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25/05/2001

La Francophonie au secours des PMA

(MFI) La Francophonie s’allie à d’autres acteurs internationaux comme la Cnuced pour appuyer les efforts des pays les moins avancés (PMA) visant à sortir du cercle vicieux de la pauvreté et du sous-développement.

« Notre souci est d’éviter une nouvelle division du monde (entre riches et pauvres) et que le Mur de Berlin – symbole de l’affrontement Est-Ouest – soit remplacé par un mur numérique », a déclaré à MFI le secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Boutros Boutros-Ghali, qui a participé à la mi-mai à la conférence des Nations unies sur les PMA à Bruxelles. La Francophonie porte un intérêt particulier au sort de cette catégorie de pays puisque 24 de ses membres, dont une majorité africaine, font partie des 49 PMA.
Boutros Boutros-Ghali, qui reconnaît que son organisation n’a pas les moyens d’agir seule, a évoqué les accords de coopération signés aussi bien avec des agences de l’Onu que la Banque mondiale ou d’autres ensembles régionaux et linguistiques. « C’est en s’ouvrant elle-même sur l’extérieur et en s’affirmant sur la scène internationale que la Francophonie prend sa pleine dimension », souligne-t-il, mettant l’accent sur la formation, les accords d’investissement et les échanges d’information entre hommes d’affaires francophones pour aider notamment les petites et moyennes entreprises.

Des accords bilatéraux pour protéger les investissements directs

Grâce à l’OIF et à la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), une dizaine de PMA, la plupart d’Afrique francophone – Bénin, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Comores, Ghana, Guinée, Mali, Mauritanie et Tchad – ont signé à Bruxelles des accords bilatéraux « destinés à promouvoir et à protéger les investissements directs des pays étrangers ». Ces accords ont été conclus entre pays pauvres mais aussi avec d’autres pays en développement ou des pays industrialisés. Pour Boutros-Ghali, l’investissement constitue, avec l’aide publique au développement, le principal objectif de mobilisation des ressources financières en faveur des PMA.
La première réunion des ministres de l’Economie et des Finances francophones, tenue à Monaco en avril 1999, a préconisé le renforcement des capacités des Etats et gouvernements en matière de commerce et d’investissements, pour tirer profit de la mondialisation et accroître la compétitivité des entreprises dans un contexte de libéralisation des échanges commerciaux. L’OIF encourage aussi le commerce électronique et a aidé de nombreux pays, en particulier en Afrique, à s’équiper en ordinateurs et en services d’accès à Internet. Boutros-Ghali, ancien ministre d’Etat égyptien aux Affaires étrangères et ancien secrétaire général de l’Onu, met toutefois en garde contre les dangers d’une mondialisation « qui n’est pas spontanément solidaire, qui ne saurait s’auto-réguler et que l’on doit, par conséquent, humaniser, civiliser, moraliser ».

Marie Joannidis





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