PASSONS A L’ACTE ! (1)
(MFI) Les jeunes du parti québécois ont mené campagne gaillardement pour les élections provinciales du 14 avril. Leur cible ? La clientèle des bars. Leur panoplie ? Un superbe dépliant expliquant le programme du PQ sous le slogan « Passons à l’acte ! Soyons fort ! », accompagné d’un préservatif. Pour les militants, l’exercice de rhétorique consistait à lier les projets politiques avec le support. Car si le second peut avoir une utilité après une petite bière, le premier n’est pas du tout le thème favori des habitués des comptoirs. Mais dans l’ensemble, l’opération a été bien accueillie : 30 000 dépliants-préservatifs ont été distribués. Le PQ avait prévu les contre-arguments aux natalistes qui s’émeuvent du faible taux de fécondité des Québécoises (1,4 %) : son programme propose un remboursement de la moitié du prêt pour les étudiants qui auraient un enfant dans les cinq années suivant la fin de leurs études.
PASSONS A L’ACTE ! (2)
(MFI) Un petit rond de fibres synthétiques, garanti anti-bactérien, et une pincée de poudre rouge. C’est ce que propose la société chinoise Wan Li Hon à ses clientes qui auraient perdu leur hymen avant « l’état bienheureux du mariage ». Au lieu d’une pénible et coûteuse opération chirurgicale de réparation de la précieuse membrane, il suffit de placer le tissu synthétique à l’entrée du vagin où les sécrétions naturelles agiront comme une glue, et se teindront de rouge au moment opportun. Le manuel, joint à l’ustensile, conseille aux jeunes femmes de « pousser quelques cris et grognements typiques » pour marquer le passage à l’acte.
LEÇON DE JOURNALISME
(MFI) « Hors de mon studio, avant que je ne vous mette en pièces ! » C’est ce que l’animateur Bill O’Reilly de Fox news, la chaîne américaine conservatrice, a lancé à son invité lorsque les projecteurs se sont éteints à la fin de son émission. Jeremy Click, fils d’une des victimes du World Trade Center, était venu parler de son livre « Un autre monde est possible ». Mais l’animateur a débuté l’entretien en attaquant Jeremy Click, sur sa signature au bas d’une pétition contre la guerre en Irak (d’autres familles de victimes l’ont signé, mais à titre collectif) assimilant les scènes de carnage de Bagdad à celles du Panama et du Viêt-nam, où les soldats américains étaient intervenus. Au cours de la discussion, Jeremy Click, harcelé par le journaliste sur la moralité de sa position en mémoire de son père, a mis en cause non seulement la légitimité de l’action de George Bush junior, de sa légitimité présidentielle, mais aussi a rappelé le recrutement des moudjahidine afghans par George Bush senior, alors à la tête de la CIA. Ce qui a eu le don d’énerver son interrogateur. Celui-ci s’est mis à aboyer ses questions avant de lui demander de « la fermer » et de lui couper le micro définitivement.
POLITIQUE ET SCIENTIFIQUE SONT DANS UN BATEAU…
(MFI) «» c’est ce que les experts en acoustique de la police américaine affirment, mais c’est oublier qu’une voix humaine peut subir des variations en raison de la fatigue, de la maladie ou d’un jeûne prolongé. Ces variations entraînent des taux d’erreur d’identification entre 1 et 44 %. Les sons gutturaux et les voyelles sont les marques les plus identifiables d’une voix d’un arabophone, mais seulement si l’enregistrement a été fait avec des équipements performants : taux de réussite entre 95 et 98 %. Si l’enregistrement a été effectué dans une grotte, avec un magnétophone à cassettes, les certitudes s’effondrent. Enfin, les fréquences de la voix humaine se situent autour de 8 000 hertz, et c’est là où le bât blesse : la bande magnétique du dernier message de Oussama Ben Laden, diffusée en février dernier, affiche 4 000 hertz. Pour l’institut suisse qui s’est livré à une contre-expertise très détaillée après les conclusions de la National Security Agency, américaine, – « Ben Laden est toujours en vie » – le message est une imposture. En février, c’était avant l’invasion de l’Irak.
LE RETOUR DU VENGEUR MASQUE
(MFI) Quel enfant n’a jamais rêvé de jouer le rôle du vengeur de la veuve et de l’orphelin ? Il y a des « superman, batman, spiderman » ou « Robin des bois » en puissance dans le monde entier. Pas seulement en puissance, puisque les habitants de Tunbridge Wells, en Angleterre, ont eu la surprise, ces dernières semaines, de découvrir l’existence d’un vengeur masqué, en chair et en os, loti d’une vraie cape virevoltante de « Zorro », au cours de plusieurs incidents. L’inconnu est intervenu lors d’agression, mettant en fuite les voyous, ou tout simplement pour rapporter des porte-feuilles oubliés, à leurs propriétaires, avant de s’enfuir sans un mot.
LE GENIE DU MOUTON
(MFI) La lessive des vêtements en laine est de celle que l’on qualifie toujours de « délicate » et que l’on doit accomplir à part, lorsqu’on utilise une machine. On ne doit pas dépasser une certaine température, faute de quoi on se retrouve avec trois tailles de moins ; le séchage demande à ce que la pièce humide soit bien étalée sur une surface plane pour éviter les déformations, et les débutants feraient mieux d’oublier le fer à repasser qui peut tout gâcher, avec ou sans patte-mouille. Mais, tout ça sera bientôt fini grâce à des scientifiques australiens qui viennent de découvrir le gène des moutons, responsable du rétrécissement de leur laine. Car tous ces soucis d’entretien nous viennent du patrimoine génétique des animaux ! Désormais, les éleveurs pourront sélectionner les moutons qui produisent naturellement une laine qui rétrécit peu pour l’industrie textile. Et l’utilisateur pourra mettre ses pull-overs dans le lave-linge avec le reste de son linge.
MATCH AMICAL
(MFI) Pas besoin de grands stades pour célébrer la fête du rugby. Il y a des petites pelouses qui suscitent autant de bonheur que le tournoi des Six-Nations : celle de la prison de Fleury-Mérogis a accueilli la toute première rencontre de rugby, organisée dans le cadre pénitentiaire. Ce sont les députés français et les fonctionnaires de l’Assemblée nationale qui ont mouillé leurs chemises face à une équipe constituée par des détenus et leurs gardiens. Le public, – enthousiaste, précisent les dépêches – était resté derrière les barreaux des bâtiments qui surplombent le terrain.
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