Des éléphants en nombre… et en forme ?
(MFI) Les savanes et les forêts d’Afrique sont sillonnées par 400 000 à 660 000 éléphants, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ce total serait en augmentation par rapport au dernier recensement, effectué en 1999. Mais attention : ces chiffres en hausse traduisent-ils effectivement un plus grand nombre de pachydermes, ou bien révèlent-ils de meilleurs instruments de comptage ? Certains chercheurs insistent sur le fait que de plus grandes concentrations d’éléphants dans les réserves pourraient en réalité signifier que les hommes ont empiété sur leurs milieux naturels, et l’impression que les troupeaux sont bien portants serait alors fausse.
Des modifications génétiques naturelles du maïs
(MFI) Dans le sud du Mexique, les Amérindiens cultivaient il y a plus de 6000 ans une plante herbacée à plusieurs tiges avec de petits épis dont les grains étaient sertis d’une coquille résistante : sans doute l’ancêtre du maïs ! La plante a été domestiquée et graduellement transformée, au point qu’elle en vint à dépendre des cultivateurs pour se reproduire. Des chercheurs ont comparé les gènes d’épis de maïs du Mexique avec ceux du sud-ouest des Etats-Unis et ont constaté qu’ils présentaient trois changements génétiques. Ces chercheurs entendent démontrer que, tout comme le maïs au Mexique, le riz en Chine et le blé au Moyen Orient ont subi au cours des derniers milliers d’années des modifications génétiques par la culture sélective. Des OGM naturels, en quelque sorte ?
Urgence pour sauver les derniers grands singes
(MFI) Si rien n’est entrepris, dans moins de trente ans, les grands singes n’auront pratiquement plus d’habitat naturel. Un projet pour la survie des grands singes (GRASP) du Programme des Nations unies pour l’environnement énumère les objectifs à mettre en œuvre pour sauvegarder ces derniers grands singes, menacés par la construction de routes, l’exploitation minière et le braconnage. Pour assurer la survie des primates et la sauvegarde de leur habitat, la communauté internationale devrait verser 25 millions de dollars au projet.
L’impact des glaciers en voie de disparition
(MFI) Le World Wild Fund (WWF, Fonds mondial pour la nature) vient de publier une nouvelle étude sur les changements climatiques et la disparition des glaciers. Elle montre que l’augmentation globale des températures au cours du prochain siècle entraînera la fonte planétaire continue des glaciers qui constituent, à eux seuls, 70 % des réserves mondiales d’eau douce. Un réchauffement de 4 degrés Celsius en supprimerait la quasi totalité avant la fin du XXIe siècle. Une situation qui sera dramatique, notamment pour le Pérou, l’Equateur et la Bolivie où les glaciers fournissent l’eau toute l’année et en période de sécheresse, pour la chaîne de l’Himalaya qui fournit de l’eau à un tiers de la population mondiale, et des îles comme les Tuvalu qui pourraient disparaître à cause de l’augmentation du niveau de la mer.
Danger sur la biodiversité agricole
(MFI) Pendant 10 000 ans, l’homme a cultivé entre 7 000 et 8 000 espèces. Mais aujourd’hui, seulement 150 sont cultivées, et quatre représentent plus de la moitié de la nourriture que l’humanité tire des plantes : le blé, le maïs, le riz et les patates. Adopté en 2001, le Traité international sur les ressources génétiques des plantes devrait protéger l’utilisation durable des ressources phytogénétiques dans un cadre équitable. Un traité signé en novembre 2002 par 77 Etats et par l’Union européenne, ratifié par 33 Etats… Il en faudra 40 pour que le texte entre en vigueur.
Bois exotique et violence
(MFI) L’exploitation du bois dans la région du Para au Brésil est synonyme de violence. L’association écologiste Greenpeace dénonce, dans un rapport récent, les pressions et les violences que subissent les populations amérindiennes et, de façon générale, la situation de non-droit qui règne dans cet Etat du plus grand pays d’Amérique latine. Cause principale : l’exploitation forestière illégale, qui perdure grâce à la demande en bois exotique. Greenpeace dénonce cette situation et pointe du doigt les responsables dont la France, deuxième importateur de bois exotique en provenance de cette région après les Etats-Unis. Le nouveau bâtiment du ministère de la Culture va même utiliser une essence amazonienne non éco-certifiée, le tauari, pour ses boiseries…
Des clones dans nos assiettes ?
(MFI) Aux Etats-Unis, la vente de produits alimentaires issus d’animaux clonés ou de leur descendance n’est soumise à aucune réglementation spécifique. Selon l’agence américaine de sécurité alimentaire (FDA), ces produits « ne semblent pas poser de risque accru pour la consommation alimentaire, comparés à des produits issus d’animaux non clonés ». Pour l’instant, le coût d’un animal cloné est tellement élevé qu’il est peu probable qu’on retrouve ces produits dans nos assiettes. Le premier animal cloné, la brebis Dolly, née en 1996, a dû être euthanasié en février 2003, souffrant d’anomalies chromosomiques et d’une maladie pulmonaire incurable. Depuis, des rats, des moutons, des veaux, des lapins et des porcs ont été clonés, mais que dire de l’état de leur descendance… Le débat est en cours.
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