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19/03/2004
L’économie rwandaise : croissance forte, mais l’aide internationale reste nécessaire

Petit pays de 26 400 km², avec une population estimée à un peu plus de 8 millions de personnes, entassées dans les collines qui constituent la plus grande partie du territoire national, le Rwanda a toujours besoin de l’aide internationale pour poursuivre sa croissance et ses réformes économiques entamées en 1994, après le traumatisme du génocide.
Cette croissance avait atteint un taux de 9,4 % en 2002, selon la Banque mondiale, mais s’est fortement ralentie à partir de 2003, en raison notamment de l’insuffisance des pluies qui avaient affecté le secteur agricole bien que le pays ait enregistré une activité satisfaisante dans d’autres secteurs comme le tertiaire et la construction. Les perspectives se sont améliorées cette année sans pour autant atteindre, selon les prévisions, le niveau de 2002.
La Banque mondiale estime que plus de neuf Rwandais sur dix dépendent d’une agriculture de subsistance et ne participent que peu à l’économie de marché. La production agricole ne couvre que quelque 80% des besoins alimentaires du pays qui a été frappé par la baisse, depuis la fin des années 1980, des cours mondiaux du café et du thé, ses principaux produits d’exportation.
Grâce aux réformes et aux privatisations encouragées par les institutions internationales (FMI et Banque Mondiale), l’économie du pays a repris après 1994 et le PIB a atteint en 2000 le niveau enregistré en 1990.
L’agriculture qui compte pour 42 % du PIB et le secteur de la construction ont été des sources importantes de la croissance de ces dernières années. Les réformes ont permis au Rwanda de bénéficier d’une importante réduction de sa dette extérieure dans le cadre de l’initiative PPTE (pays pauvres très endettés). La valeur de la dette a ainsi été réduite à 670 millions de dollars en 2001.
Pour les bailleurs de fonds, le Rwanda a réussi par une gestion rigoureuse à rétablir la stabilité économique et à réduire l’inflation à quelque 3 à 4 % l’an, ce qui en fait un « bon élève » du FMI et de la Banque mondiale. Ainsi, l’aide publique au développement avait atteint en 2001 près de 37 dollars par habitant.
L’aide extérieure a finance les deux tiers des dépenses publiques à la fin des années 90 et au début de la décennie actuelle.
Mais malgré les progrès enregistrés, la plupart des Rwandais vivent plus mal à présent qu’il y a une vingtaine d’années, surtout dans les zones rurales, selon les économistes de la Banque mondiale. L’espérance de vie, en 2001 et 2002 n’atteignait pas 40 ans ; 30 % des familles étaient privées d’un chef de famille mâle et un million d’enfants étaient des orphelins.
La pression démographique qui reste très élevée – la croissance moyenne de la population entre 1996 et 2002 s’est située à 6 % – explique la recherche d’espace vital non seulement à l’intérieur du pays, mais au-delà de la frontière avec la RDC, dont les vastes espaces des régions de l’est sont relativement peu peuplés et recèlent de riches ressources minérales.


Marie Joannidis

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