Tatillon (1)
(MFI) Le gouvernement soudanais vient d’accueillir 150 soldats rwandais, mandatés par l’Union africaine pour protéger ses 120 observateurs du cessez-le-feu au Darfour, une région aussi vaste que la France. Peu désireux de voir des étrangers, même africains, se mêler de ses affaires, Khartoum a recommandé aux autorités locales de vérifier scrupuleusement les carnets de vaccination des recrues. Ces dernières pouvant être expulsées dès lors que leurs documents ne sont pas à jour.
Tatillon (2)
(MFI) Les ours sont curieux. Très curieux. Ce qui les conduit souvent à goûter à tout ce qu’ils trouvent sur leurs chemins. Ce jour-là, dans un camping de l’État de Washington, aux Etats-Unis, l’un de ces plantigrades est tombé sur des glacières oubliés par des campeurs. A l’intérieur, des canettes de bière Rainer, la bière locale de Seattle, (méthode de brassage autrichienne) et des Busch (méthode de brassage bavaroise). Sur les 36 canettes englouties par l’ours, qui avait trouvé le moyen de les décapsuler ( !), 35 étaient de la marque locale. La Busch est restée à moitié entamée.
Feux de joie
(MFI) Branle-bas de combat dans le monde des entreprises funéraires de l’hémisphère nord. Il semble que l’on dédaigne de plus en plus les caveaux et les tombes pour préférer la crémation et la dispersion des cendres dans la nature. Le marché est condamné à s’adapter. Certaines sociétés proposent la transformation du carbone, contenu dans les cendres, en un petit diamant synthétique à porter autour du cou, en souvenir de l’être cher. D’autres utilisent les cendres dans la peinture de tableaux. L’association nord-américaine des directeurs de crématorium a même affrété une montgolfière, transportant les cendres de plusieurs défunts qu’elle a fait explosé à 9 000 mètres d’altitude. Mais Frank Fong, un présentateur de radio locale canadienne aura réussi son plus beau « coup » : finir en feu d’artifice. En effet, ses cendres ont été mélangées à la poudre d’une fusée pyrotechnique.
Tête en l'air
(MFI) Depuis deux heures, le silence régnait dans la voiture et le paysage français défilait à toute allure, sur l’autoroute des vacances. De temps en temps, le chauffeur, en provenance du Danemark, tentait de capter une station sur son auto-radio afin d’avoir un peu de distraction musicale, songeant au superbe séjour qu’il s’apprêtait à faire en Espagne. Mais il avait le sentiment qu’il ne comblerait pas le vide qui sourdait en lui. Quelque chose lui manquait, mais il ne se souvenait pas quoi. Au fait, n’était-ce pas plutôt quelqu’un qui lui manquait ? Sa femme. Oubliée 250 km plus au Nord sur une aire de repos, et qui se demandait où il était passé.
Nerfs d'acier
(MFI) La vie de monte-en-l’air exige, outre la discrétion, des nerfs d’acier. Le cambrioleur de cette villa de Motril, en Espagne, en a singulièrement manqué. Surpris dans sa visite, par le propriétaire des lieux, il s’est mis à lui jeter à la tête tout ce qui se trouvait à portée de main, dont sa carte d’identité. Réussissant à sortir du bâtiment, il s’est engouffré dans une voiture pétaradante, en raison de son tuyau d’échappement percé, et sans lumières. Un jeu d’enfant pour les policiers.
La science en marche
(MFI) Il y a quelques années, les entomologistes, très pragmatiques, avaient mis au point un appareil à ultra-sons capable de faire sauter la membrane régulatrice de l’abdomen des femelles moustiques. Ce qui avait pour résultat de faire « exploser » la moustique, victime de sa gourmandise, par un trop plein de sang. Des neurobiologistes ont trouvé aujourd’hui un moyen pour « désamorcer » le réflexe action-récompense chez des primates, en bloquant le gène récepteur qui permet d’associer le plaisir de la récompense à l’ordre donné. Résultat : les singes travaillent comme des fous car ils ne savent plus la somme d’actions à accomplir pour pouvoir accéder à la récompense.
Marion Urban
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