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23/08/2001

Chronique Cinéma

Le cinéma entre dans la danse

(MFI) La danse libère l’énergie. Le cinéma s’en empare et fait un tour de piste avec les meilleurs chorégraphes. Save The Last Dance de Thomas Carter fait un malheur aux États-Unis. Le titre annonce la couleur. Spike Lee rajoute sa touche noire avec The very black show. Les tap-dancers y sont des Afro-américains « noircis » au bouchon pour se rapprocher des caricatures racistes. Le rôle principal est tenu par Savion Glover, un chorégraphe de 25 ans. Chez Spike Lee, il met en scène une émission de télé, inspirée des minstrels shows du 19e siècle où les danseurs passés au noir sont des figurants paresseux et ridicules. Mais ici l’émission est due à l’initiative d’un programmateur noir à contre-courant.
Les musicals des années 1950 avec chansons d’Irving Berlin, compositions de Gershwin, pas de Fred Astaire, revivent dans Peines d’amour perdues de Kenneth Branagh. L’acteur cinéaste britannique situe une adaptation de Shakespeare dans ce milieu en le parodiant à l’aide du chorégraphe Stuart Hopps. D’autres films britanniques prennent la danse plus au sérieux. Billy Elliot de Stephen Daldry fraye avec le mélo pour retracer la détermination d’un fils de mineur à devenir danseur. Le héros est dirigé par le chorégraphe Peter Darling. Comme lui, le Danois Lars von Trier s’appuie sur les scènes dansées dans Dancer in the Dark où la chanteuse Björk échappe à sa condition ouvrière en rêvant dans des scènes filmées comme des clips. Vincent Paterson, rodé aux clips de Michael Jackson et Madonna, assure la chorégraphie en s’inspirant d’un film de Stanley Donen, The Pajama Game, de 1957.

Option numérique pour les réalisateurs africains

(MFI) Les avantages de la vidéo font craquer les cinéastes d’Afrique. Le but du jeu est de réduire le coût de production en profitant de la maniabilité des caméras numériques. Sitôt filmé, sitôt monté, le tout beaucoup moins cher que le travail sur pellicule. Mais le numérique suppose aussi de nouvelles manières de raconter des histoires. Le Tchadien Mahamat Saleh Haroun le démontre avec Bye Bye Africa, alternant supports et styles, de même que José Laplaine, du Zaïre, qui a aussi tourné son deuxième long métrage en vidéo, à Paris. Même les fictions ambitieuses se préparent en vidéo. C’est le cas d’Issa Traoré de Brahima, du Burkina (Siraba La grande voie) et du Sénégalais Moussa Sene Absa (Ainsi meurent les anges).

Drôles d’actrices dans les bobines

(MFI) La top model Claudia Schiffer s’exhibe au cinéma. Après un rôle chez Abel Ferrara, elle revient en allumeuse blonde, ex-petite amie de truand, dans Life Without Dick. Les chanteuses aussi sont dans le coup. Marianne Faithfull, égérie de la pop musique, consoeur désenchantée de Mick Jagger, prête parfois sa voix rauque à un cinéaste. Patrice Chéreau l’a dirigée dans Intimacy avec Mark Rylance et Kerry Fox.
Une autre interprète fait ses débuts au cinéma sous la direction d’un Français. Claude Lelouch embauche Patricia Kaas pour le rôle titre de And Now Ladies and Gentlemen. L’interprète de “Mademoiselle chante” joue une chanteuse de bar, déçue par les hommes. Pourtant son partenaire est John Malkovich, reconverti en gangster rangé. La réalisatrice italienne Asia Argento, fille du célèbre cinéaste de séries B gore, Dario Argento, s’exhibe avec ses états d’âme dans son propre film, Scarlet Diva. Mais elle joue aussi pour les autres puisqu’on la voit dans Les Morsures de l’aube d’Antoine de Caunes et La Sirène rouge avec Jean-Marc Barr. Quant à Melanie Griffith, fille de Tippi Hedren, l’héroïne des Oiseaux d’Alfred Hitchcock, elle est capable de reprendre le rôle de sa mère dans le remake du film, confié à Jean de Bont. Avec l’auteur de Speed aux commandes, l’actrice peut bien se tenir.

Les dessous du cinéma sur le Net

(MFI) Les sites les plus racoleurs fleurissent sur le Net pour rafler les spectateurs des films à succès. Chacun se flatte d’offrir ses bonus pour en savoir plus que ce qu’on voit sur l’écran. Ainsi Disney promène le public de 102 Dalmatiens dans les studios de Shepperton où s’est tourné le film. Les internautes en visite sur le site rencontrent les techniciens, du directeur de casting au régisseur d’extérieur en passant par les maquilleurs des vedettes, Glenn Close et Gérard Depardieu. L’accueil du site est assuré par les jappements du Dalmatien de service.
Plus osé, le site du film Endiablé de Harrold Ramis, offre un tête à tête avec sa vedette Elisabeth Hurley. Comme elle joue une diablesse sexy, les producteurs ont imaginé de la présenter en positions lascives. D’entrée de site, Liz Hurley, en cuir rouge, propose de cliquer, œillades et musique à l’appui, sur des rubriques légèrement coquines. Si on la suit dans “My Office”, on la trouve en décolleté plongeant, jambe dénudée, posée sur le bureau. Même si la position vaut le coup d’œil, on est loin d’en savoir plus sur le film.
D’autres sites sont plus informatifs. L’actrice chinoise Gong Li ne risque pas d’embarrasser la censure avec son site. Mais on y trouve une filmographie complète et des détails précis sur sa vie… professionnelle. Un tour sur le site du réalisateur chilien Raoul Ruiz apprend qu’après La comédie de l’innocence avec Isabelle Huppert, il adapte des écrits de Salman Rushdie au cinéma.

Des cinéastes africains en phase avec la télé française

(MFI) Les réalisateurs d’Afrique cherchent des alliances parmi les télévisions européennes. Le message est bien reçu par la chaîne franco-allemande Arte. Pierre Chevalier, directeur de l’unité fiction, coproduit sept fictions depuis 1999, avec des Africains ou des cinéastes de la diaspora. Le Mauritanien Abderrahamane Sissako, soutenu pour Octobre, 1992, et La vie sur terre, 1999, récidive avec En attendant le bonheur, sur le destin d’un couple qui se croise à Nouadhibou. Cette histoire succède à des récits plus sociaux comme Daresalam du Tchadien Serge Coelo, sur l’amitié de deux campagnards séparés par la guerre civile. De son côté Gahité Fofana a parcouru la Guinée pour I.T. (Immatriculation Temporaire), racontant la quête d’un métis sur les traces de son père. La diffusion des films revient en exclusivité à la chaîne sans empêcher une sortie en salles, comme l’a montré la carrière de La vie sur terre. L’Ivoirien Sidiki Bakaba est sur les rangs avec Roues libres pour camper une folle nuit d’Abidjan où deux handicapés détournent un taxi, tentant un braquage. Dans Negro de Karim Akadiri Soumaïla, un jeune Malien flanqué d’un Antillais s’échappe d’un foyer de Bordeaux pour récupérer son frère dans une famille d’accueil. Des héros dans l’air du temps, comme les cinéastes africains, branchés sur les télés européennes.

Michel Amarger





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