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15/05/2003
Le G8 à Evian
L’eau potable et l’assainissement au menu


(MFI) L’eau sera l’un des « fils conducteurs » officiels du prochain sommet des chefs d’Etats et de gouvernement du G8. Présidant la réunion, la France mettra l’accent sur une meilleure gestion de l’eau potable, de l’énergie et des matières premières, particulièrement pour le continent africain.

Les inégalités d’accès à l’eau, les risques d’épuisement et les conflits pour le contrôle de cette ressource (une quarantaine en cours à l’heure actuelle dans le monde) ont conduit la communauté internationale à se pencher sur la gestion de l’eau, richesse naturelle de plus en plus rare et considérée désormais comme un « bien économique ». De fait, en trente ans, de nombreux concepts ont été élaborés autour de l’eau : la gestion intégrée, qui concilie développement socio-économique et protection des écosystèmes naturels, le droit d’accès à l’eau potable, etc. Concrètement, en 2000, les Nations unies (Onu) se sont fixé comme objectif de diviser par deux, d’ici 2015, le nombre de personnes sans eau potable ni assainissement.
La pénurie et l’insalubrité de l’eau créent en effet, partout dans le monde, des situations sanitaires dramatiques. Plus d’un milliard d’habitants n’ont pas accès à une eau saine et plus de deux milliards ne sont pas raccordés à un réseau d’assainissement. Selon les experts, en 2025, 70 % des réserves d’eau disponibles de la planète seront exploités, contre 54 % aujourd’hui. L’agriculture est la première consommatrice (69 % des ressources employées), devant l’industrie (21 %) et les villes (10 %). « D’ici 2025, on anticipe une croissance de 45 % de la population mondiale, dont les deux tiers se retrouveront alors en situation de contrainte hydrique modérée à grave », estime Le Courrier de la Planète (octobre 2002), magazine édité par l’ONG Solagral. Plus de la moitié des habitants du continent africain ne sont pas approvisionnés en eau potable, soit 400 millions de personnes. Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (1996), chaque année, trois millions d’Africains meurent d’une ou plusieurs maladies principales liées à l’insalubrité de l’eau.

Pour la création d’un observatoire mondial de l’eau

Dans le cadre du sommet du G8, la France prépare un plan d’action sur l’eau pour atteindre l’objectif fixé par l’Onu, conformément aux engagements pris au Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg, en 2002. Paris propose que l’accès à l’eau soit reconnu comme un droit fondamental, que soit adopté, dans chaque pays, un programme d’action d’envergure, que des partenariats impliquant davantage les industriels et les investisseurs soient encouragés, et que soit mis en place un observatoire mondial, chargé de suivre la réalisation des objectifs de Johannesburg. La France appelle également de ses vœux la création d’un Fonds mondial pour financer l’assainissement de l’eau dans les pays pauvres. « J’ai mis sur la table le cheminement de la réflexion française, dans le cadre de la future loi sur l’eau en 2004. Un centimètre par m3 d’eau prélevée serait dédié au financement de l’eau dans les pays en voie de développement », a indiqué Roselyne Bachelot, ministre français de l’Ecologie, à l’issue du sommet des ministres de l’Environnement du G8, qui s’est tenu à Paris du 25 au 27 avril.
« A Evian, a d’ores et déjà annoncé le président Chirac, nous chercherons à orienter davantage la recherche scientifique et l’innovation technologique vers la protection de l’environnement. Je propose que le G8 énonce, sur la base d’une concertation avec les acteurs concernés, les principes d’une économie de marché responsable, dans les domaines financier, social, environnemental et éthique. »

Luc Ngowet

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