Une énergie verte dans la campagne chinoise
(MFI) La province de Jilin est une région fertile, située au Nord-Est de la Chine : elle produit 14 % du maïs chinois. Mais les déchets de maïs posaient jusqu’à présent un problème. Ces déchets vont dorénavant devenir une ressource précieuse pour la production de chaleur et d’énergie. Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et la province de Jilin ont décidé de financer une usine mixte de chaleur et d’électricité, qui sera bâtie sur une colline qui surplombe un village de 224 foyers, et qui sera alimentée par des déchets agricoles comme les tiges de maïs. Chaleur et électricité non polluantes et peu coûteuses obtenues à partir de cette biomasse devraient permettre d’atténuer la pauvreté par un système durable qui contribuera, en outre, à la lutte contre le réchauffement de la planète.
Extinction de masse par la faute de l’homme
(MFI) La planète connaîtrait actuellement la sixième grande extinction de son histoire et la première causée par une des espèces qu’elle abrite : l’homme. C’est le constat que dresse l’Earth Policy Institute. Les cinq autres périodes d’extinction se seraient produites il y a respectivement 440 millions d’années, 367 millions d’années, 245 millions d’années, 208 millions d’années, 65 millions d’années (disparition des dinosaures) et 10 millions d’années : éruptions volcaniques, changements climatiques, collisions avec des météorites… A chaque fois, la nature a mis 10 millions d’années à s’en remettre. Aujourd’hui les menaces sont connues, notamment la dégradation des habitats qui affecte 90 % des espèces les plus fragiles. Pourtant une Convention internationale sur la biodiversité a été signée en 1992 par 168 pays… dont ne font pas partie les Etats-Unis !
Bientôt les premiers « réfugiés de l’environnement » ?
(MFI) Les grandes marées qui submergent l’archipel polynésien des îles Tuvalu menacent de disparition l’une des plus petites nations du monde (26 kilomètres carrés). Constitué de 9 atolls dont l’altitude ne dépasse par 4,5 mètres, à mi-chemin entre Hawaï et l’Australie, l’archipel est victime de grandes marées qui menacent de l’engloutir. Conséquence : des réserves d’eau souterraines impropres à la consommation, des terres salinisées et moins fertiles. Les autorités locales pointent du doigt les changements climatiques, mais des experts australiens accusent la pression des activités des habitants (érosion des sols par l’abattage des cocotiers, utilisation du sable pour la construction) d’être le principal responsable de cette dégradation. Les habitants des Tuvalu seront sans doute les premiers « réfugiés de l’environnement » à devoir quitter leur terre pour un pays d’asile.
Des matériaux intelligents contre la pollution
(MFI) Un programme d’essais de matériaux de construction innovants pour lutter contre la pollution atmosphérique est mené par un consortium européen regroupant des instituts de recherche, des entreprises privées et le Centre commun de recherche de la Commission européenne. Il s’agit de mettre au point des matériaux « intelligents » et des revêtements spéciaux contenant du dioxyde de titane, capables de « dévorer » les polluants atmosphériques organiques ou inorganiques après avoir été exposés au rayonnement ultraviolet ou solaire. Ces nouveaux matériaux de construction pourraient aider à faire baisser les taux d’oxyde d’azote qui sont responsables de problèmes respiratoires, ainsi que les taux d’autres polluants comme le benzène. Le projet Picada, pour Photocatalitic Innovative Coverings Applications for Depollution Assessment, coûte 3,4 millions d’euros (2002-2005) et est financé par la Commission européenne.
Petits arbres en danger
(MFI) La forêt amazonienne absorbe entre 8 et 10 % des émissions de gaz carbonique dues à la combustion des énergies fossiles. En Amazonie centrale, les changements climatiques ont des conséquences sur l’équilibre naturel de la forêt tropicale. Les grands arbres à croissance rapide, qui constituent la voûte forestière, poussent trop vite par rapport aux petits arbres des sous-bois qui tendent à se raréfier. C’est toute la diversité biologique qui risque de disparaître, car ces petits arbres, qui poussent plus lentement, ont un bois plus dense, sont les seuls capables de fleurir et de se reproduire à l’ombre et sont porteurs de champignons spécifiques et d’insectes pollinisateurs. D’après les chercheurs brésiliens et américains, l’excès de CO2 (gaz carbonique) engendre une compétition entre les espèces et profite davantage aux arbres à croissance rapide.
Menaces sur les oiseaux
(MFI) Une espèce d’oiseau sur huit est menacée d’extinction dans le monde, selon un rapport de l’organisation Birdlife International. Ces dangers sont principalement dus à la déforestation massive qui sévit sur tous les continents, le développement incontrôlé de l’agriculture, la pollution, les feux de forêt, les changements climatiques ou encore le trafic illicite d’animaux. Le rapport cite parmi les régions les plus touchées l’est de Madagascar, les archipels de l’Asie du Sud-Est, la côte atlantique du Brésil et l’Himalaya. En conclusion, Birdlife International souligne que pour sauver ces oiseaux et la biodiversité, les principaux défis ne sont pas scientifiques mais sociaux et politiques.
Journée mondiale de l’environnement
(MFI) Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a décidé que la ville de Barcelone accueillera la Journée mondiale de l’environnement 2004, qui sera célébrée le 5 juin prochain. Le thème en sera « Avis de recherche ! Mers et océans – morts ou vivants ? », thématique qui met en avant les moyens de subsistance durable des zones côtières et les actions en faveur de l’environnement marin. Avec plus de 40 % de la population mondiale habitant près des côtes, ces zones et les ressources halieutiques sont de plus en plus fragilisées par la pression urbaine et la pêche intensive.
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