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10/04/2003
Etudes en France : Les Africains plus nombreux

(MFI) Les 90 universités de la France métropolitaine et des départements et territoires français d’outre-mer continuent d’attirer les étudiants africains. Pour l’année académique 2003/2004, le nombre des candidats à l’inscription dans ces établissements serait en hausse.

A moins de trois mois des épreuves du baccalauréat, un rêve hante régulièrement les nuits de Souleymane : poursuivre ses études supérieures en France. Pour ce Sénégalais de 19 ans, inscrit en terminale littéraire dans un lycée de Dakar, c’est une vraie obsession. Mais aussi une remarquable source de motivation. « Lorsque j’imagine que les portes des universités françaises me seront plus facilement ouvertes si je décroche mon diplôme de fin d’études secondaires, j’ai envie de bosser comme un malade », déclare le jeune Dakarois. Alain, Camerounais âgé de 24 ans, est dans le même état d’esprit. « Je fronte – étudie, ndlr – beaucoup actuellement, parce que je souhaite valider toutes mes unités de valeur pour obtenir la licence à la première session », affirme l’étudiant inscrit en 3è année de mathématiques. Et de poursuivre : « Mes oncles et parents m’ont promis une inscription dans une fac à Paris, pour y faire ma maîtrise de maths. »

Tendance à la hausse partout en Afrique

Les statistiques définitives officielles ne sont pas encore connues. Mais, dans les ambassades et consulats de France, en Afrique francophone notamment, le constat est clair : le nombre d’étudiants africains, mus par la ferme volonté de venir étudier dans l’Hexagone, serait actuellement en hausse. « Les dossiers de préinscription – inscription préalable – dans les universités françaises, déposés au début de l’année par les élèves et étudiants du pays africain où je me trouve, ont pratiquement quadruplé », confie le conseiller culturel d’une ambassade qui a requis l’anonymat. Et d’ajouter : « Les années précédentes, les candidatures étaient nombreuses, mais j’ai la forte impression que l’année 2003/2004 pourrait être celle du record d’affluence de jeunes étudiants africains en France. » Bien sûr, à condition que tous les dossiers d’inscriptions préalables soient retenus définitivement par les universités sollicitées (voir encadré).

Retour à la case « départ » ?

En attendant que les statistiques livrent leurs secrets, et donc indiquent le nombre définitif de jeunes Africains qui vont étudier l’année prochaine en France, une interrogation émerge : l’histoire est-elle en train de se répéter ? Avant l’accession de leurs pays à l’indépendance et immédiatement après, les étudiants africains s’inscrivaient massivement dans des universités françaises. Parce que, bien souvent, les établissements supérieurs n’existaient tout simplement pas sur place. Nombre de chefs d’Etat et de cadres francophones sont des exemples vivants de ce phénomène de migration universitaire, qui a ouvert la voie à un mouvement d’exode des meilleures matières grises.
Mais à la différence des « aînés », qui étaient, à l’époque, « priés » de venir étudier en France, la génération actuelle doit se battre pour décrocher une inscription. L’initiative de la poursuite des études supérieures dans l’Hexagone a visiblement changé de camp. Aujourd’hui, elle est prise par les jeunes étudiants africains. Ceux-ci ne supporteraient plus la détérioration des systèmes éducatifs en Afrique. « Si nous poursuivons les études dans nos pays, nous n’aurons aucune chance de réussir au plan professionnel », se lamente Stéphane. Et le jeune Gabonais, actuellement en thèse à Bordeaux, d’expliquer : « A l’ère de la mondialisation, les diplômes obtenus dans la plupart des pays africains n’ont aucune valeur au plan international ; leurs titulaires sont considérés comme très peu compétitifs sur le marché de l’emploi, tant local que mondial .» Alors, la fin de l’exode des étudiants africains vers la France passe-t-elle par la guérison des systèmes éducatifs en Afrique ? De nombreux observateurs avertis s’accordent à reconnaître qu’il est grand temps d’engager une réflexion sérieuse sur la question.

Gervais Nitcheu


Procédures en vigueur en France

(MFI) S’ils ne possèdent pas un baccalauréat français, les étudiants étrangers souhaitant accéder à l’enseignement supérieur en France devront d’abord justifier d’un niveau de compréhension de la langue française adapté à la formation envisagée. Ensuite, ils devront satisfaire aux conditions d’admission. Celles-ci varient en fonction du type d’établissement et de la filière de la formation :

– En classe préparatoire aux grandes écoles ou en sections de techniciens supérieurs (dans les lycées), en IUT (dans les universités), en deuxième ou troisième cycle à l’université, la demande d’inscription est à faire directement auprès de l’établissement concerné ;
– En premier cycle dans une université, une demande d’inscription préalable est obligatoire pour les étrangers titulaires d’un diplôme étranger de fin d’études secondaires.

Pour de plus amples renseignements : www.education.gouv.fr/int/etudfr.htm
Guide de l’étudiant étranger : www.egide.asso.fr/fr/guide/

G. N.




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