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01/10/2004
Scolarisation en Afrique : la mobilisation des Ong européennes

(MFI) Cette année encore, un peu plus d’un million d’enfants africains, issus des couches sociales les plus pauvres, vont pouvoir aller à l’école grâce aux initiatives d’organisations humanitaires basées en France et en Belgique.

Dans de nombreux magasins Carrefour à Paris, de jeunes écoliers français se bousculent devant les rayons, pour acheter des cahiers bien particuliers. Des cahiers agrémentés de photos et de textes racontant la vie des enfants du monde et les fêtes qui se déroulent dans leurs pays tout au long de l’année. Cette opération est baptisée Toutes les écoles de la vie. Lancée fin juillet, elle consiste en la vente de 16 000 cahiers de textes dans toute la France, à raison de quatre euros l’unité. Sur le prix de vente de chaque cahier, un euro est prélevé et reversé à Aide et Action.

Dix millions de francs Cfa récoltés

Avant même la fin de l’opération, prévue pour la mi-octobre, l’enseigne de la grande distribution a versé 16 000 euros, soit un peu plus de 10 millions de francs Cfa, à la première association française de parrainage pour le développement de l’éducation. Ceci pour permettre à Aide et Action de financer, avant le début effectif des cours, des projets éducatifs dans quinze pays dont le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée, Madagascar, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Malawi, la Tanzanie. « L’argent va vers les projets communautaires », indique Kate Coles. Et cette responsable de l’ONG de préciser : « Il s’agit de projets qui répondent prioritairement aux besoins clairement exprimés par les associations de parents d’élèves, les inspections de l’enseignement et les écoles dans les localités les plus défavorisées de ces pays. » Au total, 1,5 million d’enfants bénéficient des actions de l’ONG dans le monde dont, précise Youssouf Cissé, directeur Afrique, un peu plus d’un million sur le continent.
Au Sénégal, l’Ong française est active depuis 1988. Dans les régions de Kolda, Dakar et Thiès, 300 000 enfants issus de familles très pauvres bénéficient directement ou indirectement des réalisations d’Aide et Action. « A l’origine, nous construisions et équipions des salles de classe », souligne Amidou Soukouna. Et le chef des opérations d’Aide et Action-antenne Sénégal ajoute : « Mais depuis 1998, nous insistons sur la qualité, c’est-à-dire nous assurons la formation continue et l’encadrement des enseignants, nous mettons en place des bibliothèques, et surtout, nous apportons un appui aux cantines scolaires dans les localités pauvres où les enfants ne peuvent pas rentrer manger chez eux à midi, et revenir à l’école l’après-midi, à cause de longues distances qui séparent l’école des maisons. »


Le parrainage à distance de petits élèves

A côté d’Aide et Action, il existe d’autres associations humanitaires plus spécialisées dans le parrainage scolaire. L’Association Longjumeau Afrique, par exemple, intervient à Bamba, une petite commune malienne où 85 % des enfants ne vont pas à l’école, faute de moyens. L’Ong encourage les Européens vivant en France à prendre en charge les enfants de Bamba.
C’est le même combat que mène, depuis 2002 en Belgique, l’association Education sans frontières (ESF), mais au profit de Nahori, une région au sud du Burkina Faso, à la frontière ghanéenne. « Le ministère burkinabé de l’Action sociale sélectionne les enfants en difficulté et transmet la liste à nos représentants sur place », explique Serge Thiry. Et le commissaire aux comptes d’ESF poursuit : « Nous trouvons à chaque enfant sélectionné un parrain ou une marraine ici en Belgique ; chaque parrain belge verse 10 euros (6 560 francs CFA) par mois sur le compte de l’Ong ; l’argent ainsi recueilli est envoyé au Burkina Faso, pour financer la scolarité et les besoins alimentaires vitaux de l’enfant. » Pour l’année scolaire 2004-2005, cent parrains et marraines belges s’occupent d’une centaine de jeunes de 6 à 18 ans au Burkina.
ESF continue de tendre la main aux bonnes volontés, pour prendre en charge 25 autres enfants. Pour l’heure, ces enfants sur la liste d’attente, sont soutenus financièrement par l’Ong, grâce aux fonds tirés par l’organisation, en Belgique, de concerts, de soupers, de spectacles de théâtre. Des événements festifs pour la bonne cause.

Gervais Nitcheu




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