par RFI
Article publié le 04/11/2009 Dernière mise à jour le 05/11/2009 à 00:24 TU
Un Premier ministre, plusieurs ministres, le président de l’Assemblée, celui du Sénat, ou encore le président du Conseil économique et social. Le ban et l’arrière ban de la République du Sénégal étaient mercredi 4 novembre à Thiès, dans la cour de l’usine de bus Senbus/King Long. Officiellement pour le lancement d’une nouvelle phase dans le projet de renouvellement du parc d’autobus sénégalais. Mais en réalité pour célébrer une nouvelle étape dans la réconciliation de la famille libérale.
De manière symbolique, Idrissa Seck, le maire de Thiès, est arrivé avec le député Abdou Fall qui était l’un de ses adversaires politiques. Et il a renouvelé son allégeance à Abdoulaye Wade : « A la joie convenue d’un maire qui reçoit un chef d’Etat, a déclaré Idrissa Seck à la tribune, se surajoute celle d’un disciple qui retrouve son maître après de si longues années ».
Prenant à son tour la parole en wolof, la principale langue du pays, le président sénégalais a pris l’exemple du maire de Thiès pour demander à d’autres figures de la famille libérale passées à l’opposition de rejoindre le PDS, le Parti démocratique sénégalais (au pouvoir) :
« Mon souhait, à l’heure actuelle, c’est de rassembler toute ma famille, a déclaré Abdoulaye Wade. Je veux que tout le monde revienne à la maison et que nous soyons unis. C’est pour cela que tous ces gens qui sont hors du parti, à commencer par Macky Sall, Maître Alioune Badara Cissé, je leur demande de revenir chez eux. Je leur demande de quitter la forêt et de revenir chez eux. Parce qu’il y a beaucoup de hyènes et de lions dans la forêt ».
Son chef de cabinet vient lui souffler à l’oreille le nom d’un autre enfant perdu du PDS, Jean-Paul Dias, du Bloc centriste Gaïndé. Le président l’appelle à son tour à revenir. Abdoulaye Wade a enfin affiché son assurance de remporter le scrutin présidentiel de 2012. « Je peux... ne pas faire de campagne! Pourquoi aller en campagne et contre qui ? », lance le chef de l’Etat en signe de défi de l’opposition.
A lire également