Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

L'arme anti-trust

De Rockefeller à Bill Gates : un siècle de procédures
Malgré la disparition des grands trusts au début du siècle, l'expression ó antitrust + continue de désigner l'ensemble des lois destinées à sauvegarder la concurrence. Ce dispositif juridique s'appuie sur le Sherman's Act, voté par le Congrès en 1890, qui interdit toute pratique anticoncurrentielle, comme l'entente sur les prix, et interdit à une entreprise d'utiliser sa position de monopole sur un marché pour s'emparer d'un autre secteur. C'est l'arme principale de l'administration américaine contre les monopoles.

- 1911 : La Standard Oil. A l'époque, John D. Rockefeller contrôle près de 90% du raffinage et de la distribution du pétrole aux Etats-Unis et possède des intérêts dans les mines et les chemins de fer. Il faut trente ans de bataille judiciaire pour qu'en 1911 une décision de la Cour Suprême impose la dissolution de l'entreprise en 33 sociétés indépendantes. Le roi du pétrole se défend en martelant les mêmes arguments invoqués aujourd'hui par Bill Gates : J.D. Rockefeller refuse de reconnaître l'existence d'un monopole, il parle de ó coopération + avec les entreprises auxquelles il dicte ses prix et il clame qu'une action contre son entreprise ó menace la prospérité des Etats-Unis +.

- 1969 : IBM. Les autorités fédérales accusent le géant informatique d'abuser de sa domination écrasante pour s'imposer dans les services et équipements informatiques. Après 13 ans de procédure, le gouvernement abandonne. Entre temps, IBM a été rattrapé par la révolution de la micro-informatique et a perdu une bonne part de son dynamisme.

- 1974 : AT&T (American Telephone and Telegraph). Dix ans de tractations aboutissent en 1984 à l'éclatement du monopole national des télécommunications en sept compagnies régionales indépendantes et à la création d'une société pour les communications longues distances, l'AT&T actuelle, soumise à la concurrence.

Article publié le 16/10/1998