le moins embarrassantes pour Dominique de Villepin ce lundi. Il a affirmé que l’ancien Premier ministre savait, dès janvier 2004, que le nom de Nicolas Sarkozy apparaissait sur les listings. Ce que Dominique de Villepin a toujours nié.

Le général Philippe Rondot en mai 2006.(Photo : AFP)

Le général Philippe Rondot en mai 2006.
(Photo : AFP)

D’après le général Rondot, lors d’une réunion le 9 janvier au ministère des Affaires étrangères, en présence l'ancien vice-président d'EADS, Jean-Louis Gergorin, « le nom de Nicolas Sarkozy » a été cité « par les uns et les autres ».

« Effectivement, Jean-Louis Gergorin évoque un compte couplé sur un certain Bosca, le liant à Nicolas Sarkozy », a ajouté l’ancien espion.

Ce dernier a ensuite précisé que Dominique de Villepin s'est recommandé d'instructions du président de la République, Jacques Chirac, pour enquêter sur cette affaire de réseaux occultes de blanchiment.

Des déclarations pour le moins gênantes, dans la mesure où l’ex-Premier ministre n’a cessé de nier avoir su que le nom de Nicolas Sarkozy figurait sur ces listings, tout en réfutant s'être recommandé d'instructions présidentielles.

Jusqu'ici, ni le procureur, Jean-Claude Marin, ni Thierry Herzog, l'avocat de Nicolas Sarkozy, n'ont réussi à faire trébucher Dominique de Villepin. Pourtant mercredi dernier, les échanges ont été vifs.

Thierry Herzog a laissé entendre que l'ancien Premier ministre avait été à la tête d'un véritable cabinet noir. Dominique de Villepin n'a pas cillé. Et de même que lors de l'instruction, il réfute toute participation à un complot visant Nicolas Sarkozy.

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(Photo : AFP)