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20/08/2004
Chronique Sciences

L’échographie, sonar du corps humain

(MFI) Parfaitement indolore et inoffensive pour les tissus corporels, l’échographie est un outil d’exploration et de diagnostic basé sur l’utilisation des ultrasons. Découverte en 1951, la technique a révolutionné, entre autres, l’approche du fœtus et de nombreuses tumeurs.


Physiquement, l’échographe ressemble à un ordinateur dont la souris aurait été remplacée par une sonde. Véritable antenne capable d’émettre et de recevoir des informations, cette sonde est dotée de pastilles montées sur un cylindre rotatif. Chaque pastille envoie de courtes salves d’ultrasons – ces vibrations sonores non perceptibles par l’oreille humaine –, puis se met à l’écoute des échos renvoyés par les tissus. Cette succession d’émission-réception se répète environ 400 fois à la seconde. A la différence des rayons X de la radiologie traditionnelle, qui sont un rayonnement électromagnétique, les ultrasons sont des ondes mécaniques qui n’ont donc aucun effet de rayonnement nocif. Possédant un comportement proche de celui de la lumière, ils peuvent, comme celle-ci, se réfléchir sur une surface, être diffractés ou encore absorbés.
Avant de débuter l’examen, le praticien applique un gel à l’eau sur la peau de son patient. Ce n’est pas pour que la sonde glisse mieux, mais pour se débarrasser de la couche d’air qui se trouve entre la sonde et la peau. En effet, les caractéristiques de l’air et celles des tissus de notre organisme sont trop différentes pour que les ultrasons puissent passer directement de l’un à l’autre. Le gel a donc pour mission d’assurer le contact acoustique indispensable à la propagation de ultrasons.

Une partie de ping-pong sonore

L’échographe peut alors fonctionner en envoyant une impulsion électrique aux pastilles de la sonde. Celle-ci se comporte un peu comme un verre en cristal qui, sous l’effet d’un choc, émet une série d’ultrasons dans la fréquence qui lui appartient. Chaque fois que les ultrasons passent d’un milieu à un autre, un écho se forme. Les ultrasons de l’échographe ne sont renvoyés que par les tissus mous et pleins. Les os, comme l’air, les arrêtent. L’eau, par contre permet une bonne propagation. Notre corps en est largement composé, d’où les excellentes images obtenues à l’échographie.
Les ultrasons vont donc se propager jusqu’à rencontrer des tissus qui vont les renvoyer vers la sonde. Dès qu’elle reçoit un écho, elle se transforme en micro et délivre une impulsion électrique à la réception de chacun des sons. L’échographe utilise une à une les impulsions reçues pour former un point blanc sur l’écran. La distance entre deux points sera fonction de la durée séparant l’émission de la réception. Mais cette mesure permet seulement de construire une ligne de l’image correspondant à la direction du faisceau d’ultrasons. Pour obtenir la totalité de l’image, il faut alors juxtaposer de nombreuses lignes. C’est ce qu’on appelle le « balayage ».
L’imagerie médicale n’est pas la seule application de l’échographie. Utilisée dans l’industrie, elle permet, par exemple, la recherche de défauts ou de micro-fissures dans de nombreux matériaux.

Julie Foulquier


EN BREF

La maladie du charbon s’attaque aux chimpanzés


(MFI) Huit chimpanzés du Parc national de Taï, en Côte d’Ivoire, sont morts de la maladie du charbon. Comment le Bacillus anthracis, anthrax en anglais, est-il parvenu à contaminer les chimpanzés ? Les chercheurs écartent l’hypothèse d’une contamination alimentaire par ingestion d’un herbivore sauvage. Les chimpanzés de Taï ne se nourrissent que d’autres espèces de singes. Il semble possible, par contre, que le bacille se soit caché dans une source d’eau ou encore ait été apporté par le bétail qui circule de plus en plus près du parc. La présence du bacille qui menace les chimpanzés rappelle que la consommation de viande de brousse par l’homme présente, pour ses adeptes, un réel danger de contamination.

Une nouvelle espèce de moustiques porteurs du paludisme

(MFI) Une nouvelle espèce de moustiques vecteurs du parasite responsable du paludisme a été découverte en Afrique. Ce sont des chercheurs français et camerounais qui l’ont identifiée. Jusqu’à présent, quatre groupes d’anophèles, ces moustiques qui transmettent le paludisme par leurs piqûres, étaient répertoriés. En étudiant certains spécimen d’un groupe connu, les biologistes ont relevé des variations de morphologie qui rendaient impossible leur classification dans l’une des espèces habituelles. La biologie moléculaire a confirmé qu’il s’agissait bien d’une nouvelle espèce.

Les deux sexes inégaux devant les performances

(MFI) Verra-t-on, un jour, disparaître l’écart de performances qui sépare les athlètes hommes de leurs homologues féminins ? La question revient périodiquement sur le tapis, parce que régulièrement, dans un sport ou un autre, une femme bat un record qui semble alors se rapprocher du record masculin. Et pourtant, les statistiques disent le contraire. Depuis environ quinze ans, les femmes semblent avoir atteint un palier, qui se situe à environ 90 % du niveau atteint par les hommes. L’explication de cette disparité semble sortie tout droit de chez monsieur de La Palisse : tant que les femmes auront un corps de femme, pas d’égalité de records possible ! Car il manque aux dames la testostérone, hormone mâle, qui gonfle les muscles des messieurs et accroît leur capacité en oxygène. Et ce n’est pas tout. Les femmes ont aussi un cœur plus petit, qui doit pomper plus dur pour obtenir le même rendement.

J. F.




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