NOS AMIS LES BETES (1)
(MFI) L’Occident a ses astrologues et météorologistes, auxquels on peut rajouter, – quand on parle récolte –, l’intuition de ceux qui travaillent la terre. Il y a aussi l’instinct des animaux. Ceux qui migrent en avance, ou en retard. Au Cambodge, on organise un joyeux amalgame. Chaque année, au début de la saison des labours, les devins mènent les vaches royales devant des plateaux chargés de riz, de maïs, de haricots, de sésame, d’herbe, d’eau et d’alcool. Le choix des bovins détermine les conditions de la récolte. Cette année, au cours d’une cérémonie qui a rassemblé 20 000 personnes, elles ont mangé presque tous les haricots, un tiers de riz et un tiers de maïs. Les agriculteurs vont pouvoir dormir en paix : c’est quand les vaches boivent l’alcool de riz que les choses se gâtent !
NOS AMIS LES BETES (2)
(MFI) En France, il n’y a pas de doute : l’animal qui incarne la ruse et l’intelligence, c’est le renard. Dans la plupart des pays africains, on suit les aventures des lièvres et on loue leurs capacités à se sortir de toutes les situations. Aux Etats-Unis, on admire le lapin, incarné par le personnage de Bugs Bunny dans les dessins animés de la Warner Bros et qui échappe aux chasseurs. C’est lui que l’agence de coopération américaine USAID a choisi comme promoteur de messages d’information sur les mines antipersonnel au Cambodge. Parce que dans ce pays aussi, le lapin est considéré comme une créature intelligente. Bugs Bunny parlera khmer et il sera secondé par Rith, un petit garçon victime d’une mine. Depuis 2001, 173 personnes ont été tués par des engins, déposés durant la guerre civile, et 640 ont été blessées.
INTERFERENCES
(MFI) « Chut ! »... Bien des dîners peuvent être interrompus dorénavant par cette injonction de parents inquiets, qui viennent d’entendre un hoquet émanant d’un petit transmetteur de sons, trônant sur la table entre verre et assiette. Bébé change de position en dormant, et les hôtes attendent, fourchettes en l’air, redoutant la disparition momentanée du maître ou de la maîtresse de maison. Récemment, c’est un pilote d’avion qui est resté suspendu en l’air. En effet, au lieu des indications des contrôleurs aériens de l’aéroport de Londres, Luton, il a entendu les cris perçants de bébé. La compagnie, fabricante du moniteur radio pour bébé, en a offert un nouveau à la famille incriminée. Un peu moins puissant, celui-là.
VIVRE POUR TAGUER, TAGUER POUR VIVRE
(MFI) Le tag peut être quelquefois de l’art mais il est aussi un acte de vandalisme dont certains adolescents ne peuvent se passer, tant le défi leur est devenu un mode de vie. Celui qu’ont relevé trois tagueurs de la ville de Sarreguemines, dans l’Est de la France, est allé loin. Après avoir été placés en garde à vue, suite à une expédition nocturne dans une école privée, au cours de laquelle, ils ont bombardé à la peinture toutes les salles de classe, le foyer, la salle des professeurs et le bureau de la directrice, dérobé de l’argent et détruit du matériel scolaire, ils ont entrepris de décorer la cellule dans laquelle ils étaient enfermés… en grattant des grafitti avec une pièce de monnaie.
A SUIVRE…
(MFI) En digne feuilletoniste, Alexandre Dumas se délecterait d’une telle aventure. Alexis Ponson du Terrail en écrirait quelques centaines de chapitres. Pour l’instant, seuls les chroniqueurs des journaux sud-africains, et leur lectorat, fantasment sur l’histoire incroyable de Happie Sindane. Ce jeune homme blanc, âgé de 18 ans, qui ne parle que le Ndebele, s’est présenté récemment à un poste de police de Pretoria, en demandant qu’on l’aide à retrouver ses parents biologiques. « Enlevé » par sa nourrice noire quand il avait six ans, il aurait été élevé dans une famille du bidonville de Tweefontein, avant d’être placé comme garçon à tout faire, « traité comme un esclave » pendant toutes ces années dans une province rurale. Parmi les nombreux appels téléphoniques fantaisistes qu’ont reçu les policiers après la présentation de la photo de Happie, dans une émission de télévision, l’un est apparu plus sérieux. En effet, Sarie Botha dit avoir reconnu son fils Jannie, disparu entre le café où il jouait aux jeux vidéo et la maison, en 1991. Une expertise ADN est en cours…
LA LANDE ECOSSAISE N’EST PLUS CE QU’ELLE ETAIT
(MFI) Les deux pandores écossais s’étaient cachés dans la lande pour surprendre les automobilistes en dépassement de vitesse. Soudain, leur radar s’emballe. Vitesse enregistrée : 483 kilomètres heures. Blocage définitif de l’engin. Quelques minutes plus tard, les policiers comprennent que c’est un chasseur Harrier de la Royal Air Force, volant à basse altitude, qu’ils ont « flashé ». Mais, nos Ecossais n’en restent pas là, et portent plainte à la RAF pour leur matériel endommagé. On leur répond courtoisement que les dégâts auraient pu être beaucoup plus dévastateurs. En effet, le Harrier avait repéré leur équipement comme un radar ennemi. En principe, il aurait dû lâcher un missile air-sol sur leur cible. Le chasseur n’était pas armé.
|
