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France / Affaire Clearstream

Une confrontation déterminante

Article publié le 07/10/2009 Dernière mise à jour le 07/10/2009 à 16:33 TU

La confrontation de Dominique de Villepin et du général Rondot, ce mercredi, dans le cadre du procès de l'affaire Clearstream est très attendue. Lundi 5 octobre, le général a tenu des propos qui contredisent ceux de l'ancien Premier ministre, soupçonné d'avoir participé à une machination politique. Mardi 6 octobre, c'était au tour du juge Renaud Van Ruymbeke de témoigner. Le magistrat qui avait notamment instruit l'affaire Elf et celle des frégates de Taiwan avait été le destinataire des fichiers bancaires falsifiés. Renaud Van Ruymbeke  a plusieurs fois répété mardi 6 octobre qu'il était totalement étranger à l'affaire Clearstream.

Le général Philippe Rondot face à Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream.(Photo : AFP)

Le général Philippe Rondot face à Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream.
(Photo : AFP)

Avec notre envoyé spécial au Palais de justice de Paris, Franck Alexandre

Cet après-midi, soit Dominique de Villepin convainc le tribunal de sa bonne foi, soit son rôle de chef d’orchestre de la manipulation apparaîtra au juge comme probable. La défense de l’ex-Premier ministre redoute donc ce face à face avec le général Rondot car son témoignage est le seul qui soit crédible dans cette affaire.

Et que dit le général ? : « Mon rôle était d’écouter, de noter et de rendre compte » choses qu’il a fait fidèlement dans ses carnets avec des mentions précises comme « enjeu politique, Sarkozy » noté dès le 9 janvier 2004. Le général Rondot dit aussi qu’il n'a commencé à avoir des doutes sur la véracité des listings qu’en juillet 2004. Or les premiers courriers anonymes envoyés au juge Van Ruymbeke ont été posté aux mois de mai et juin de cette même année.

Tout va se jouer sur les dates : si Dominique de Villepin prouve qu’à cette époque, l’enquête du général Rondot n’avait pas encore prouvé la falsification du fichier, alors la dénonciation calomnieuse s’effondre. Philippe Rondot laisse également entendre que Dominique de Villepin a continué à suivre l’affaire de près et à s’inquiéter. En juillet 2004 il note cette réaction de l'ancien Premier ministre : « Si nous apparaissons, le président et moi, nous sautons ».