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15/10/2004
Chronique Sciences
Comment la couleur vient au monde


(MFI) Sans couleurs, notre environnement serait triste et perdrait de son sens et de sa beauté. Et pourtant, le rouge éclatant de la fleur, le bleu du ciel ou la chaude teinte de l’orange n’existent pas ! Car la couleur n’est ni une réalité physique, ni une propriété de la matière comme l’état solide ou liquide, mais une impression produite sur notre cerveau, via l’œil, par les radiations lumineuses issues des objets.

Plus d’un million de couleurs : c’est ce que notre œil est capable de distinguer en association avec notre cerveau. Pour voir, il faut que des rayons lumineux traversent la cornée (protection transparente de l’œil) puis la pupille pour aller former l’image de l’objet sur la rétine (la couche photosensible du fond de l’œil). L’énergie lumineuse reçue par la rétine est convertie en énergie électrique puis transmise au cerveau par le nerf optique. Le cerveau va interpréter ces signaux, reconstituer l’image et créer la couleur de l’objet.
La rétine est formée de deux types de photorécepteurs, les « bâtonnets » et les « cônes ». Les bâtonnets réagissent aux formes, même quand la lumière est très faible, permettant la vision nocturne. Au dessus d’une certaine intensité lumineuse, la lumière du jour par exemple, ils sont saturés et n’envoient plus aucun signal au cerveau. Ce sont alors les cônes qui deviennent actifs pour la vision de jour, et en particulier pour la vision des couleurs. Il existe trois sortes de cônes qui envoient au cerveau trois sensations différentes. Chaque catégorie est sensible à des fréquences particulières de lumière : celles du bleu, du vert et du rouge. La combinaison des éléments de cette base de fréquences permet de créer la couleur définitive dans la palette d’un million de couleurs.


Des ondes absorbées en tout ou en partie

C’est donc la lumière qui engendre les couleurs. La lumière est constituée d’ondes électromagnétiques de longueurs variables. La surface d’un objet absorbe une partie des radiations lumineuses qu’elle reçoit et réfléchit les autres. Notre œil ne capte que les radiations réfléchies, celles qui vont déterminer la couleur de l’objet que l’on regarde. Quand, par exemple, on observe une fleur « rouge » : la fleur absorbe la plupart des ondes qui composent la lumière qu’elle reçoit, à l’exception de celles qui correspondent au « rouge ». C’est pourquoi l’observateur perçoit cette couleur et pas une autre. Il en est de même pour tout ce qui nous entoure. Un objet est de couleur blanche parce qu’il renvoie toutes les radiations, alors qu’un objet est noir parce qu’il les absorbe dans leur totalité. On ne peut donc jamais parler d’absence de couleur mais seulement de manque de perception. En modifiant la lumière, on modifie la couleur. Un citron jaune à la lumière du jour deviendra rouge clair en lumière rouge et brun sous un faisceau de lumière verte.

Voyons-nous tous les mêmes couleurs ?

Depuis de nombreuses années, des spécialistes de la vision et de la cognition se posent la question de savoir si nous voyons tous les mêmes couleurs. Une étude menée sur une population mélanésienne a fourni la preuve d’une universalité des couleurs. Bien que la tribu ne possède que deux termes pour décrire les couleurs, sa mémorisation de ces dernières s’est révélée identique à celle des anglophones et des francophones.
Il existe malgré tout des troubles propres à la vision des couleurs, le plus fréquent étant le daltonisme. Un daltonien ne perçoit pas certaines couleurs ou ne parvient pas à différencier certaines teintes. Il est fréquent de dire qu’un daltonien confond le rouge et le vert, en réalité il ne possède que deux perceptions fondamentales sur les trois existantes (bleu, vert, rouge).

Julie Foulquier


En bref...

Les rats de bon secours

(MFI) Le rat est petit, rapide et possède un excellent odorat. Voilà de quoi faire de lui un secouriste capable de s’insinuer dans les décombres d’un édifice écroulé et d’y retrouver la trace de survivants. Une équipe américaine de chercheurs a dressé des rats à se diriger spontanément vers des humains ensevelis lorsqu’ils en perçoivent l’odeur. Dotés de fines électrodes implantées dans la zone considérée comme étant celle du plaisir de leur cerveau, les rats de laboratoire reçoivent, lors de leur formation, un léger influx agréable dès qu’ils parviennent à dénicher une victime. Une fois mis dans les conditions d’un véritable sauvetage, et alors munis d’un système électronique permettant de les suivre, ces rats ont fait preuve d’une grande efficacité.

Première migration vers l’Est

(MFI) Quand les premiers hommes ont-ils quitté l’Afrique pour émigrer vers l’Asie ? Une équipe de scientifiques chinois et américains ont apporté la preuve que ce long déplacement a eu lieu il y a 1,66 million d’années. Pour étayer leur hypothèse, les chercheurs s’appuient sur la découverte d’outils en pierre taillée dans des couches sédimentaires chinoises datant de cette époque-là. A proximité des outils, ils ont également mis à jour des restes fossilisés de vertébrés. Des blessures apparentes sur les os de ces vertébrés indiquent que les hommes de l’époque utilisaient les outils pour chasser ces animaux et s’en nourrir.

J. F.




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