Comment arrêter la course de la lumière
(MFI) Jusqu’à maintenant, il semblait impossible d’immobiliser le rayonnement de la lumière. Des chercheurs avaient réussi à piéger très brièvement des photons dans des atomes de gaz. Mais la lumière avait continué son chemin. Pour la première fois cette année, une équipe américaine de l’université d’Harvard a suspendu le vol de la lumière et de son énergie pendant une centaine de millièmes de seconde. Même si cela semble peu, cette performance pourrait ouvrir la voie à l’utilisation des particules de lumière comme moyen de stockage et de transport d’informations. Cela devrait aussi permettre une amélioration considérable de la communication par fibres optiques. Cette découverte pourrait aussi donner naissance à la fabrication de nouveaux ordinateurs beaucoup plus rapides et beaucoup plus puissants.
Pourquoi l’homme parle, et pas le chimpanzé
(MFI) Il ne s’agirait, en fait, que d’une simple affaire de divergence génétique ! Une équipe de scientifiques américains s’est penchée sur le génome du chimpanzé. En comparant notre patrimoine génétique avec celui de ces singes, la première constatation est que 99 % des génomes sont identiques. Mais de grandes différences morphologiques et adaptatives existent entre les deux. Après avoir séquencé et analysé plus de 7 000 gènes chez le primate, les scientifiques ont confronté les résultats avec leurs équivalents chez l’homme. Il en ressort que les gènes impliqués dans l’ouïe et l’odorat ont connu une évolution plus rapide chez l’homme. Ce serait donc à sa finesse auditive que l’homme devrait d’avoir pu apprendre à parler.
Le premier CD biodégradable
(MFI) Une firme japonaise fabriquant des disques commercialise un CD qui n’est plus en polycarbonate dérivé du pétrole, mais est conçu dans un matériau tout aussi transparent et tout aussi rigide constitué d’acide polylactique tiré du maïs. Un seul épi de maïs permet de donner la vie à dix disques. L’énorme avantage du procédé, c’est qu’à la fin de sa vie, le CD issu du maïs peut être brûlé facilement alors que les disques en polycarbonate s’accumule dans les décharges faute de fours assez chauds pour les détruire. Pour l’instant, le CD écologique est trois fois plus cher que son concurrent chimique. Une production à grande échelle devrait permettre d’en faire baisser le coût.
Des tuyaux en PVC pouponnières à corail
(MFI) Les récifs coralliens sont en grand danger, aussi des chercheurs thaïlandais ont-ils décidé de repeupler les barrières endommagées en cultivant le corail dans de véritables nurseries. Ces pouponnières sont en fait des tuyaux en PVC, autrement dit en matière plastique, fixés sur des cadres métalliques, dans lesquelles des boutures de corail « corne de cerf », ou plus scientifiquement Acropora, sont implantées. Les boutures grandissent de 10 à 12 cm par an, chacune d’entre elles produisant une vingtaine de nouvelles branches. Les nouveaux rameaux peuvent être sciés puis implantés sur les récifs d’où la branche d’origine avait été tirée. Mais pourquoi du PVC ? Parce que c’est un matériau facile à trouver, résistant et peu coûteux ! Si cette production continue au même rythme qu’aujourd’hui, 10 000 branches de corail « corne de cerf » seront produites d’ici à 2005. L’expérience pourrait être tentée sur d’autres espèces coralliennes.
Une cornée bio synthétique pour demain
(MFI) Une équipe de l’université d’Ottawa, au Canada, spécialisée dans la recherche sur l’œil, a synthétisé une cornée à partir de collagène et de polymères de type acrylamide. Ces composants ont la particularité de favoriser la croissance de cellules à leur surface. Cette cornée bio synthétique est aussi transparente que son modèle naturel. Elle possède les mêmes caractéristiques optiques et visuelles. Testée en laboratoire, la membrane de synthèse a montré son efficacité en permettant la multiplication à sa surface de cellules nerveuses. Une greffe de cette cornée a été effectuée sur des porcs. A peine quelques jours après l’implantation, une couche cellulaire recouvrait déjà la greffe. Une semaine après, toutes les caractéristiques de la barrière protectrice d’une cornée naturelle étaient en place. Le plus étonnant, c’est qu’au bout de six semaines, la cornée bio synthétique permettait la ré-innervation du tissu greffé.
Du monoxyde de carbone dans l’air d’Uranus
(MFI) Pour la première fois, une molécule de monoxyde de carbone a été détectée dans l’atmosphère de la planète Uranus. Située entre Saturne et Neptune, la septième planète du système solaire se trouve à plus de 2,8 milliards de kilomètres du soleil. Son diamètre mesure 51 118 km et son poids dépasse les 86 830 millions de tonnes. Uranus possède une quinzaine de satellites, et la température à sa surface est inférieure à –120 degrés Celsius. L’apparition de monoxyde de carbone à la surface d’Uranus est sans doute d’origine externe, probablement la conséquence de l’impact d’une micrométéorite selon l’équipe française du CNRS qui en a fait l’observation.
|
