Guerre contre le terrorisme : dommages collatéraux
(MFI) Ne pouvant se rendre à son agence habituelle au centre de Bruxelles, Karim El Agrebi décide ce jour-là d’utiliser l’internet pour effectuer un transfert de fonds. Mal lui en a pris ! Des heures durant, il reste bloqué par le message « le système procède à des vérifications ». Avec un ami, il tente de faire passer une série de virements en changeant les noms des destinataires. Sans succès. La raison du refus du système ? Les prénoms à consonance arabe. Quand le nom de famille est indiqué, l’opération est possible. Mais, Mohamed, Ayoub, Bilal, Mehdi – les prénoms qui figurent au hit parade des noms les plus attribués en 2002 en Belgique - ne peuvent rien faire. «Curieusement, le prénom « Oussama » n’est pas rejeté » souligne un juriste du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, qui a demandé des explications à la direction de la banque incriminée, la Citibank. Oussama est peut-être un client à soigner !
Guerre contre l’Irak : dommages collatéraux (bis)
(MFI) On sait que le boycott est une arme promptement utilisée par l’opinion publique américaine pour manifester son mécontentement. La querelle transatlantique sur l’Irak est en train de tourner à l’embargo gastronomique sur les produits typiques de la « vieille Europe ». Première cible : Marc Refabert, vendeur de fromages français sur internet, qui voit sa boîte aux lettres électroniques se remplir de missives agressives où on lui fait comprendre que la politique menée par Jacques Chirac « sent » comme le camembert qu’il propose. Dans le collimateur également, le champagne et les vins. Un restaurateur italo-américain d’un quartier chic de New-York a décidé de retirer de sa carte tous les vins et alcools d’Allemagne et de France en signe de protestation. A quand la mise à l’index de la vodka russe, de la gaufre belge, de la charcuterie allemande, de la nouille chinoise ?
Esprit civique, es-tu là ?
(MFI) La télévision péruvienne America TV a lancé une campagne d’hygiène originale pour lutter contre l’habitude d’uriner n’importe où des habitants de la capitale. Des primes respectivement de 25 et de 40 dollars ont été offertes aux photographes et aux vidéastes amateurs qui ramèneraient des images des personnes se soulageant en plein air, notamment sur les monuments publics. Les films et les photos seront diffusés à l’antenne. Effet dissuasif garanti. C’est ce à quoi pensait certainement cet employé des télécommunications de Marseille, qui en avait assez des stationnements anarchiques des voitures dans son quartier quand il empoigna son couteau avant de le planter dans les pneus d’une quarantaine de véhicules. Mais, pris en flagrant délit, le « serial creveur » a été jugé et condamné pour avoir outrepassé ses devoirs civiques.
Qui peut battre le Fonds monétaire international ?
(MFI) Un nouveau jeu de société, sur la base du Monopoly - jeu où le joueur achète des terrains et encaisse des loyers quand les autres joueurs tombent dans les cases correspondant à « ses » propriétés -, a été mis au point par la société argentine Ruibal. Son but est de s’emparer des matières premières d’Amérique latine, les industrialiser et vendre les produits finis dans le Nord, ce qui revient pour le gagnant a être aussi puissant que le Fonds monétaire international, en se dotant de deux sociétés nationales au Sud et de deux multinationales au Nord. Les capitaux nécessaires pour « acheter » les monopoles du fer, du cuivre, des céréales ou de la viande et les multinationales sont gérés par le FMI. Non seulement, chaque tractation entre les joueurs est taxée par le FMI, mais chaque joueur qui dépasse les 10 000 dollars de crédits auprès du Fonds, est obligé de renégocier sa dette, dévaluer sa monnaie, payer les arriérés et 10% sur sa dette courante. En cessation de paiement, le joueur est frappé d’embargo économique, ce qui l’oblige à céder tous ses avoirs au FMI à 50 % de leurs valeurs. Quelques cases spéciales sont prévues dans le jeu comme le coup d’état militaire : le joueur donne tout son argent liquide au FMI ; l’évasion des capitaux : le joueur lance les dés et doit payer 1 000 dollars par point au FMI. La case « 12 octobre 1492 » lui octroie une pièce d’or, en « réserve ». 14 octobre 1492 ? La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, pardi !
Elle a les yeux « revolver »
(MFI) En écrivant « elle a les yeux revolver, elle a le regard qui tue », le chanteur Marc Lavoine songeait plutôt au coup de foudre qui le paralysait face à une « jeune célibataire ». Le regard de la caissière d’une banque à Düsseldorf n’avait pas les mêmes causes mais a obtenu le même effet.. Un cambrioleur, sans armes, lui avait glissé un petit papier sur lequel était écrit : « Donne-moi l’argent ! Je t’interdis de donner l’alarme ! ». La jeune femme l’aurait regardé si méchamment qu’il a fait demi-tour, sans demander son reste. Et quand la caissière est amoureuse, cela donne quoi ?
Couches pour bébé fertilisantes
(MFI) Changer les couches de bébé est une opération délicate, susceptible de provoquer un pincement d’estomac.. En général, elle se solde par un inconvénient de taille : que faire avec la couche sale ? Les Japonais ont trouvé la solution. Enfin presque. Des couches que l’on peut, au choix, dissoudre dans l’eau, brûler sans dégager de vapeurs toxiques ou enterrer pour servir de fertilisants. Ce qui n’est pas le cas avec les couches et les serviettes hygiéniques actuelles qui contiennent des produits très polluants et toxiques. Ce recyclage est possible grâce à l’emploi de la gomme de guar, un petit arbuste originaire de l’Inde, déjà utilisé en cuisine, dans l’industrie textile, papetière et cosmétique. Sa résine a des propriétés auto-destructrices au contact de l’eau et du feu. La nouvelle couche ne risque-t-elle pas de disparaître au cours de son usage ? Les dirigeants de la firme japonaise assurent que seule une longue séance de sauna peut venir à bout du produit.
Fatigue, grosse fatigue
(MFI) Il ne faut pas énerver Alexandre Alvarenga. L’automobiliste qui a heurté sa voiture dans une rue de Campinas, au Brésil, ne savait pas que son accident, un peu de tôle froissée, allait déclencher un tel cataclysme. Oh lui, va bien. Mais, Alexandre et sa famille ne vont pas très fort. Enervé par ce contretemps, Alexandre, 31 ans, a commencé par se taper la tête contre sa voiture. Puis, arrachant son fils de 12 mois des bras de sa femme, il l’a lancé dans le pare-brise d’un autre véhicule. Dans le même élan de folie, il s’en est pris à sa fille de six ans et lui a cogné la tête contre un arbre, en hurlant « Satan, Satan ». La mère, au désespoir, se frappait la tête contre le même arbre, quand les policiers sont enfin arrivés.
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