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09/12/2005
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Clément Duhaime, premier administrateur de la nouvelle OIF
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(MFI) C’est un diplomate québecois chevronné que le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, a nommé le 2 décembre 2005 : Clément Duhaime, 52 ans, devient le premier administrateur de la nouvelle OIF, née de l’adoption de la Charte de la Francophonie. Ce texte réforme le système institutionnel francophone, principalement en fondant l’Agence intergouvernementale de la Francophonie dans l’OIF.
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Clément Duhaime prendra ses fonctions le 2 janvier 2006. Le nouvel administrateur a été nommé par Abdou Diouf conformément à l’article 8 de la Charte de la Francophonie adoptée, le 23 novembre 2005 à Madagascar, par les ministres responsables de la Francophonie. Objectif de la réforme institutionnelle : aller vers une plus grande transparence et un meilleur contrôle administratif et financier par le secrétaire général, qui peut désormais s’appuyer sur un administrateur ayant la pleine responsabilité de la gestion administrative et financière de l’OIF.
Selon l’article 8 en effet, qui détaille les fonctions du secrétaire général en matière de coopération, celui-ci « nomme, après consultation du Conseil permanent de la Francophonie (CPF), un Administrateur chargé d’exécuter, d’animer et de gérer la coopération intergouvernementale multilatérale, ainsi que d’assurer, sous son autorité, la gestion des affaires administratives et financières. L’Administrateur propose au Secrétaire général les programmes de coopération de l’OIF qui sont définis dans le cadre des décisions du Sommet. Il est chargé de leur mise en œuvre. (…) Il exerce ses fonctions par délégation du Secrétaire général. (…) »
Un fonctionnaire international à l’expérience aussi bien bilatérale que multilatérale
A 52 ans, Clément Duhaime est un diplomate chevronné fin connaisseur de la Francophonie, ayant alterné des postes au service du Québec et d’autres au sein des institutions francophones. Après des études au Québec et à Paris en philosophie, théologie, psychologie et sciences politiques, il débute sa carrière en 1977 au Québec. Dès 1980, il découvre la Francophonie comme chargé de mission auprès du secrétaire général de la Conférence des ministres de l’Éducation nationale (Confemen) à Dakar, avant de rentrer à Québec pour quelques années. En 1984, il devient pour trois ans l’adjoint au délégué aux affaires francophones et multilatérales à la Délégation générale du Québec à Paris. Puis, à l’Agence de la Francophonie, il agit, de 1988 à 1997, à titre de conseiller spécial chargé du suivi des Sommets des chefs d’État et de gouvernement. En 1997, il est nommé représentant permanent de l’OIF auprès de l’Union européenne à Bruxelles. En janvier 1999, il prend le poste de conseiller chargé de la coopération et du budget auprès du secrétaire général de l’OIF, Boutros Boutros-Ghali, avant d’être nommé délégué général du Québec à Paris le 2 octobre 2000.
« Le Québec est honoré de voir ainsi choisi un de ses représentants à l’étranger pour occuper un poste aussi stratégique au sein de cette importante organisation multilatérale. Et bien que le Québec cède un pilier important de sa diplomatie dans le monde, nous gagnons un allié indéfectible sur la scène internationale », a déclaré le Premier ministre Jean Charest, en commentant la nomination de Clément Duhaime. C’est d’ailleurs la deuxième fois que le délégué général du Québec à Paris est appelé à de hautes fonctions francophones : Jean-Louis Roy le fut lui aussi avant de devenir, en 1990, secrétaire général de l’ACCT, future Agence de la Francophonie… Pour sa part, la ministre des Relations internationales du Québec, responsable de la Francophonie, madame Gagnon-Tremblay, a souligné que c’est Abdou Diouf lui-même qui a choisi son premier collaborateur. « Nous sommes assurés que les qualités personnelles et l’expérience internationale de monsieur Duhaime seront pleinement mises à profit au bénéfice de la Francophonie », a ajouté la ministre. Clément Duhaime dispose dans un premier temps de quatre ans (sa mission peut être renouvelée) pour en faire la preuve.
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Ariane Poissonnier
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