Prévoir les séismes par satellite
(MFI) Impossible, assuraient jusqu’à présent les scientifiques, de prévoir un séisme. Telle sera pourtant la tâche du satellite français Démeter, envoyé dans l’espace en juin dernier. Pendant deux ans, ce microsatellite analysera les perturbations électromagnétiques causées par les tremblements de terre, les raz-de-marée et les volcans dans l’ionosphère, à 700 kilomètres d’altitude. C’est en effet dans cette couche de la haute atmosphère que l’intensité des ondes électriques et magnétiques semble augmenter, quelques heures avant les secousses. Mieux comprendre ce phénomène permettra peut-être de prévoir ces catastrophes naturelles. Démeter devrait aussi cartographier les perturbations de l’ionosphère résultant de la pollution électromagnétique causée par les télécommunications, les ondes radio et les lignes électriques, soupçonnées de provoquer un nombre croissant d’orages.
Une banque de sperme pour félins menacés
(MFI) Pour prévenir la disparition de certains grands félins comme les léopards et les tigres, une zoologiste de Londres, Sarah Christie, vient d’annoncer dans la revue Nature un vaste projet de collecte pour constituer une banque de sperme des espèces menacées. On estime par exemple qu’il ne reste, dans le milieu naturel, qu’environ 500 tigres de Sumatra, 400 tigres de Sibérie et probablement à peine 30 léopards d’Amur… La banque de sperme pourrait être l’ultime solution pour préserver ces espèces de la disparition totale. L’utilisation du sperme prélevé sur les félins en captivité ne remplacera pas les méthodes de multiplication traditionnelles, assure Sarah Christie. Mais elle pourrait servir si les félins refusent de s’accoupler pour des raisons logistiques ou… personnelles.
L’impact du rot de mouton australien sur l’effet de serre
(MFI) D’après l’hebdomadaire britannique The Economist, pour respecter le protocole de Kyoto sans avoir à modifier ses habitudes alimentaires, l’Australie cherche à empêcher les moutons de roter ! Un mouton qui éructe dégage du méthane, l’un des gaz responsables du réchauffement de la planète ; or l’Australie compte 115 millions d’ovins et l’émission de méthane de l’ensemble de ce bétail représente 13 % de la production du pays en gaz à effet de serre… L’équipe du docteur Wright vient de mettre au point un vaccin qui permettrait de diminuer de 8 % les émissions de méthane des moutons. Des travaux prometteurs qu’elle souhaite étendre aux bovins.
740 000 années de climat à l’étude
(MFI) Des chercheurs ont effectué, à partir de carottes glaciaires qui révèlent l’évolution des 740 000 dernières années, la plus ancienne reconstitution climatique jamais obtenue. Après huit ans de collecte d’échantillons en Antarctique, le projet Epica est parvenu à trois résultats majeurs :
- en 740 000 ans, la Terre a subi 8 cycles climatiques, des alternances de périodes glaciaires et de périodes plus chaudes ;
- la plus longue phase chaude, qui est considérée comme analogue à celle que nous vivons, a eu lieu il y a 420 000 ans et a duré 28 000 ans ;
- enfin, l’analyse des bulles d’air emprisonnées dans la glace confirme que les teneurs actuelles en gaz à effet de serre sont les plus élevées jamais recensées au cours des 440 000 dernières années.
En décembre 2004, les scientifiques auront fini le forage de la centaine de mètres restante avant d’atteindre le socle rocheux, et pourront ainsi remonter jusqu’au climat d’il y a 900 000 ans.
La canne à sucre, source d’énergie renouvelable
(MFI) L’Australie lance un procédé de traitement des déchets de la canne à sucre qui pourrait intéresser de nombreux pays producteurs. Une tonne de canne permet d’obtenir 115 kg de saccharose et 320 kg de bagasse, la fibre qui subsiste après extraction du sucre. Son pouvoir calorifique (environ 1 850 kcal/kg) est bien supérieur à celui d’autres fibres déjà exploitées dans le monde ; 10 tonnes de bagasse équivalent à près de 2 tonnes de fuel lourd en termes énergétiques, mais avec l’avantage d’être moins polluantes et renouvelables.
Rose bleue japonaise
(MFI) Le premier distributeur de vins au Japon vient de présenter, en première mondiale, une rose bleue, qu’il espère pouvoir commercialiser dès 2007 ou 2008. Obtenue par modification génétique après quatorze ans de recherche, cette rose pourrait représenter pour la compagnie japonaise un fabuleux marché estimé, à l’échelle mondiale, à plus de 30 milliards de yens. Mais le bleu obtenu est trop foncé et vire au violet ; aussi l’équipe de chercheurs tente de mettre au point son espèce pour que le bleu de la rose soit plus clair et, surtout, reconnaissable par tous…
Des poissons sous antidépresseurs ?
(MFI) Des traces d’antidépresseurs ont été retrouvées dans les poissons des rivières du Texas, par des chercheurs de l’université Baylor (Etats-Unis). Des résidus de Prozac et de Zoloft, des médicaments antidépresseurs, ont été repérés dans le foie, les muscles et le cerveau de poissons prélevés en aval d’une usine d’épuration des eaux. Cette découverte soulève l’épineux problème de la pollution chimique ; la notice de ces médicaments indique que la fluoxétine est « hautement toxique pour les invertébrés et les algues vertes », et qu’elle peut être considérée « persistante dans l’environnement en raison de la lenteur de sa biodégradation et de son hydrolyse ». En Europe, outre les antidépresseurs, des chercheurs ont retrouvé dans les poissons des traces de substances contraceptives, antibiotiques et antiépileptiques !
De la pollution aussi dans la maison
(MFI) En France, l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur effectue des enquêtes sur l’air qu’on respire dans les lieux où nous vivons plus de vingt heures par jour : logements, bureaux, écoles, transports, lieux de loisirs. Plus de 30 substances suspectées de jouer un rôle dans les maladies chroniques et les allergies respiratoires sont recherchées. Ces substances vont des poils de chat et de chien aux émanations toxiques de produits ménagers et de peintures, en passant par des moisissures, des bactéries et des fibres minérales. Cette étude avait déjà révélé, en 2001, la présence de substances cancérigènes comme le benzène (émis par les peintures, vernis, colles…) à un taux 1,5 fois plus élevé qu’à l’extérieur. Le meilleur moyen de lutter contre la concentration de ces produits est de ventiler les pièces régulièrement, au moins une fois par jour !
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