Une Kényane récompensée pour son action écologique
(MFI) Agée de 64 ans, la biologiste et avocate Wangari Maathai se bat au Kenya depuis trente ans pour la protection de l’environnement, les droits de l’homme, la justice sociale et la dignité humaine. Ces batailles, qui lui ont valu d’être emprisonnée à plusieurs reprises, se voient consacrées par le prix Sophie, une récompense norvégienne qui consacre des actions en faveur de l’environnement. Dans les années soixante-dix, Wangari Maathai avait lancé le Green Belt Movement (mouvement de la ceinture verte) pour protéger la biodiversité en créant des emplois et en valorisant la place de la femme, par des plantations d’arbres et des créations de pépinières. Une sacrée leçon de courage !
Le tigre de Sumatra en danger d’extinction
(MFI) Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a demandé au gouvernement indonésien d’agir avant qu’il ne soit trop tard pour sauver le tigre de Sumatra, menacé d’extinction à cause du braconnage qui sévit sur l’île. Chaque année entre 1998 et 2002, 50 de ces tigres ont été tués : il n’en reste plus que 400 à 500 à l’état sauvage, alors que 235 vivent en captivité dans différents zoos à travers le monde. Les chasseurs exploitent les griffes, les dents et les peaux de ces tigres qu’ils vendent en Indonésie ou à d’autres pays d’Asie. De couleur rousse avec des rayures noires sur tout le corps, le tigre de Sumatra se caractérise par une barde (aussi appelée collier) de couleur blanche. Le braconnage et la destruction de son habitat traditionnel par la déforestation opérée par les compagnies papetières pourraient décimer le plus grand de tous les tigres.
Zones mortes des mers et des océans
(MFI) Les zones mortes des océans sont en progression et menacent les stocks de poisson. Ces zones sont qualifiées de « mortes » car elles sont dépourvues d’oxygène et ne permettent donc plus à la vie de se développer. Les principaux responsables de la disparition de l’oxygène sont les fertilisants utilisés de façon excessive, dont le composant principal, l’azote, contamine les cours d’eau qui se jettent dans la mer. L’azote alimente le phytoplancton, de minuscules organismes marins qui prolifèrent et finissent par absorber l’oxygène de l’eau. La plupart des 160 millions de tonnes d’azote utilisée chaque année comme engrais se retrouve dans les mers et contribue à la disparition des formes de vie sous-marine : 150 zones mortes ont été recensées, et des espèces de poissons comme la morue en subissent déjà les conséquences.
Lutter contre le commerce du bois illégal
(MFI) Le baromètre de l’action gouvernementale, établi par le Fonds mondial pour la nature (WWF) épingle la plupart des 12 pays* dont il évalue régulièrement les mesures adoptées pour lutter contre l’exploitation et le commerce illégal du bois. Le baromètre porte sur 9 points, par exemple la politique d’achats publics, la législation ou le contrôle douanier. Seuls le Royaume-Uni et l’Allemagne ont mis en place des actions concrètes. La France, pourtant premier importateur de bois tropical d’Afrique, où plus de 50 % du bois est exploité illégalement, fait figure de mauvais élève. En outre, la moitié du bois importé par l’Union européenne vient de Russie et des pays de l’Est, dont une part importante est illégale : avec l’entrée de ces pays dans l’Union, le commerce illicite de bois pourrait s’aggraver.
*(Royaume-Uni, Danemark, Allemagne, Suède, Autriche, Finlande, France, Grèce, Pays-Bas, Espagne, Italie et Portugal)
Le désert se met au vert
(MFI) L’opération « Reverdir le Sahel », financée par les clubs Rotary en partenariat avec le Club de Dakar au Sénégal, montre qu’il est possible d’inverser la désertification et de permettre aux populations de redevenir autonomes. Plus de 100 000 arbres ont ainsi été plantés selon le système « IRRIGASC » (du nom de son inventeur, J. Gasc), qui permet d’irriguer les arbres efficacement et de développer les racines en profondeur, le sol n’étant fertile qu’à partir de 1,50 m de profondeur. L’objectif est d’atteindre un million d’arbres plantés d’ici à 2007 et 10 000 familles autonomes : entre chaque arbre, le sol se transforme, la pluie revient et permet aux familles de créer leur potager. Chaque arbre planté coûte seulement 2 euros ; l’opération privilégie les citronniers, mandariniers et surtout manguiers qui, dès la quatrième année, pourront fournir chacun quelque 400 kg de fruits.
Statut spécial pour la mer Baltique
(MFI) La mer Baltique a désormais le statut de « zone maritime particulièrement sensible ». La décision a été prise, à la demande de huit pays riverains de la mer Baltique*, par le Comité de protection de l’environnement marin de l’Organisation maritime internationale. Les routes de navigation de la mer Baltique sont parmi les plus fréquentées du monde, les échouements et les collisions se multiplient, et actuellement les rejets illicites d’hydrocarbures constituent la principale source de pollution. Cette mer est l’un des plus grands systèmes d’eau saumâtre au monde ; des espèces endémiques s’y sont développées, ce qui rend cet écosystème particulièrement vulnérable. Le statut spécial qui vient de lui être octroyé permettra aux riverains d’imposer des normes de navigation pour les transports pétroliers, notamment en ce qui concerne la qualité des navires et la compétence des équipages. La Russie a refusé d’y souscrire et se trouve exemptée des obligations liées à ce statut.
*(Allemagne, Danemark, Suède, Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne)
Alerte aux sacs plastiques
(MFI) Au-delà de la pollution visuelle, les sacs plastiques sont nocifs pour la faune et la flore aquatique. Leur durée de vie est de cent à quatre cents ans, et leur nombre croissant met en danger le développement de certains végétaux et les grands organismes marins. Chaque année, 5 millions de tonnes de déchets sont rejetés à la mer dont 60 à 95 % en matière plastique. Ces déchets empêchent la pénétration de la lumière dans l’eau et donc le développement des organismes photosynthétiques végétaux qui constituent l’alimentation des animaux herbivores. Les sacs plastiques peuvent aussi provoquer l’étouffement d’organismes marins comme les tortues, les cétacés, les thons. Les tortues confondent ces sacs avec des méduses, leur nourriture préférée. Un geste simple pourrait contribuer à diminuer le nombre de ces déchets : utiliser des cabas en tissu ou en matière biodégradable pour faire ses courses !
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