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17/09/2004
Chronique Sciences

Ces virus qui empoisonnent l’informatique

(MFI) Communément associé à l’idée de maladie chez l’être vivant, le mot virus signifie « poison » en latin. Depuis les années quatre-vingt, ce même mot s’applique aux petits programmes qui viennent infecter les ordinateurs. Ces « poisons » particulièrement pervers sont capables de proliférer et provoquer d’étranges symptômes de contamination en chaîne. Pour finir quelquefois par paralyser des centaines de machines.


Transposition électronique des agents infectieux biologiques, se propageant à l’origine par des disquettes, puis au travers des cédéroms, les virus informatiques circulent aujourd’hui à la vitesse de l’éclair par le biais de l’Internet. Conçus pour se dupliquer à l’insu des utilisateurs, ils n’ont qu’un seul but : se greffer sur des logiciels ou des fichiers de données et perturber le fonctionnement de l’ordinateur. Pour parvenir à leurs fins, les virus donnent des ordres à la machine sans qu’elle ne les suspecte.

Vers et chevaux de Troie

Deux grandes familles se distinguent : les chevaux de Troie et les vers. La première famille se fait passer pour ce qu’elle n’est pas, par exemple un programme anti-bug. Trop content d’avoir trouver une parade au hoquet de sa machine, l’utilisateur le met en place, et pan… une fois le programme lancé, le disque dur s’efface ! Les vers, eux, sont conçus pour se copier et se propager d’ordinateur à ordinateur via les réseaux informatiques. Une fois infiltrés, ils vont transmettre la maladie à des milliers de machines à travers le monde. Internet et les courriels sont une véritable aubaine pour eux ! Ils leur offrent le véhicule idéal de propagation grâce aux fichiers joints aux courriers électroniques. Il suffit au pirate d’envoyer un message banal à un destinataire qui, en ouvrant la pièce jointe associée, va libérer le virus qu’elle contient. Il existe même des vers capables de déclencher l’infection au seul affichage du courrier.


De machine en machine, la propagation peut devenir planétaire

Un matin, on ouvre sa messagerie et on trouve un mail en apparence anodin, comportant une pièce jointe. Ressemblant souvent à un fichier texte, celle-ci renferme le fameux virus. C’est en réalité le fichier de commande qui, sous la forme de trois petits programmes, contient les ordres destinés à l’ordinateur ! Dans la majorité des cas, tant qu’on n’ouvre pas le fichier, il ne se passe rien. Gare à celui qui clique pour l’ouvrir !
A cet instant, le premier programme copie sur le disque dur les deux autres qui seront activés plus tard. Composé de codes informatiques appelés scripts, il vient se glisser au milieu des scripts de démarrage de la machine. Dès la prochaine mise en route, le système d’exploitation exécute la liste des scripts, activant ceux du virus, ça y est, l’infection est inéluctable ! C’est alors qu’interviennent les deux autres programmes. L’un ordonne au gestionnaire de courrier d’envoyer le message infecté à tous les destinataires du carnet d’adresses. C’est ainsi, de machine en machine, que la propagation peut devenir planétaire. Le dernier programme, lui, va « s’amuser » à anéantir de nombreux fichiers de sons, images, documents rendus alors inutilisables.

Julie Foulquier


EN BREF
Coup de soleil sur l’Arctique


(MFI) Il faisait chaud sur la calotte sud de la Terre, il y a environ 55 millions d’années. La température de l’eau avoisinait les 20° C et il régnait sur l’Arctique une douceur digne du climat méditerranéen. C’est la révélation faite par une équipe de chercheurs européens, après étude de carottes sédimentaires prélevées au fond de l’océan, à 1 300 mètres sous le niveau de la mer, sur une profondeur de plus de 400 mètres. C’est la présence, dans le carottage, de petites algues qui ne vivent que dans des conditions subtropicales qui a orienté la conclusion.


Pourquoi bâille-t-on ?

(MFI) Bâiller est un réflexe de lutte contre la fatigue. C’est le meilleur moyen qu’a trouvé l’organisme pour stimuler le cerveau. La fatigue entraîne un ralentissement de la respiration, une augmentation de la quantité de gaz carbonique dans le sang et un ramollissement général. Le bâillement provoque une profonde inhalation qui a pour effet de rétablir le niveau d’oxygène dans le sang, d’où une redynamisation générale. Ce que les scientifiques ignorent encore, c’est le mécanisme neurologique qui est mis en cause dans ce réflexe. Ils ignorent tout autant pourquoi bâiller est « contagieux ».


Ancestral cimetière

(MFI) Le plus ancien cimetière du Pacifique Sud a été mis au jour sur l’archipel de Vanuatu par une équipe d’archéologues australiens. Les corps adultes avaient été décapités peu après l’enterrement et les têtes manquantes remplacées par des bracelets de coquillages. Grâce à cette découverte, on devrait en apprendre plus sur le peuple Lapita, ancêtre des populations polynésiennes actuelles. Cette découverte n’a pas manqué de surprendre les chercheurs tant il est rare de trouver des restes humains de la période des Lapita.

J. F.




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