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22/12/2005
Télévision : CFI redéfinit sa politique de coopération avec l’Afrique

(MFI) Partenariat et ouverture, tels sont les deux impératifs de la nouvelle politique de Canal France International en Afrique. CFI souhaite renforcer ses partenariats avec les chaînes bénéficiaires de ses actions de coopération. De plus, l’acteur français de la coopération audiovisuelle manifeste clairement sa volonté de travailler aussi avec les télévisions privées du continent. Tout en continuant à entretenir des relations privilégiées avec les chaînes publiques.

CFI TV – la chaîne de télévision créée par Canal France International et émettant depuis Paris en direction de l’Afrique – n’existe plus depuis décembre 2003. Mais CFI, lancée en 1989 sous forme de société anonyme de droit privé et financée par le ministère des Affaires étrangères, reste bien vivante sur le continent. Aujourd’hui, son champ d’action couvre essentiellement le domaine de la coopération.
Cette coopération présente désormais un double visage. D’une part, Canal France International poursuit sa mission historique : acheter aux producteurs français des programmes audiovisuels et les distribuer, par satellites, aux télévisions des pays émergents. D’autre part, CFI complète son offre de coopération par de nombreuses actions de conseil et de formation. Ces nouvelles actions se développent dans le cadre d’un partenariat renforcé. « Au-delà de la fourniture de programmes, il était indispensable que CFI puisse proposer à ses partenaires un véritable “accompagnement professionnel”, avec pour but l’augmentation de leur propre production », explique Jean Mino. Et le directeur général de CFI de souligner : « Il est souhaitable que les chaînes qui bénéficient de nos actions de coopération s’impliquent plus encore que par le passé dans leur définition ; ces actions sont élaborées et réalisées comme des actions de collaboration communes, c’est la condition même de leur efficacité ».

Évaluation permanente

L’idée de partenariat implique aussi l’exigence d’une évaluation permanente des projets menés par CFI avec ses partenaires en Afrique. Avec, en filigrane, l’obligation d’atteindre des résultats. Cette exigence participe d’une politique plus globale, prônée depuis quelques mois par la ministre française de la Coopération. Brigitte Girardin est favorable à la culture du résultat, qui sous-entend la recherche constante de l’efficacité.
En télévision, l’efficacité se mesure en terme d’audience. Elle passe par la modernisation de programmes, qui doivent répondre aux attentes des téléspectateurs. « Notre objectif, en Afrique, c’est de mener avec les télévisions partenaires une coopération efficace et donc structurante pour obtenir, à terme, plus de productions, plus de programmes adaptés au public », indique Jean Mino. Et le directeur général de CFI d’ajouter : « Notre nouvelle politique de coopération vise donc à aider les télévisions publiques à devenir des télévisions plus souples, plus directes, plus démocratiques, et toujours plus proches de leurs publics. »

CFI s’ouvre aux chaînes de télé privées africaines

Dernier objectif, et non des moindres, du changement de politique de coopération de CFI : l’adaptation aux mutations intervenues dans le paysage audiovisuel africain. C’est en réalité une réaction au bouleversement que représente l’apparition, ces dernières années, de chaînes de télévision privées dans de nombreux pays africains. « On est dans une période de bouillonnement, remarque Jean Mino. CFI doit s’adapter à cette nouvelle donne ; on ne peut pas et on ne veut pas ignorer les chaînes privées; nous intervenons désormais dans un environnement concurrentiel, il faut en prendre acte ».
Une illustration de cette évolution et des nouveaux modes d’intervention qu’elle implique : l’accord conclu entre Canal France International et la chaîne privée béninoise LC2 pour la retransmission des matchs de la Coupe d’Afrique des nations de football 2006. « Les droits sportifs ont considérablement augmenté, CFI n’a donc pas pu acheter les droits de la CAN 2006; pour autant, CFI ne sera pas absent de ce grand rendez-vous sportif et télévisuel », signale Jean Mino. Et de préciser : « C’est LC2 qui a acquis les droits de retransmission télé ; mais CFI va assurer la production des commentaires et la diffusion du signal auprès des chaînes de télévision africaines afin de faciliter leur travail et d’améliorer leur retour sur investissement ».
Plus généralement, la politique d’ouverture de CFI vers les télévisions privées africaines se traduit concrètement par la mise à leur disposition de programmes. Dans certains pays, d’ores et déjà des chaînes privées diffusent des « monitorings » d’informations africaines et internationales, spécialement fabriqués par l’AITV-RFO (Agence internationale d’images de télévision) pour CFI. Jusqu’à une époque très récente, ces modules d’informations étaient destinés à alimenter les pages étrangères des journaux des seules télévisions publiques.
Outre l’information, CFI va désormais donner la possibilité aux télévisions privées, sous certaines conditions, d’avoir accès aux programmes qui ne seraient pas utilisés par les organismes publics. Enfin, des sessions de formation, organisées principalement en Afrique, plus rarement en France, vont également s’ouvrir aux personnels des chaînes privées. « Mais la place des chaînes privées dans notre plan de travail reste limitée, les chaînes publiques sont et demeurent prioritaires pour Canal France International », conclut le directeur général de CFI.

Gervais Nitcheu

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