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03/09/2004
Développement durable : la Francophonie et le Nepad sur la même fréquence

(MFI) L’Organisation internationale de la Francophonie a fait du développement durable un de ses chevaux de bataille, au même titre que la diversité culturelle et la protection de la démocratie et des droits de l’homme. Elle se trouve ainsi en harmonie avec les principes du Nouveau partenariat pour le développement économique de l’Afrique – destiné à permettre au continent de décoller – qu’elle a soutenu depuis son lancement début 2000.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) entend réaffirmer son appui au Nouveau partenariat pour le développement économique de l’Afrique (Nepad) lors du sommet de Ouagadougou, en novembre 2004. L’action de l’OIF vise en effet au renforcement de la solidarité entre les peuples par des actions de coopération multilatérales, afin d’assurer l’essor de leurs économies et d’atteindre, en partenariat avec d’autres institutions et les pays développés, les Objectifs de développement du Millénaire (ODM), visant le progrès social et la réduction de la pauvreté, soulignent les experts francophones. Ils mettent aussi l’accent sur la protection des ressources naturelles et de l’environnement, en particulier dans le domaine énergétique.
Pour ces experts, le Nepad est un engagement des pays à améliorer leur gouvernance, à adopter des critères de gestion transparents et rigoureux et à afficher des priorités réalistes en matière de développement, objectifs également affichés par la Francophonie. Ils apprécient particulièrement la mise en place par le Nepad du mécanisme d’évaluation par les pairs, qui concerne déjà 19 pays, et le lancement effectif de ce processus, le Ghana, anglophone, étant le premier pays à avoir accepté ce contrôle. Ce processus doit permettre d’engager l’étape relative au financement des projets d’intérêt régional et de préparer l’appel aux investisseurs privés, ce qui exige aussi, estiment-ils, la mobilisation d’une expertise francophone élargie.


Vers l’intégration des pays francophones en développement à l’économie mondiale

Depuis deux ans, l’action du Secrétaire général de l’organisation, l’ancien président sénégalais Abdou Diouf, s’est articulée autour de trois grands thèmes : l’intégration des pays francophones en développement à l’économie mondiale ; l’accès aux financements internationaux et une utilisation plus efficace des aides publiques au développement ; enfin, l’essor et le financement des industries culturelles. Depuis 2003, la Francophonie a d’autant plus mis l’accent sur l’importance de la dimension économique que le nombre de pays en situation difficile (pays les moins avancés, pays pauvres très endettés, petits Etats insulaires en développement et Etats enclavés) n’a pas diminué, malgré des avancées en matière de traitement de la dette et des recherches sur les modes de financement.
Leur situation demeure fragile, voire critique et il est désormais admis qu’à moins d’un effort considérable des pays les plus riches et d’une amélioration rapide de la gouvernance des pays susceptibles de recevoir une aide, les ODM ne pourront pas être atteints par les Africains dans les délais fixés, c'est-à-dire d’ici 2015. Bien que les instruments dont la Francophonie a la maîtrise lui permettent de contribuer à l’évolution du contexte multilatéral et à un changement dans la conception de l’aide, elle ne dispose pas de moyens financiers tels qu’elle puisse peser directement sur cette situation. Conformément à l’engagement pris au sommet de Beyrouth (2002), la reprise des travaux de la Commission économique du Conseil permanent de la Francophonie, intervenue fin 2003 après une suspension de deux ans, lui a cependant donné un outil nécessaire pour le choix de ses priorités dans ce domaine.


Tracer les limites de ses interventions et rendre son rôle plus lisible

Les contributions et demandes reçues en traitant la question du coton, dans le contexte de l’initiative engagée à l’OMC, ont montré qu’une commission spécialisée, inscrivant ses travaux dans la longue durée, permettrait à la Francophonie à la fois de clarifier ses positions internes, de tracer les limites de ses interventions et de rendre plus lisibles, pour ses différents partenaires, son rôle et ses objectifs. En effet, en requérant le respect des règles d’un commerce équitable et d’un accès aux marchés sur un pied d’égalité, ces pays membres de la Francophonie ont montré qu’ils n’entendent pas bénéficier d’un traitement spécial. Cette démarche ne contrevient pas à la logique économique et commerciale. Elle vise par ailleurs le développement rural de régions entières ayant une faible perspective de diversification.
Le Nepad veut lui aussi s'inscrire dans le cadre du développement durable pour lequel la Francophonie se bat, depuis 1991, autour de quatre pôles : démocratie et bonne gouvernance, éducation et promotion de la diversité culturelle, lutte contre la pauvreté et, enfin, gestion des ressources naturelles, de l'énergie et préservation de l'environnement. Le programme d’action du Nepad souligne la nécessité d’« éradiquer la pauvreté en Afrique et placer les pays africains, individuellement et collectivement, sur le chemin de la croissance et du développement durables et ainsi arrêter la marginalisation de l’Afrique dans le processus de la mondialisation ». Ce qui, selon ce programme, dépend de facteurs tel que les infrastructures, l’accumulation de capitaux, le capital humain, les institutions, la compétitivité, la santé et la bonne gestion de l’environnement.


Marie Joannidis

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