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08/07/2005
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Comment profiter des vacances pour surmonter un échec scolaire
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(MFI) L’année scolaire 2004-2005 vient de s’achever. Pour certains élèves, elle a été bonne. Pour d’autres, moins. Pour ceux qui ont réussi, les vacances doivent être un moment de repos, après neuf mois d’efforts intenses. En revanche, les élèves ayant connu une contre-performance devraient mettre cette période à profit pour repartir d’un bon pied l’année prochaine.
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L’échec scolaire n’est pas une fatalité. Parfois, il peut être salutaire. A une condition : que les parents et les élèves sachent en tirer les meilleurs enseignements. Les grandes vacances constituent le moment opportun pour mener une action à double détente : d’abord, dresser le bilan de l’année sanctionnée par l’échec, ensuite, mettre les batteries en marche en vue de mieux aborder l’année suivante. Pour mener à bien une telle action, voici quelques trucs et astuces.
Un travail psychologique approfondi
Lorsqu’un élève rate son année scolaire, il a très souvent le moral dans les talons, à force de chercher les causes de son échec. Pour l’aider à traverser sans crise profonde – sans sombrer dans des troubles psychiques graves – cette période délicate, un travail psychologique est parfois nécessaire. Dans ce cas, qui sera apprécié par les parents attentifs, l’on peut suggérer à l’enfant de consulter un psychologue.
Pour permettre au pouvoir de guérison des mots de s’exercer pleinement et efficacement, un certain nombre de précautions doivent être prises. Première règle à observer : le respect de la vie privée de l’enfant. « Consulter un psy est une démarche personnelle », souligne Geneviève Cavaye. Et la psychologue scolaire française d’expliquer aux parents : « Même si vous pensez que votre entourage vous comprendra, réfléchissez d’abord avec votre enfant pour savoir à qui il souhaite parler de sa démarche ; il n’apprécierait peut-être pas que vous en parliez à droite et à gauche. »
Deuxième règle : la présence régulière aux séances. Il est conseillé à l’enfant d’honorer les rendez-vous avec le psychologue. « Si le psychologue estime qu’un suivi peut aider l’ enfant, la durée du traitement sera fonction du résultat », note Geneviève Cavaye. Et de souligner à l’intention des parents : « C’est aussi votre régularité dans l’accompagnement aux séances qui aidera l’enfant à comprendre que chaque rencontre avec le psy est une chose sérieuse ; le travail avancera d’autant mieux. »
Dernière règle : l’établissement d’une relation de confiance entre l’enfant et son psychologue. « Il est important que les parents et l’enfant aient une bonne opinion du psychologue », martèle Geneviève Cavaye. Seule la confiance – qui doit s’établir dès les premières séances – peut permettre à l’enfant de s’ouvrir au psychologue, et de travailler, avec lui, à la recherche des voies et moyens idoines pour tirer positivement un trait sur l’année scolaire ratée.
Les cours de vacances bien dosés
Une fois que l’enfant aura retrouvé toutes ses aptitudes et ses ressources psychologiques, il devrait s’atteler à mettre à profit les vacances pour combler ses lacunes, du point de vue purement académique. Il est recommandé à ses parents de l’inscrire aux cours de vacances en août, un mois avant la rentrée scolaire.
Dans de nombreux pays africains, pendant les vacances, il est difficile de faire un pas sans voir des établissements qui dispensent les cours dont la finalité est théoriquement de redonner confiance à un enfant qui a connu une année scolaire médiocre. La pullulation des établissements de cette nature n’est pas, en elle-même, mauvaise. Mais il convient de faire attention. Car, il y a, parmi ces établissements, ceux qui n’ont, en réalité, que des visées d’ordre strictement pécuniaire. Ou encore ceux qui ne permettent pas à l’enfant de combler ses lacunes tout en profitant pleinement des vacances.
Il est donc recommandé aux parents, avant l’inscription de leur enfant, d’être particulièrement vigilants sur le contenu du programme proposé par chaque établissement et sur les méthodes d’apprentissage. En clair, les parents devraient voir si les éléments essentiels du programme officiel de l’année scolaire écoulée sont repris dans le programme proposé par les organisateurs des cours de vacances. En outre, ils devraient vérifier le niveau de compétence des enseignants et, si possible, passer au crible les outils mis en œuvre pour stimuler leur enfant au travail personnel, pour évaluer ses capacités et ses acquisitions.
A l’enfant, inscrit aux cours de vacances, il est conseillé de briller par son assiduité. Mais aussi par le respect scrupuleux du règlement. Il lui est recommandé de respecter les autres camarades, la discipline et sa propre personne (une tenue propre et correcte, une coiffure soignée, etc.).
Dernière grande recommandation pour permettre à l’enfant de venir à bout des difficultés rencontrées au cours de l’années passée: une participation active aux cours de vacances. L’enfant devrait mettre un point d’honneur à suivre attentivement les leçons dispensées, les explications des enseignants, et poser des questions si les explications manquent de clarté. Il lui est vivement conseillé de relire sérieusement ses cours, le soir à la maison.
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Gervais Nitcheu
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