par RFI
Article publié le 05/11/2009 Dernière mise à jour le 05/11/2009 à 04:54 TU
La rencontre de Ouagadougou entre les Forces vives guinéennes et le médiateur Blaise Compaoré s'est achevée mercredi soir par une petite cérémonie de remise des propositions guinéennes. Les Forces vives réclament toujours le départ de la junte et la mise en place d'un nouvel organe de transition qui travaillerait durant six mois. Blaise Compaoré a rappelé aux Forces vives que la paix n'était pas entre ses mains mais entre celles des parties guinéennes. Dans les jours qui viennent, il recevra une délégation de la junte qui exposera à son tour les propositions de son chef, Dadis Camara.
Blaise Compaoré a désormais entre les mains les revendications des Forces vives guinéennes. Il va dans les prochains jours convoquer une délégation de la junte puis fera dans la foulée une synthèse des propositions avant de relancer les consultations.
La rencontre de Ouagadougou aura aussi donné lieu à quelques crises de nerfs au sein des Forces vives. Ainsi l'ancien Premier ministre Lansana Kouyaté a été purement et simplement exclu de la séance de travail après avoir fait le forcing pour apparaître sur la liste de la délégation restreinte. Une mini tragédie qui traduit la méfiance croissante au sein des Forces vives entre une aile devenue résolue hostile à la junte depuis le 28 septembre et quelques éléments soupçonnés de sympathie à l’égard de son chef Dadis Camara.
Reste que si les leaders des Forces vives ont le sentiment d'avoir été entendus par le médiateur, ils pourront aussi méditer cette phrase de Blaise Compaoré lors de la cérémonie de clôture de la rencontre : ce n'est pas le médiateur qui fait la paix, mais chacune des parties qui doit faire des concessions.