2003, une année chaude
(MFI) L’année 2003 restera dans les annales comme la troisième année la plus chaude (après 1998 et 2002) de toute la période 1961-1990. Le secrétaire général adjoint de l’Organisation météorologique mondiale, Michel Jarraud, souligne que le rythme d’augmentation des températures s’accélère. La température moyenne de la planète aurait crû en 2003 de 0,45 degré. Une augmentation plus nette dans l’hémisphère Nord que dans le Sud, notamment en Europe, avec 21 000 morts liés à la canicule et d’autres conséquences comme la fonte accélérée des glaciers et la réduction de la surface de la banquise de l’Océan arctique ; des chaleurs inhabituelles au Canada, aux Etats-Unis, en Chine, en Russie ou en Inde ; des températures très froides au Japon, et dans certaines parties de la Russie jusqu’à – 45 degrés ; des typhons, cyclones, ouragans plus violents et plus fréquents… Le réchauffement planétaire nous réserve des événements extrêmes chaque fois plus nombreux.
Pas de manne pétrolière pour les pauvres
(MFI) Une étude commanditée par la Banque mondiale lui recommande de ne plus investir dans le secteur pétrolier. Selon l’Extractive Industries Review (EIR), qui a réalisé cette recherche, les industries extractives (pétrole, minerai…) ne bénéficient pas aux pauvres, mais contribuent plutôt à l’appauvrissement des populations locales : pollution, maladies, perte de l’accès aux pâturages et aux forêts, d’une part, et d’autre part nombreux cas de violations des droits de l’homme et des travailleurs. Le rapport met explicitement en garde contre les investissements dans les pays où la gouvernance est insuffisante. Des opérations contestées comme l’oléoduc Tchad-Cameroun, et plus récemment le coup d’envoi au financement de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, ont pourtant été réalisées avec l’aval de l’institution.
Les pneus au recyclage
(MFI) Fini les pneus dans les décharges ! La directive européenne se met en place pour qu’en 2009 tous les pneus soient recyclés, y compris les millions déjà stockés dans ces immenses poubelles. Le coût en reviendra finalement à l’usager, qui devra débourser 2,63 euros par pneu de voiture de tourisme, 12,92 euros pour les poids-lourds, 32,68 euros pour les véhicules agricoles et 179,69 euros pour les véhicules de chantier. La France ne fait pas figure de meilleur élève puisque beaucoup de ses pneus usagés sont rechapés, d’autres brûlés (pouvoir calorique élevé mais également pollution), d’autres encore valorisés en matériaux pour les travaux publics (par exemple pour faire les routes) ; quelques dizaines de milliers de tonnes alimentent l’étranger, principalement l’Afrique qui ne possède pratiquement aucune législation sur le recyclage des pneus.
Coopération environnementale pour la paix israélo-palestinienne
(MFI) Le conflit israélo-palestinien a affecté de manière durable l’environnement des Territoires. Les impacts les plus visibles sont liés aux activités militaires : les réseaux d’assainissement et d’adduction d’eau ont été abîmés, les destructions d’immeubles ont libéré de l’amiante… D’autres conséquences sont moins directes : la collecte des ordures ménagères a cessé et les déchets sont brûlés en pleine ville ; les eaux souterraines, excessivement pompées, sont polluées par les pesticides. Chaque partie accuse l’autre de contamination, mais commence à reconnaître le bien-fondé de la coopération environnementale. Le Programme des Nations unies pour l’environnement a effectué une étude documentaire pour essayer d’évaluer la situation de manière objective. Il s’agit maintenant de mettre en œuvre ses 136 recommandations. La coopération environnementale pourrait être un précieux outil du processus de paix au Moyen-Orient.
Danger de disparition du parc de la Kibira au Burundi
(MFI) Dix ans après le début de la guerre civile au Burundi, qui a fait plus de 300 000 morts, l’économie du pays est ruinée et la population dans une situation d’extrême pauvreté. L’environnement a été détruit, notamment le parc national de la Kibira (40 000 hectares) que les rebelles ont investi pour faire de ces forêts primaires séculaires leur quartier général. Environ 10 000 hectares auraient été défrichées. Militaires, civils, rebelles, tous se sont emparés de morceaux de terrain. Dans un micro-climat idéal pour la culture du thé, ces forêts de montagne jouent un rôle dans la protection du lac Tanganyika : en retenant la terre, elles le protègent contre les risques d’envasement qui réduirait la production de poisson, premier aliment de la région. Avec la fin de la guerre, ceux qui squattent le parc devront plier bagage, mais il sera plus difficile de faire quitter ces terres fertiles aux petits exploitants.
L’ozone pas encore tirée d’affaire
(MFI) Signé en 1987, le Protocole de Montréal qui regroupe 162 pays a réussi à faire diminuer de 90 % la production et la consommation mondiale des chlorofluorocarbones (CFC) appauvrissant l’ozone. La couche d’ozone, située à environ 15 à 20 kilomètres de la surface de la Terre, limite la radiation ultraviolette du Soleil. Un rapport de l’Agence d’investigation environnementale (EIA) souligne que l’exposition accrue à la radiation ultraviolette pourrait causer près de 90 millions de cas supplémentaires de cancers de la peau d’ici à 2060, et 25 millions de cas de cataractes d’ici à 2050. Des statistiques établissent que d’ici à 2050, la couche d’ozone sera totalement rétablie… si les Etats signataires respectent à la lettre le Protocole. Et parviennent à juguler pour de bon le commerce illicite des CFC.
Voiture contre vélo
(MFI) En Chine, les ventes de voitures se multiplient alors que le nombre de vélos reste toujours aussi important. Les réformes économiques engagées ces dernières années font que de plus en plus de gens veulent acquérir des voitures. La pression sur les axes des grandes villes s’accroît avec une augmentation des problèmes de circulation et de la pollution. Voiture contre vélo, tels est le constat des agents de police qui ont reçu pour consigne de sévir contre les cyclistes qui ne respectent pas les feux rouges. Les vélos sont toujours le moyen de transport le plus populaire. La ville de Shanghaï en compte 9 millions pour 20 millions d’habitants : un moyen de transport écologique et économique que la progression du marché automobile bouscule.
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