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12/11/2004
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Chronique Sciences
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Comment les rayons X fouillent les valises
(MFI) Devenu incontournable, l’examen des bagages embarqués à bord des avions tend à rendre les vols plus sûrs. Grâce aux rayons X, le scanner associé à un traitement informatique fournit une image qui n’a plus rien de commun avec la simple radiographie.
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La radiographie est, encore de nos jours, un moyen d’exploration médicale très utilisé. Pour voir ce qui se passe à l’intérieur d’un corps, le radiologue va l’exposer quelques secondes à une émission de rayons X. Que sont-ils ? De la lumière, c’est-à-dire un rayonnement électromagnétique. Mais c’est de la lumière qu’on ne voit pas, l’une de ses propriétés étant de traverser le corps. Certains éléments, les os par exemple, ne peuvent cependant pas être franchis. C’est de cette incapacité que naît le cliché radiographique : les zones traversées sont noircies sur le cliché tandis que les parties résistantes apparaissent en blanc. C’est ainsi que l’on peut voir l’intérieur d’une structure sans être obligé de l’ouvrir.
Fonctionnant à partir des mêmes rayons X, les scanners à bagages sont capables de déceler des armes ou des explosifs même cachés à l’intérieur d’épaisses boîtes métalliques. Ils peuvent aussi mettre en évidence des stupéfiants dissimulés dans des semelles de chaussures ou des ballons de football. Comment ? Par traitement informatique de l’image radiographique complète du bagage. Le système repose sur un tube générateur de rayons X associé à des détecteurs captant les rayons qui ont traversé le bagage et un dispositif d’analyse numérique de l’image fournie par ces détecteurs.
Chaque corps possède une « signature X » déterminée par sa faculté d’absorption des rayons
Ce sont les nuances de l’image qui révèlent la nature des matériaux que le bagage abrite. Chaque corps possède, en effet, une « signature X » qui lui est propre, déterminée par sa plus ou moins grande faculté d’absorption de rayons X. Cette faculté dépend du nombre de protons que contient le noyau de ses atomes. Plus il y a de protons, plus il absorbe les rayons. C’est ainsi qu’on a déterminé trois principaux groupes d’éléments auxquels on a attribué une couleur. Le groupe des corps organiques est orange, celui des matières transformées ou mélangées est vert et celui des métaux est bleu.
Quand on a déposé ses valises sur le tapis roulant, celles-ci pénètrent dans le tunnel d’analyse et sont radiographiées. Un tube à vide, identique à ceux utilisés en médecine, produit les rayons X qu’un collimateur oriente vers la zone d’analyse. Les bagages sont scannés, les rayons X atteignent les capteurs après avoir traversé chaque valise. Ces capteurs vont alors convertir l’intensité du rayonnement en valeurs numériques que l’ordinateur va pouvoir décrypter. A partir des données que lui communiquent les capteurs, l’ordinateur calcule une image de la valise vue de dessus. Puis il transforme l’échelle des gris correspondant aux divers coefficients d’absorption des objets en une palette de couleurs orange, vert ou bleu donnant des informations précises sur les objets transportés. Nourriture, linge, livres ou… armes ! Ce dispositif est relié à un écran sur lequel l’opérateur voit s’afficher l’image en couleur du contenu de la valise.
Julie Foulquier
EN BREF
Histoire du petit homme de Flores
(MFI) Après avoir été occupées par Homo erectus, certaines îles d’Asie ont vu leur territoire se peupler d’Homo sapiens il y a environ 60 000 ans. Mais la découverte, en Indonésie, d’un Homo erectus étonnant par sa petite taille et sa petite tête suggère qu’il y aurait eu coexistence des deux familles il y a « seulement » 18 000 ans. Un squelette presque complet mis à jour sur l’île de Flores présente toutes les caractéristiques morphologique de notre genre Homo. Mais voilà, il ne mesure qu’un mètre et sa boîte crânienne est plus petite que celle de Lucy, la fameuse australopithèque. On imagine que, seul sur son île, cet Homo erectus a évolué vers le nanisme. Les scientifiques, qui pensent avoir découvert une nouvelle espèce, l’ont baptisée Homo Floresiensis.
Un palais de Gengis Khan en steppe mongole
(MFI) Les fondations d’un palais construit par Gengis Khan au XIIIè siècle ont été mises à jour en Mongolie. L’équipe d’archéologues japonais et mongols qui a découvert les ruines pense que le chef guerrier aurait fait édifier le bâtiment vers 1200 ap. J.-C. Au milieu des ruines, les chercheurs ont aussi ramené au jour des pièces de porcelaine. Mais ce qui intéresse au plus au point tous les scientifiques réunis, c’est la tombe de Gengis Khan que les archéologues ne désespèrent pas de trouver. Le premier empereur mongol, qui vécut de 1165 à 1227, avait unifié les tribus d’Asie centrale pour fonder son empire.
Le café naturellement décaféiné
(MFI) L’espèce Coffea arabica connaît une déficience de l’enzyme requise dans la fabrication de la caféine, et des chercheurs brésiliens ont calculé que les plants de café de cette espèce sont quinze fois moins chargés en caféine que les autres. Sa culture pourrait donc représenter une alternative plus économique au décaféiné industriel et, en outre, sans sacrifice du goût.
J. F.
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