« SI VOUS SAVIEZ CE QUE VOUS AVEZ LOUPE ! »
(MFI) Dans son recueil de réflexions et d’images liées au football ( Football : ombres et lumières, Editions Climats), l’auteur uruguayen, Eduardo Galeano raconte que lorsque Naples fut sacré champion d’Italie, grâce au joueur Maradona, la ville, habituée à perdre, explosa littéralement de joie. A la faveur de la nuit, une inscription apparut sur les murs du cimetière. Non pas sur les murs extérieurs, mais intérieurs. Elle ne s’adressait pas à la rue, mais aux tombes. On pouvait y lire : « Si vous saviez ce que vous avez loupé ! » Une autre histoire a pour héros le footballeur paraguayen José Luis Chilavert. En 1996, il marqua un but extraordinaire contre l’Argentine. Extraordinaire, parce que d’abord, il shoota de plus de cinquante mètres. Le ballon partit à la verticale « dans les nuages », avant de retomber tout droit dans les filets. Tout le monde voulut connaître le secret d’un tel tir. « Il a heurté un ange » expliqua Chilavert. « Personne n’a pensé à vérifier s’il y avait des plumes sur le ballon », ajoute Eduardo Galeano.
LE GENDARME ET L’ABEILLE
(MFI) Une publicité pour une barre chocolatée de marque internationale met en scène deux gendarmes à l’affût contrôlant, à l’aide d’un radar, la vitesse des véhicules sur une route de campagne. Pour une fois, tous les chauffeurs respectent la limitation de vitesse. L’ennui s’installe. Les pandores sortent leur barre de chocolat quand le radar se met à couiner. Gros plan, sur une petite abeille contrevenante. La réalité a rejoint la fiction. A Glueckstadt, en Allemagne, un canard a été « flashé » à quelques centimètres du sol, à plus de 39 km/h dans une zone où la vitesse était limitée à 30 km/h. !
GARE AU TOURNIQUET TUEUR
(MFI) Il faut toujours se méfier des équipements mécaniques : on se souvient de ce client suédois, attrapé par sa manche de veste, par les rouleaux en peluche d’une station de nettoyage de voiture, et qui s’est retrouvé barbouillé de mousse et étrillé, avant d’être séché. Il a gagné le procès qu’il avait fait à la compagnie, pour « coups et blessures ». Plus dramatique est l’histoire de cet agriculteur égyptien. Il venait d’enclencher son arrosoir mécanique tout neuf, quand sa gallabiya, (robe traditionnelle), s’est coincé dans l’engin. Incapable d’arrêter le tourniquet, le pauvre homme est mort étranglé.
DE VRAIS-FAUX BATONS DE DYNAMITE
(MFI) La lutte contre le terrorisme entraîne des dommages collatéraux étonnants. Mal en a pris à un enseignant français en arts plastiques d’emporter dans ses bagages sa dernière œuvre, inspirée par le terrorisme : une sorte de concrétion rassemblant des bâtons de dynamite. En partance pour Londres, il a été arrêté par les policiers et maintenu en garde à vue pendant 24 heures. Une longue explication sur le concept de l’œuvre a été nécessaire.
Des explications ? Un certain Achri Mohamed Osmane a tout son temps pour en donner. Résidant en Irak depuis huit ans, cet Egyptien de 60 ans a préféré faire ses valises et rentrer au pays plutôt que d’attendre la prochaine guerre. Est-ce un oubli dans la panique du départ ou la pensée qu’il y avait prescription ? Quoiqu’il en soit, il a été arrêté aussitôt à son arrivée pour le meurtre d’un membre d’une famille rivale dans son village du Sud-Egyptien. Meurtre pour lequel il avait été condamné en 1987. La guerre du Golfe en 1991 ne lui avait pas fait aussi peur. C’est mauvais signe.
LES CHANTAGES DE NESTLE
(MFI) La compagnie Nestlé est sans complexes. Le géant suisse de l’alimentation réclame 6 millions de dollars à l’Ethiopie, au titre de dédommagements, suite à la nationalisation d’une de ses entreprises, décidée il y a 27 ans par Mengistu Hailé Mariam. Ce n’est pas une simple requête judiciaire mais un véritable chantage auquel se livre la société, qui a réalisé 6,15 milliards de profits en 2001. En effet, Nestlé est le premier acheteur de café éthiopien. Une denrée qui représente 60 % des exportations nationales. Le porte-parole de la compagnie ne voit aucun scandale à cette réclamation puisqu’elle fait partie d’un processus de paiement mis au point par le gouvernement éthiopien pour compenser toutes les sociétés nationalisées. Néanmoins, il a promis que cette somme serait investie dans des projets de développement dans le pays. Les Ethiopiens qui connaissent actuellement l’une des pires sécheresses depuis 1984 lui en sauront gré !
LES VERTUS INATTENDUES DE L’EXCREMENT DE LION
(MFI) Les Masaï du Kenya ont un « truc » pour éloigner les lions : une sorte de pommade, faite de graisse et de terre, à l’odeur forte, dont ils s’enduisent le corps. « Les lions nous sentent venir de loin et s’enfuient » assurent-ils. Les Japonais, eux, ont un « truc » très odorant aussi, pour éloigner les cerfs et les daims qui gambadent sur les voies ferrées et provoquent des collisions : de l’excrément de lion. La compagnie West Japan Railway s’est livrée à une petite expérience au mois de décembre. Avec soin et délicatesse, et un équipement sûr, elle a éparpillé 100 kilos du précieux produit le long d’une de ses voies ferrées particulièrement fréquentée par les daims sur une distance de 400 km. Depuis… Plus de cervidés à l’horizon. Problème à suivre par les forts en thème : l’approvisionnement en matière. Il n’y a pas de lion au Japon, à part ceux des zoo. Alors, combien de lions doivent produire de… ?
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