par RFI
Article publié le 03/11/2009 Dernière mise à jour le 03/11/2009 à 02:53 TU
« Ce n’est pas une décision du gouvernement, c’est une loi que nous allons appliquer. C’est vrai, ça fait mal ! » Après ce message de fermeté du ministre de l’Intérieur, les leaders de l’opposition et certains cadres de la majorité présidentielle ont tout de suite exprimé leur désapprobation. Ils ont accusé le gouvernement de « dérive dictatoriale ».
La stricte application de cette loi, restée en sommeil depuis quatre ans, ramènerait le pays vers la pensée unique a déploré l’opposant Léon Mbou Yembi. « On ne change pas pour changer, on change en tenant compte d’une réalité et puis on ne doit pas exclure les fonctionnaires de la compétition politique. Les partis politiques doivent être dirigés par des gens instruits qui savent toutes les controverses. On ne va pas laisser des illettrés diriger les partis politiques. »
La loi c’est la loi, il faut l’appliquer et c’est cela le changement souhaité par tous, voilà le message officiel. Faustin Boukoubi, patron du Parti démocratique gabonais, le parti au pouvoir, renchérit : « Les Gabonais voulaient des changements et tous les candidats étaient pour le changement. On ne peut qu’applaudir le président Ali Bongo Odimba qui met déjà en œuvre ces changements. »
Un délai de dix jours est accordé aux personnalités concernées par cette loi pour se mettre en conformité.