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12/09/2002
Chronique Livres

L’essentiel d’un livre : La guerre des civilisations n’aura pas lieu

(MFI) Non, la fin de l’apartheid n’a pas réduit au silence les grands écrivains sud-africains qui ont construit leurs oeuvres sur le refus de la ségrégation raciale. Les sujets passent, les grands écrivains restent…

Ils ont su renouveler leur inspiration, puisant leur matière qui dans l’ordinaire et le quotidien (Ndebele), qui dans l’histoire et ses mythologies (André Brink, Mike Nicols), qui, comme Nadine Gordimer, dans les bouleversements sociaux et psychologiques entraînés par la fin de l’apartheid. Le nouveau roman que le prix Nobel de littérature 1991 vient de publier sous le titre Un amant de fortune illustre magnifiquement ce « recyclage » réussi. Tout en s’inscrivant dans le prolongement de la thématique de la « barrière de couleur » qu’elle a explorée dans ses précédents romans, Nadine Gordimer va ici plus loin. Rompant avec le face-à-face sud-africain blanc/noir, elle aborde la question sous l’angle de l’interculturalité et de la guerre des civilisations à l’échelle du monde.
Le récit commence par une métaphore : une voiture bloquée dans une rue archibondée de Johannesburg avec une jeune femme blanche à l’intérieur. « La batterie est à plat, taxis, voitures, minibus, camions, motos klaxonnent et s’interpellent, l’invectivent et la maudissent, une cohue s’empilant sur son désordre. Avance. Foutue bonne femme. Idikazana lomlungu, le! Elle lève les mains, paumes ouvertes en signe de reddition. » Comment ne pas voir dans la reddition de la jeune femme celle de la minorité blanche à laquelle celle-ci appartient et au-delà, peut-être celle de l’Occident tout entier rendu minoritaire par le nombre et la vitalité des « nouveaux barbares » qui assiègent les Rome contemporains ?
Cette métaphore introduit d’emblée la tension civilisationnelle dans laquelle baigne ce roman. A l’origine, une histoire d’amour entre la jeune femme blanche (de la voiture en panne) et un mécanicien immigré et musulman. Dans la nouvelle Afrique du Sud où être ouvert aux rencontres est considéré comme une valeur importante, Julie et Abdou peuvent vivre leur amour en plein jour. Abdou connaît tous les amis de Julie et il est même invité à la table du père de celle-ci. Il admire l’arrivisme et la puissance de ce banquier de père et de ses amis, au grand dam de Julie qui a pris ses distances avec la famille. Entretemps, les choses se sont compliquées pour Abdou car les autorités se sont rappelées que le permis de séjour du jeune homme a expiré depuis un an. Invité à quitter l’Afrique du Sud, Abdou n’a pas d’autre choix que d’obtempérer. Julie l’accompagne dans son pays situé quelque part au Moyen-Orient, aux portes du désert. Elle le suit jusque dans son village perdu où les parents d’Abdou les accueillent avec chaleur et joie. Elle n’a aucun mal à s’intégrer dans la vie du village ancrée dans la tradition musulmane. Au contact surtout des femmes de sa nouvelle famille, de leur sens infini d’humanité et de dignité, Julie s’épanouit et se réinvente, alors qu’Abdou paradoxalement ne rêve que de l’Amérique, pays pour lequel il finira par décrocher un visa. Le départ pour les Etats-Unis sera pour le couple l’occasion de prendre enfin la mesure de leurs différences.
Et si ces différences n’étaient que l’autre versant de l’attraction initiale qui les a réunis ? A l’heure de la guerre des civilisations, la pensée de l’Autre comme le prolongement du soi que Nadine Gordimer développe à travers ce récit de rencontres, de sacrifices et de traversée de frontières est d’un intérêt capital. Le message de la romancière est clair: les civilisations sont différentes, mais complémentaires, curieuses les unes des autres. Comme Abdou et Julie, elles font partie d’une même totalité brisée par les violences de l’histoire et de l’idéologie et que seule l’imagination peut reconstituer et rendre à son harmonie originelle.

Nadine Gordimer : Un amant de fortune. Traduit de l’anglais par Georges Lory. Editions Grasset, 342 p., 20 euros.

Tirthankar Chanda


Des hirondelles aux ailes brisées

(MFI) Loin de l’Algérie, mais au cœur de l’enfer des talibans afghans, le dernier roman de Yasmina Khadra est une tragédie à quatre voix – quatre personnages broyés par un système fanatique et barbare. Mais c’est aussi un hommage à la femme (« des nuées d’hirondelles en décrépitude »), et un hymne à l’amour.
A la recherche de leur humanité perdue : Mohsen et Zunaira, Atik et Mussarat entament le cinquième acte de leur destin, de leur tragédie personnelle, quand débute le livre. La mort qui guette les obligera à chercher en eux-mêmes une vérité à laquelle ils n’avaient pas encore accédé malgré l’horreur environnante. Yasmina Khadra nous plonge dans cette quête dans un roman bref, épuré, émouvant.
« Mohsen Ramat hésite longtemps » avant de se rendre à l’exécution d’une prostituée. Elle doit être lapidée. Ce n’est pas la première fois qu’il assiste à un lynchage, mais celui-ci sera décisif pour lui : alors qu’il avoue détester les exécutions publiques, il est pris cette fois par l'atmosphère, la chaleur, la fureur de la foule. En état second, il saisit un caillou et participe au meurtre. Or Mohsen n’est ni un taliban, ni un ignorant. Bourgeois éduqué et libéral, au caractère doux, il est atterré par son geste. Zunaira sa femme, avec laquelle ils forment un couple complice et tendre, va lui reprocher sa faiblesse grandissante et se couper de lui. Brutalement : elle lui interdit son visage, porte à la maison ce chadrie qu’il a accepté sans réagir de voir sur toutes les femmes de Kaboul. Pour cette avocate interdite d’exercer, ce refus désespéré d’un monde de brutalité régi par les hommes est désormais la seule action possible.
Atiq Shaukat, lui, est plutôt du côté des bourreaux puisqu’il est le gardien de la prison. Mais, à quarante-deux ans, il est usé, de plus en plus irrité, mal dans son corps et dans sa vie, claustrophobe, déprimé. Sa faiblesse : Mussarat son épouse, qu’un mal inconnu est en train de tuer. Il souffre de la voir décharnée, affaiblie. Elle souffre encore plus de voir qu’il n’a envers elle que de l’attachement et des bribes de reconnaissance car elle lui a jadis sauvé la vie. Elle comprend, et a le courage d’admettre que cet « éternel renfrogné » ne l’aime pas, car il n’a tout simplement jamais connu ce sentiment.
Yasmina Khadra décrit admirablement les élans, les émotions de ses personnages, de Mussarat dans sa douleur et sa généreuse lucidité, d’Atik sortant de l’obscurité de l’âme pour entrevoir cet amour qui le rendra enfin humain, du désespoir de la belle Zunaira dont la route rejoindra - brièvement, le temps d’une révélation ? - celle du gardien de prison après qu’elle aura tué son mari par accident. Mais l’amour est condamné dans cet univers de violence et de peur. La quête de dignité et de sens de ces êtres perdus n’en a que plus de force.

Yasmina Khadra : Les Hirondelles de Kaboul. Ed. Julliard, 188 p., 16,60 euros.

Henriette Sarraseca


un roman où la mort rôde

(MFI) Chair Piment. Sous ce titre, aux multiples résonances, la romancière guadeloupéenne Gisèle Pineau plonge personnages et lecteurs dans les abîmes de la mémoire troublée, des douleurs vengeresses et des secrets familiaux enfouis.
Mina est à Paris en quête d’amours éphémères. Sa solitude, à peine brisée de quelques rencontres avec des hommes qu’elle choisit « comme des légumes aux étals des commerçants », est aussi peuplée des apparitions régulières du fantôme de Rosalia, sa sœur, jadis disparue dans un incendie et qui ne cesse d’accompagner Mina dans ses instants les plus intimes. Toutes deux sont les enfants de Melchior, nées de son second mariage avec Médée. Elles ont une sœur aînée, Olga, fille du premier mariage de Melchior avec Marie-Perle et auprès de qui Mina trouvera refuge à Paris. Les deux épouses de Melchior sont décédées, la première noyée, la seconde écrasée par un camion et Rosalia est une enfant mal née, « une enfant au crâne déformé, qui vint au monde sans pousser le moindre cri, à moitié étranglée par le cordon de sa mère. Un cordon long, très long, plus long que la normale. Et vert, le cordon. Vert plus que vert. Verdâtre. Puant. En putréfaction »... Ainsi donc la mort rôde autour de Mina et de sa famille et son retour en Guadeloupe, dans le village de Piment (qui donne son nom au titre polysémique) sera l’occasion d’une plongée dans les enfers du souvenir, dans la douleur de trop lourds secrets conservés au fond d’une mémoire aigrie. Et il faudra attendre les ultimes pages pour que les confidences d’une aïeule viennent livrer leur part de rancœur et de déraison.
Aux côtés de Mina, dans cette intrigue, Victor et Bénédicte qui se sont connus à l’hôpital psychiatrique d’Esquirol et qui ont, eux aussi, leur part de brisure. Victor a décidé de venir en Guadeloupe sur la trace de ses propres démons. Les uns et les autres croiseront leurs routes et leurs destins dans une même fratrie du désespoir et des folies partagées. Ainsi d’Esquirol jusqu’à Piment, de Paris à l’île de la Guadeloupe, ce sont les mêmes ombres qui surgissent et cohabitent dans le destin de personnages troublés, blessés à vie (comme on aurait pu dire à mort) par une blessure initiale, une cicatrice d’enfance (parfois au-delà) jamais soignée et qui, plusieurs années plus tard, recommence à suinter et tarauder le quotidien.
De querelles en désamours, d’incestes en rivalités sourdes ou explicites, les vengeances vont bon train et alimentent la vie par-delà l’océan et il faudra une sorte de conseil de famille final pour qu’enfin les vérités sortent de la bouche de ceux qui sont encore de ce monde, libérant ainsi leur conscience mais aussi et surtout rendant, à ceux qui ont survécu, une parcelle d’espoir pour un lendemain apaisé.
Loin des amours tendres et enfantines de Un Papillon dans la cité (1) ou de la tendresse grand-maternelle de L’Exil selon Julia (2), la romancière guadeloupéenne retrouve une partie des démons qui hantaient le quotidien des personnages de L’Espérance-macadam (2) ou de La grande drive des esprits (3). Un monde où la folie et la mort offrent une troublante communion dans l’esprit et le quotidien de ceux qu’un passé vient tout-à-coup rattraper par delà le temps et les distances.

Gisèle Pineau, Mercure de France, 372 p., 18, 80 euros
(1)Sépia; (2) Stock; (3)Serpent à plumes.

Bernard Magnier


Un Bessora pour la route !

(MFI) En 1999, Bessora faisait une entrée remarquée en littérature avec un roman, teinté d’un humour caustique et décapant, 53cm dans lequel la jeune romancière, née en Belgique d’une mère suisse et d’un père gabonais et résidant à Paris, nous contait les mésaventures d’une jeune femme et de sa petite fille, en quête d’un permis de séjour dans les couloirs semés de chausse-trappes de l’administration française. Bessora s’inscrivait d'emblée au cœur de cette génération d'écrivains africains cosmopolites qui se dédouanent volontiers des thématiques de leurs aînés afin d’arpenter des chemins de traverse inédits. Avec Les Tâches d’encre, en 2000, sa liberté d’écrivain paraissait plus grande encore et la romancière se permettait bien des audaces inventives. Elle récidive aujourd’hui avec Deux bébés et l’addition dont le titre, tout à la fois énigmatique et provocateur, préfigure bien d’un ensemble détonant.
Yéno est sage-femme (mais on devrait dire sage-homme) dans l’exercice de ses fonctions lorsqu’il rencontre Myrtille, une jeune mère sur le point d’accoucher. Myrtille, Yéno, sa sœur jumelle et ses multiples tentatives d’avortement, ses collègues de travail et ses patientes seront donc les protagonistes de ce roman dans lequel il sera beaucoup question de maternité, d’accouchement, d’avortement, de pilule RU 486, d’épisiotomie, de césarienne et de péridurale. Afin de lutter contre leurs déplorables conditions de travail, les collègues de Yeno, Super-Jémie, Lésa Guevarra, MQZ (Moins que Zéro) et APQZ (A peine plus que Zéro), Geoffrey Bokassa (petit-fils de), Zozote la bègue composeront l’organisation clandestine des sage-femmes en colère qui deviendra la Ligue des sages-femmes révolutionnaires.
Si l’on veut bien ajouter à ce fil rouge subversif, les détails sur l’intimité de deux jumeaux, l’enlèvement d’une journaliste pourtant compatissante mais dont le mari se désintéresse et ne veut pas payer la rançon, le destin tragique d’un Allemand flanqué d’un petit sexe qui se venge des infidélités de sa femme avec un juif antisémite (sic), des apartés sur les vertus des massages du périnée à l’huile de foie de morue ou les bienfaits des carottes pour lutter contre les acouphènes, des propos définitifs sur le chauffage au sol, l’absence de la banane-plantain dans les super-marchés, sur Loft story à la télévision et les ravages de Loana, on aura compris que Bessora ne refuse aucune échappée délirante, aucun jeu de mots, dans cette fable aux nombreuses et néanmoins burlesques divagations.
Afin d’apprécier ce texte, il convient donc d’en accepter le ton badin et désinvolte, à propos de choses au demeurant fort sérieuses. Le côté potache et le goût de la cocasserie permanente de ce roman un tantinet bavard peuvent lasser un lecteur plus exigeant. L’ensemble aurait sans doute gagné parfois en un peu plus de concision; les effets comiques y auraient alors acquis une plus grande efficacité. Il demeure au crédit de Bessora d’explorer des pistes et des couloirs peu empruntés par ses confrères.

Deux bébés et l’addition, Serpent à plumes, 276 p., 16 euros.
53cm, J’ai Lu ; Les Tâches d’encre, J’ai Lu (en octobre 2002).

B. M.


Femmes iraniennes : la longue lutte

(MFI) « Combien de temps encore les réformateurs peuvent-ils compter sur les voix des femmes pour se faire élire alors qu’aucun changement important n’est introduit dans les affaires les concernant d’une élection à l’autre ? » Question pertinente certes, mais concerne-t-elle plus qu’une petite minorité, celle des femmes dites instruites ? Aujourd’hui, sur un total d’environ un million d’étudiants en Iran, 45 % sont des étudiantes, certes. Mais l’immense majorité ne fait toujours pas d’études poussées (ce qui n’est d’ailleurs nullement un gage de prise de conscience) et, après vingt années d’islamisme officiel, ces femmes sont d’abord reconnues en tant qu’épouses et mères - les textes des propagandistes contenus dans cette étude d’Azadeh Kian-Thébaut, chercheuse au CNRS, naviguent à cet égard entre le savoureux et le tragique. En même temps, dans ce pays musulman où, suite à la politique de Reza Chah, inspiré par Ataturk, une « minorité éclairée » de femmes a milité notamment à travers des revues, pour les droits du deuxième sexe, les mentalités continuent d’évoluer. Dans les milieux aisés, la sexualité des jeunes est reconnue et même protégée par les parents - la liberté existe, en privé. Une minorité de femmes actives choisit son conjoint.
En définitive, l’indépendance économique, ici comme ailleurs, devrait être le passage ardu, parfois douloureux mais obligé vers plus d’autonomie. Les motivations sont évidentes : « De nombreuses femmes estiment que si leur conjoint les quitte elles seront laissées pour compte, sans aucun soutien financier ou moral. C’est pourquoi elles cherchent un emploi rémunéré. » Pour Malileh, institutrice, son travail lui « donne le moral ». Pour Nahid, dessinatrice, une indépendance financière dont elle a « absolument besoin et plus d’autorité vis-à-vis de mon mari ». Or, selon les derniers chiffres disponibles (1996), 9,1 % des femmes seulement sont officiellement actives, pour la plupart en service, dans l’industrie ou l’agriculture. Une sur dix : la majorité est encore loin.

Azadeh Kian-Thébaut : Les femmes iraniennes entre islam, Etat et famille. Maisonneuve & Larose, 318 p., 20,50 euros.

H. S.


Enquête sur la sexualité des Français

(MFI) On se souvient du rapport Hite, qui, dans les années soixante-dix, avait fait scandale en dévoilant les secrets les plus intimes des Américains. C’est aujourd’hui aux Français que Janine Mossuz-Lavau, sociologue et chercheuse, a voulu poser des questions indiscrètes. Loin d’être une enquête quantitative, comme, il y a une dizaine d’années, l’Analyse des comportements sexuels en France, qui avait interrogé deux mille personnes par téléphone, la démarche de la chercheuse a été plus personnelle. Les entretiens qu’elle a menés duraient au moins deux ou trois heures, donnant patiemment la parole aux interviewés. Ainsi mis en confiance, ceux-ci, hommes ou femmes, jeunes ou vieux, riches ou pauvres, provinciaux ou habitants des grandes villes, lui ont raconté leur histoire en une multitude de paroles authentiques. De pages en pages renaissent les émotions vécues. Comme le souligne l’auteur, « la vie sexuelle des « vraies gens » est vibrante, tragique et drôle à la fois. J’ai recueilli dans cette enquête beaucoup de rires et de larmes que j’espère communiquer à la lectrice et au lecteur ».
La première conclusion de cette enquête est qu’il n’y a pas de normalité dans le domaine du sexe. Entre le strip-teaseur qui avoue deux cents partenaires, la mère de famille qui n’a connu que son mari, ou la divorcée qui n’a plus de vie sexuelle depuis longtemps, la palette est très large. De la sodomie à la masturbation, de la contraception au clubs échangistes, de l’homosexualité au poids de la religion chez les musulmanes, l’étude fait le tour du sujet avec application. Elle commence avec les « premières fois » pour se terminer par le cas d’un transexuel, Charles devenu Charlotte.
Ces témoignages très vivants font réfléchir au secret qui plane, encore et toujours sur l’intimité de chacun, malgré l’atmosphère de liberté de parole qui peut régner dans les médias ou les romans à succès. Ils se lisent donc avec passion et un intérêt un peu voyeur. Le livre refermé, on ne peut cependant s’empêcher de s’interroger sur la valeur d’une telle enquête. Qui donc a accepté de parler ainsi, et qui a refusé ? Une centaine de personnes suffisent-elles à dresser un véritable portrait d’un peuple de soixante millions ? La sociologue rétorque qu’elle a soigneusement cherché des personnes correspondant aux différents aspects de la société, et qu’elle a été surprise de la facilité et du plaisir pris par les interviewés à raconter ce qu’ils n’avaient jusqu’alors confié à personne. Alors, enquête sérieuse ou pas, ce livre peut se lire comme une rencontre telle que vous n’auriez jamais rêvé d’en faire avec des gens passionnants, dont les secrets dévoilés vous feront peut-être regarder les gens qui vous entourent avec des yeux neufs…

Janine Mossuz-Lavau : La Vie sexuelle en France. Editions La Martinière, 465 p., 20 euros.

Moïra Sauvage




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