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20/01/2003
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Les Seychelles et Maurice, champions en lecture et en calcul
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(MFI) Une étude publiée en décembre 2002 présente les jeunes Seychellois comme les meilleurs lecteurs, et les petits Mauriciens comme les meilleurs « matheux » d’Afrique australe et orientale. Un palmarès établi après enquête par un organisme soutenu par l’Unesco.
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Le Consortium sud-africain pour le suivi de la qualité de l’éducation (Sacmeq) a réalisé une étude dans une quinzaine de pays (*) d’Afrique orientale et australe. Cette enquête est la plus importante jamais effectuée sur la qualité de l’éducation dans ces deux parties du continent. Entre autres objectifs visés : fournir des données pratiques aux ministères de l’Education des pays de la zone, les aider à déterminer les domaines sur lesquels ils doivent concentrer leurs efforts. L’étude a été menée auprès de plus de 45 000 élèves dans près de 2 500 écoles. Il s’agit d’enfants inscrits au cours moyen deuxième année et dont la moyenne d’âge se situe autour de 13 ans.
Le Lesotho et la Namibie, derniers toutes catégories
S’agissant de la lecture, les résultats de l’enquête placent les Seychellois en tête du classement. Kényans, Tanzaniens et Mauriciens occupent respectivement les deuxième, troisième et quatrième places. Tandis que le Lesotho, la Namibie et l’Ouganda sont les lanternes rouges. Dans ces trois pays et en Afrique du Sud, l’enquête montre que les deux tiers ou plus des élèves en sixième année de scolarité n’ont pas atteint le niveau minimum nécessaire pour leur permettre de « survivre dans les classes supérieures ».
En ce qui concerne les mathématiques, l’Ile Maurice détient la palme d’or. Elle est suivie du Kenya et des Seychelles. Les résultats les moins satisfaisants ont été obtenus au Lesotho, en Namibie et en Afrique du Sud. L’étude du Sacmeq indique donc que le Lesotho et la Namibie sont les deux pays de l’Afrique orientale et australe où les élèves ont obtenu les notes les plus basses aussi bien en lecture qu’en mathématiques.
De nombreux facteurs expliquent la qualité de l’éducation
Elle montre, en revanche, que les Seychelles excellent tant en mathématiques qu’en lecture. Certes, l’enquête ne se penche pas sur les raisons de cette remarquable performance ; mais une analyse approfondie des différents aspects qu’elle aborde permet d’avancer quelques explications. L’étude révèle, par exemple, qu’aux Seychelles le niveau de l’enseignement à l’échelle nationale est relativement égal. Le rapport souligne que les disparités de résultats entre les écoles de ce pays sont les moins frappantes. En outre, les Seychelles sont le seul pays où le redoublement ne pose pas de problème majeur. Dans ce pays, 90 % des enfants dont la moyenne d’âge est de 13 ans vont à l’école primaire.
Outre le taux d’inscription, de nombreux autres facteurs peuvent expliquer la qualité de l’éducation. Il s’agit notamment des budgets nationaux alloués à ce secteur, des différences linguistiques, de la nutrition des étudiants, de l’âge moyen et des qualifications des enseignants, des équipements scolaires.
Le Sacmeq a été initié par une équipe régionale de planificateurs en matière d’éducation. Il bénéficie du soutien technique de l’Institut international pour la planification de l’éducation de l’Unesco, basé à Paris. Les gouvernements d’Italie et des Pays-Bas soutiennent financièrement cette structure.
(*) Afrique du Sud, Botswana, Ile Maurice, Kenya, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Ouganda, Seychelles, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zanzibar et Zimbabwe.
Un résumé est disponible sur le site de l’Unesco : www.unesco.org
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Gervais Nitcheu
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