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03/09/2004
Chronique Environnement

Les poulets malades de l’élevage

(MFI) Des militants de la Protection mondiale des animaux de ferme ont lancé un cri d’alarme, en s’appuyant sur plusieurs études menées, notamment, par l’Institut national de recherche agronomique (INRA) ; celles-ci démontrent que de nombreux poulets soumis à un élevage intensif sont boiteux, malades et même cardiaques. Sur les 45 milliards de poulets « de chair » produits chaque année dans le monde, la plupart sont à croissance rapide. La recherche a en effet permis de réduire le temps de production de 120 jours en 1925 à 33 en 1998. Or les poulets à croissance rapide grossissent beaucoup plus vite que leurs squelettes, et leurs organes ne peuvent le supporter : 75 à 90 % des poulets élevés en batterie ont une démarche altérée, souffrent de déformations des os, à tel point que les plus touchés restent couchés, incapables d’aller aux mangeoires, et meurent de faim. Ces poulets malades préoccupent également l’Union européenne, qui a mis une directive en chantier.

Les Arara mis en danger par la modernité

(MFI) En Amazonie brésilienne, les Amérindiens Arara, dont certains membres n’entrèrent qu’en 1987 en contact pour la première fois avec notre monde moderne, risquent de disparaître aussi soudainement qu’ils nous sont apparus. Contre toute attente, le gouvernement brésilien a en effet interrompu la démarcation du territoire de Cachoeira Seca où vivent les Arara, les abandonnant dans la lutte qu’ils mènent contre un front de bûcherons, de spéculateurs fonciers et de colons qui envahissent illégalement leur territoire.

Disparition annoncée d’une nation

(MFI) Fait sans précédent dans l’histoire humaine, le secrétaire du gouvernement de Tuvalu, Panapase Nelisoni, est chargé de planifier la fin de son pays. Le petit État insulaire de 11 300 habitants, situé dans l’océan Pacifique, est en effet menacé de disparaître sous les eaux. Le gouvernement cherche des terres d’accueil à l’étranger. Une « émigration » plutôt qu’une « évacuation » pour Panapase Nelisoni, qui constate que « nous risquons de perdre notre culture et notre identité en tant qu’habitants de Tuvalu ». L’impact de la montée du niveau de la mer est désormais visible dans les zones de basse altitude partout dans le monde, comme aux Maldives dans l’océan Indien. Les atolls, qui s’élèvent rarement à plus de 50 centimètres au-dessus du niveau de la mer, sont particulièrement vulnérables. D’après le professeur Patrick Nunn, de l’université du Pacifique-Sud à Fidji, le niveau de la mer augmente de un à deux millimètres par an. Le Panel intergouvernemental des Nations unies sur le changement climatique prévoit des augmentations comprises entre 9 et 88 centimètres au cours de ce siècle. « De nombreuses régions côtières de basse altitude vont disparaître », indique le Pr Nunn.

Où aller pour survivre ?

(MFI) « Plus d’un million d’espèces pourraient disparaître d’ici à 2050 du fait du réchauffement climatique ». C’est ce qu’annonce Chris Thomas, professeur de biologie de la conservation à Leeds (Royaume-Uni), auteur principal de la plus grande étude internationale jamais réalisée sur ce thème. Il compare le risque actuel d’extinction d’espèces avec les cinq grandes vagues d’extinction de la biodiversité qu’a connu la planète, dont celle qui a vu la disparition des dinosaures. Ce changement climatique trop rapide et trop important, affirme-t-il, ne permettra pas à de nombreuses espèces de s’adapter assez rapidement pour survivre. « Les espèces par exemple, ne s’adaptent pas en restant sur place. Elles bougent. C’est leur première réponse au changement. Si le climat commence à changer, vous pouvez en outre commencer à changer aussi. Mais si votre variation génétique n’est pas suffisante pour suivre le rythme de la modification de l’environnement, votre population déclinera. Si, en même temps, arrivent des espèces concurrentes et mieux adaptées au nouvel environnement, vous êtes perdu. »

Savane amazonienne

(MFI) La forêt amazonienne pourrait, en raison du réchauffement climatique global et des incendies, se transformer en savane dans les décennies à venir. « Presque tous les scénarios laissent prévoir une "savanisation" (de l’Amazonie) d’ici cinquante à cent ans », a déclaré Carlos Nobre, chercheur à l’Institut national des investigations spatiales (INPE). « Même sans déforestation, le réchauffement climatique pourrait provoquer la "savanisation" de 20 % à 30 % de l’Amazonie », a signalé l’expert brésilien ; or, la déforestation, provoquée par l’avancée de la culture du soja et l’élevage du bétail, a un impact climatique, puisqu’elle provoque une diminution des pluies et un réchauffement plus important du climat. Selon les officiels brésiliens, entre 1970 et 2002, les incendies ont détruit plus de 630 000 km² sur les 3,68 millions de km² de forêt amazonienne au Brésil. Carlos Nobre estime qu’on peut inverser ce processus par la création d’un grand organisme de coordination des efforts en faveur de l’Amazonie.

Plongeurs écologistes

(MFI) Pour renforcer la préservation des mers et des océans, une initiative écologique demande à tous les plongeurs du monde de participer à un programme d’observation et de veille des espaces marins. Baptisée Earthdive, bénéficiant du soutien du Programme des Nations unies pour l’Environnement par le biais de son Centre mondial de surveillance de la conservation de la nature (Cambridge, Angleterre), l’initiative appelle les plongeurs à observer la santé de l’environnement marin y compris celle des récifs coralliens, des mangroves et des littoraux marins et à enregistrer sur un site Internet (www.earthdive.com) les découvertes faites lors de leurs plongées. Une idée simple qui peut être salvatrice, comme l’explique Chris Long, auteur du projet : « Earthdive cherche à faire comprendre à tous ceux qui ont un intérêt pour la plongée que ce qu’ils perçoivent sous la mer n’est pas simplement beau, mais assure le maintien de la vie humaine. Et qu’ils peuvent aider à le sauvegarder. »

Environnement en partage ?

(MFI) Selon l’organisation Survival, d’importants déplacements de populations en Éthiopie risquent de mettre en danger les éleveurs Mursi et Bodi, qui vivent dans le sud-ouest du pays. L’organisation mondiale de soutien aux peuples indigènes dénonce une vague de colonisation de trois mille familles konso, un peuple d’agriculteurs déplacé sur le territoire des éleveurs dans le cadre d’un programme gouvernemental ; celui-ci est soutenu par la Banque mondiale, qui entend relocaliser plus de deux millions de personnes…

Arnaud Jouve

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