Des dioxines dans le saumon
(MFI) Les saumons d’élevage d’Europe sont tellement contaminés par des produits chimiques cancérigènes qu’ils ne devraient pas être consommés plus d’une fois par mois. C’est ce que révèle une étude menée par des chercheurs américains et canadiens, après analyse de plus de 700 échantillons de saumons en provenance de trois continents (Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe). Le rapport publie des taux de contamination par la DDT et les dioxines 16 fois plus élevés dans les saumons d’élevage que dans les saumons sauvages de Pacifique. Le coupable ? L’alimentation à base de petits poissons dont la concentration d’organochlorés est décuplée : ces contaminants s’accumulent dans la chair des poissons d’élevage. Les saumons sauvages ont une alimentation plus variée. Malgré les controverses sur ces études, et les apports nutritionnels certains du saumon, ces résultats donnent à réfléchir.
Changements climatiques sur les espèces
(MFI) D’ici à 2050, des centaines d’espèces d’animaux et de plantes pourraient disparaître en conséquence du réchauffement climatique. Ce sont les conclusions d’une recherche internationale parue dans la revue scientifique Nature en janvier 2004, qui précise que ces changements pourraient être mortels pour 18 % à 37 % des 1 103 espèces étudiées. Par exemple en Afrique du Sud, 38 % des plantes sont menacées d’extinction ; en Australie, 23 % des espèces de papillon pourraient disparaître ; les grenouilles du Mexique, les oiseaux du Brésil seraient en grand danger. Certains milieux comme les forêts mixtes inquiètent les chercheurs. L’étude conclut que le réchauffement climatique est inéluctable, mais que l’application rapide des technologies permettant de réduire les gaz à effet de serre pourrait permettre de sauver entre 15 % et 20 % des espèces menacées.
Menaces sur les dauphins
(MFI) Des études menées sur les populations de mammifères marins font apparaître que les filets de pêche tueraient chaque année quelque 300 000 baleines, dauphins et marsouins dans le monde. Parmi ces prises, on compte également des oiseaux, d’autres mammifères marins et des tortues. On estime que 23 % des captures involontaires d’espèces non ciblées par les pêcheurs sont rejetées mortes à la mer. Dans l’Atlantique Nord-Est, les chaluts pélagiques utilisés pour la pêche au thon, au bar, au maquereau ou au colin seraient responsables à eux seuls de 5 % de la mortalité des dauphins. Les Etats de l’Union européenne sont censés surveiller ces prises et empêcher l’impact négatif sur les populations de dauphins, mais ces engagements ne sont pas respectés.
L’agriculture bio plus résistante aux aléas climatiques
(MFI) Les bienfaits de l’agriculture bio se mesurent aussi, face à l’agriculture classique, sur le terrain de la performance. C’est le résultat d’une étude menée aux Etats-Unis depuis 1981 par le Rodale Institute de Pennsylvanie. Pendant vingt-trois ans, cet institut a comparé les résultats de trois types de parcelles : rotation biologique courte, rotation biologique longue et rotation conventionnelle. Face aux périodes de sécheresse ou d’inondations, les performances de la culture biologique sont meilleures que celles de l’agriculture conventionnelle. Ces résultats sont dus à un sol mieux travaillé et moins compact : en période de sécheresse, les racines pénètrent plus profondément dans le sol à la recherche d’eau. Et en période d’inondation, la meilleure perméabilité des sols permet plus facilement le transit des eaux vers les nappes souterraines. Alors que les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient, l’agriculture biologique apparaît ainsi plus performante et offre une plus grande sécurité au producteur.
Ravages de l’orpaillage clandestin en Guyane
(MFI) La fièvre de l’or qui s’est emparée il y a huit ans de la Guyane française entraîne des effets dévastateurs sur la faune, la flore et les hommes. La présence du métal précieux a suscité les convoitises de nombreux chercheurs d’or du Brésil et du Surinam voisins. Les autorités de gendarmerie reconnaissent officiellement la présence d’environ 10 000 travailleurs clandestins sur les champs d’orpaillage et des chantiers totalement illégaux. Conséquence : un état de non-droit prédomine dans ces zones où l’insécurité ne cesse de croître ; l’utilisation de mercure pour amalgamer l’or pollue les rivières et s’accumule dans les gibiers et surtout les poissons carnivores, qui constituent l’alimentation principale des populations amérindiennes ; les études menées chez celles-ci font apparaître des taux 10 fois supérieurs aux normes tolérées par l’Organisation mondiale de la santé. Malgré les appels répétés des Amérindiens, des associations écologistes, et les déclarations de la gendarmerie, l’Etat français ne s’est pas encore donné les moyens de combattre ces activités dévastatrices.
Du piment pour éloigner les éléphants
(MFI) Au Malawi, les relations entre les communautés et les éléphants ont toujours été tendues : cultures détruites suite au passage de troupeaux, accidents, personnes parfois piétinées à mort. Près du Parc national de Liwonde, un enclos de 538 kilomètres carrés a été construit au début des années quatre-vingt-dix pour se protéger des éléphants. Mais les fils barbelés de cet enclos étaient utilisés par les braconniers pour faire des pièges, et les habitants se plaignaient de cette clôture qui les empêchait de circuler librement. Les villageois explorent donc une nouvelle méthode pour éloigner les éléphants : la culture du piment rouge. Les éléphants ne supportent pas son odeur, notamment lorsque les tiges sont brûlées en période de production. L’organisation des petits agriculteurs du Malawi a développé des formations de production de piment pour les villageois ; cette culture leur permet en outre d’exporter des piments vers la Hollande, l’Espagne ou l’Italie où ils sont combinés avec le paprika pour l’utilisation en poudre de cuisine. Le piment s’est ainsi révélé un moyen efficace dans la réduction du conflit entre les hommes et les animaux, tout en bénéficiant aux communautés.
OGM : progression des cultures en 2003
(MFI) Selon le dernier rapport de l’Association des industriels du secteur des OGM (International Service for the Acquisition of Agri-biotech Applications), les surfaces cultivées avec des organismes génétiquement modifiés auraient progressé de 15 % en 2003, et représenteraient près de 67,7 millions d’hectares. Une forte croissance a été enregistrée, notamment dans les pays en développement où un tiers des OGM ont été cultivés (contre un quart l’année précédente). Aujourd’hui, 99 % des OGM se concentrent sur 6 pays : Etats-Unis, Argentine, Chine, Canada, Brésil et Afrique du Sud. En Europe, l’Espagne a augmenté ses surfaces d’OGM de 33 % en 2003. C’est le seul pays européen à cultiver des surfaces importantes d’OGM. En dépit de la levée du moratoire communautaire en novembre 2003, les agriculteurs ne devraient pas se ruer sur cette culture notamment en France où les consommateurs sont très réticents.
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