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14/05/2004
Accès aux financements internationaux :
discours de responsabilisation à la Francophonie


(MFI) La Francophonie, en organisant début mai à Paris un symposium sur l’accès aux financements internationaux, a voulu permettre « à ses pays membres de mieux apprécier et de mieux comprendre ce qu’elle peut apporter et ce qui relève de leurs efforts propres ». Décideurs politiques, partenaires du développement ou opérateurs francophones, chacun est reparti avec ses instructions en vue du Sommet de Ouagadougou, en novembre prochain.

« Il n’y a pas de recette miraculeuse garantissant le succès d’une demande d’appui. En revanche, il existe une certitude : il y a toujours un financement possible pour un projet clairement conçu et bien défendu » : telle est la conviction, énoncée par Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), qui a présidé à l’organisation, du 5 au 7 mai à Paris, d’un important symposium sur l’accès aux financements internationaux. Aboutissement d’un long processus, qui a notamment vu la tenue de trois tables rondes thématiques préparatoires en 2003, la rencontre est, pour l’OIF, « un succès qui nous engage » : plus de 300 participants – les organisateurs en attendaient moitié moins – ont fait le déplacement, et non des moindres. Une dizaine de ministres des Finances des pays d’Afrique francophone, les gouverneurs des banques centrales BCEAO et BEAC, des responsables d’organisations internationales et bailleurs de fonds (Banque mondiale, Banque africaine de développement, FMI, OCDE, Pnud, Unesco, Union européenne, Commonwealth), d’organisations régionales (Uemoa, Cemac, CEA…), d’organismes bilatéraux de développement (AFD) et d’ONG sont venus appuyer et prendre part à l’initiative, en même temps qu’exprimer une forte attente quant à son suivi.
Au-delà des termes « accès aux financements internationaux », de quoi s’agit-il précisément ? Abdou Diouf explique : « L’aide est moins abondante qu’à certaines époques. Elle est insuffisante face aux besoins recensés. Mais elle est loin, aussi, d’être négligeable, et elle est notoirement sous-utilisée et difficilement décaissée, en raison d’une capacité d’absorption insuffisante dans de nombreux pays. C’est cette capacité que nous devons d’abord renforcer et élargir. »


« Aider nos pays à être lucides »

Le secrétaire général de l’OIF précise encore : « Le lien est fort entre gouvernance, bonne connaissance des difficultés de l’économie et des finances publiques, capacité à construire une demande conforme aux critères toujours plus complexes des bailleurs de fonds et possibilité d’accéder à des financements. Aussi, sur le plan stratégique, c’est d’abord à l’amélioration de la gouvernance que nous devons réfléchir. Pris par l’urgence, les pays ont le plus grand mal à définir et à adopter des priorités. Ils sous-estiment le rôle et la signification, vis-à-vis des bailleurs potentiels et des investisseurs privés, des priorités qu’ils affichent et des approches sectorielles qu’ils proposent. Ils ont du mal également à évaluer de quelle façon l’appropriation de ces priorités se fera et comment la population réagira. Or la pérennité de leur démarche dépend de choix conformes aux moyens disponibles ou accessibles, aux contraintes nationales et aux habitudes. Nous devons donc aider nos pays à être lucides et à bien appréhender leur situation. »
Pour améliorer l’accès des pays en développement aux financements extérieurs, les responsables francophones réunis à Paris se sont donc penchés sur des propositions d’actions appelant chacun à agir : la Francophonie bien sûr, mais aussi les partenaires au développement et, surtout, les gouvernements des pays francophones en développement eux-mêmes. Loin d’un schéma passif, chacun s’est engagé, à l’issue du symposium, sur des recommandations adoptées d’un commun accord. Chacun a ainsi reçu, en quelque sorte, sa « feuille de route », la démarche générale étant de coller davantage à la réalité.
Les propositions étaient formulées dans quatre domaines principaux : la diffusion, en particulier par les réseaux et la Toile, de l’information pertinente en français sur les financements ; la formation d’une expertise francophone, pour renforcer les capacités en matière d’accès et de gestion ; l’assistance technique pour aider les opérateurs à identifier, intégrer et valoriser l’expertise dans la recherche de financements ; la facilitation des échanges et la concertation entre les partenaires au développement, les opérateurs privés, les organisations non gouvernementales, les établissements publics et la société civile sur l’accès et l’efficacité des financements.
Au sein de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie, l’opérateur principal de l’OIF, un comité de suivi du Symposium sera particulièrement attentif à ce que les recommandations de la rencontre contribuent aux travaux du Xe Sommet des chefs d’État et de gouvernement francophones, qui se tiendra à Ouagadougou (Burkina Faso) les 26 et 27 novembre 2004, sur le thème « La Francophonie, espace solidaire pour un développement durable ».

Pour en savoir plus :
www.agence.francophonie.org/symposiumfinancement/
www.espace-economique-francophone.com

Ariane Poissonnier

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