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09/07/2004
Vacances : des moments de complicité entre générations

(MFI) L’heure est aux vacances scolaires. Pour de nombreux grands-parents, c’est l’une des rares périodes où ils voient les enfants de leurs enfants. Des instants précieux et agréables, à condition que les uns et les autres respectent certaines règles.

Adieu l’année scolaire 2003-2004 ! Vive les vacances ! Qu’ils aient bien ou mal travaillé, tous les enfants aspirent à un repos bien mérité, après neuf mois d’intense activité intellectuelle. Certains ont la chance de partir en colonie de vacances ou à l’étranger ; en Afrique subsaharienne, c’est souvent le cas des enfants issus des couches aisées. Les parents, opulents, peuvent se permettre d’offrir de tels voyages à leurs gamins. D’autres – ce sont les plus nombreux, issus de familles plus modestes – se contentent de passer ces moments avec leurs grands-parents, généralement dans les zones rurales, loin des bruits de voitures et de l’atmosphère mouvementée des villes africaines.

Préparer la rencontre en amont

L’entente entre générations n’étant pas évidente d’office, les premiers jours ont de fortes chances d’être émaillés par quelques anicroches. Surtout s’il s’agit d’une première fois et si l’enfant n’a pas été préparé à ce changement de milieu et de rythme. Longtemps avant les vacances, les parents doivent prendre des dispositions pour faciliter les relations entre leurs propres parents et leur enfant.
Les spécialistes conseillent au parent concerné d’expliquer à son enfant, au moins un mois avant le départ pour le village, que les grands-parents sont « son papa et sa maman à lui, l’ont élevé et vont très bien s’occuper de lui ». Les adultes gagneront à familiariser ainsi l’enfant avec l’idée de la séparation en même temps qu’ils le situe par rapport à ses ascendants, en présentant les grands-parents comme des êtres exceptionnels, qui sortent de l’ordinaire. Si des photos du village sont disponibles, elles permettront aussi de mieux situer les choses.
Il est vivement recommandé aux parents d’aller personnellement déposer leur gamin au domicile des aïeux. « Partez rassurés et surtout pas à contre-cœur ; sinon, votre enfant le sentirait et s’en trouverait désemparé », conseillent les experts.

La mémoire vivante de la famille

Pour les spécialistes, la vie commune durant les vacances est un bon moyen pour établir et ou maintenir le lien entre l’enfant et ses grands-parents. Il en va de même des histoires que ces derniers peuvent raconter à leur(s) descendant(s). Par exemple, les histoires du temps où les parents étaient petits l’intéresseront très probablement. L’enfant sera aussi curieux d’écouter les souvenirs de jeunesse de ses grands-parents. Il voudra savoir comment ceux-ci vivaient, passaient leur temps libre, comment l’école était à leur époque. Ainsi les grands-parents pourront-ils jouer le rôle de mémoire vivante auprès de leur petit-enfant.
Témoins du passé, ils lui serviront de repères temporels dans sa vie, et pourront lui faire prendre conscience qu’il se situe à la croisée de deux lignées. Les liens que le petit-enfant établit avec ses grands-parents sont incontestablement une source d’enrichissement. Ils lui permettent de savoir qu’il fait partie d’une large famille, une famille dont les grands-parents représentent les racines.

Les grands-parents, incarnation de la disponibilité

Au-delà de toutes ces assurances liées à l’environnement familial, le jeune enfant a besoin de distractions et de découvertes, pour rendre ses vacances inoubliables. Les grands-parents jouent ici un rôle privilégié. Par exemple, lorsqu’ils sont encore solides physiquement, les grands-parents gagneront à faire découvrir le travail de la terre. Le champ est parfois le lieu où se nouent des relations de grande complicité entre les deux générations. La découverte du monde rural fascine souvent les petits citadins africains. Ce monde constitue pour eux non seulement le moyen de replonger dans le passé de leurs aïeux, mais aussi un important vivier d’histoires abracadabrantes à raconter aux camarades de classe à la rentrée.
Bien plus, les grands-parents disposant souvent de plus de temps libre que les parents, ils peuvent se rendre plus disponibles pour se promener avec leur petit-enfant, jouer à des jeux de société avec lui ou encore l’écouter avec attention. Enfin, il est conseillé – et c’est ce qui se passe généralement – aux grands-parents d’être plus tolérants vis-à-vis de leur petit-enfant qu’ils ne l’ont été avec leurs propres enfants. Ainsi gagneront-ils définitivement sa confiance. Et à la rentrée scolaire, l’enfant n’aura rien à envier à ceux de ses camarades qui auront passé les vacances à l’étranger…

Gervais Nitcheu

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