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07/01/2005
Chronique Sciences
Vie et mort d’un cyclone


(MFI) Spectaculaire phénomène atmosphérique aux conséquences parfois dramatiques en zone tropicale, le cyclone prend vie au-dessus des océans. De l’air chaud et humide, une eau à 26° C sur plusieurs dizaines de mètres de profondeur, voilà les éléments qui, avec la force de Coriolis, donnent naissance à ces redoutables turbulences.

Cyclone dans le langage courant, l’ouragan des spécialistes est une perturbation tourbillonnaire que l’on observe sous les latitudes tropicales. D’autres appellations sont connues pour ce même phénomène. On parle, par exemple, de typhon dans le Pacifique nord-ouest. Dans le gigantesque tourbillon créé par l’ouragan, le vent atteint en moyenne la vitesse de plus de 117 kilomètres à l’heure. Un vent de force 12 ! Concrètement, la manifestation météorologique développe une énergie colossale : en gros, cinq fois celle de la bombe d’Hiroshima à chaque seconde de son existence !
Chauffée par le soleil, l’eau de mer peut atteindre 26° C sur une profondeur de 60 mètres. Cette eau va alors générer, par évaporation, de l’air chaud et humide qui s’élève. Du coup, la pression atmosphérique baisse et, par un effet de pompe, la vapeur est aspirée dans un mouvement ascendant. Cette colonne se disperse vers 9 000 mètres d’altitude. En raison de la rotation de la Terre, une force de déviation circulaire, appelée force de Coriolis, s’exerce sur les corps en mouvement à la surface du globe. C’est la naissance du tourbillon. A ce moment, les vents s’intensifient, les vagues apparaissent, l’évaporation s’accentue et les nuages se forment. Pour l’instant rien de grave, le cyclone peut encore mourir.


Une pompe à air autour de laquelle les nuages s’enroulent

Mais l’air se refroidit quand il s’élève. Plus il est froid, moins il absorbe de vapeur d’eau. L’excédent de vapeur se condense et se transforme en cumulo-nimbus, ces énormes nuages arrondis qui semblent éclairés de l’intérieur. Ils sont happés par la pompe à air et s’enroulent en spirale autour de ce qui va devenir « l’œil » du cyclone. L’air froid expulsé se réchauffe en descendant, puis remonte, l’eau de mer en fait autant ce qui alimente encore le tourbillon en vapeur. Cette fois, le point de non-retour est atteint, le cyclone est devenu dangereux.
Dès qu’il atteindra une côte, il va provoquer des ravages impressionnants. Des raz-de-marée, par exemple, qui, dans les cas extrêmes, engendrent des vagues de 10 à 12 mètres de haut et des pointes de vent à plus de 250 kilomètres à l’heure ! Mais au-dessus de la terre ferme, privé de son alimentation en eau, le cyclone va peu à peu perdre de son intensité pour mourir au bout de quelques jours.

Julie Foulquier


EN BREF

Toujours plus haut


(MFI) C’est au cœur des Emirats arabes unis que débute, en ce moment, la construction de la future plus haute tour du monde. Mise en œuvre par un consortium dirigé par une entreprise sud-coréenne, la Burj Dubaï, c’est son nom, atteindra l’altitude imposante de 800 mètres de haut. Jusque-là, l’édifice le plus élevé est la récente Tour 101 de Taïwan, affichant 508 mètres de hauteur. La nouvelle tour de Dubaï a été dessinée par des architectes de Chicago. Composée de 160 étages, elle s’affine au fur et à mesure que l’on monte. Organisée en trois parties autour d’une colonne vertébrale centrale, elle possède une large base et son dessin fait penser à une fusée prête au décollage.

Premier capteur solaire sachant stocker

(MFI) Fruit des recherches de deux scientifiques japonais, ce nouveau capteur solaire sait, bien sûr, transformer l’énergie solaire en électricité. Mais il sait aussi la stocker sans batterie, et cela grâce à une configuration de deux électrodes séparées par une couche isolante. Cette ingénieuse découverte rend possible le stockage séparé, dans des couches de charbons actifs, des charges négatives et des charges positives qui, une fois réunies, libèrent de l’énergie électrique. Il suffit ensuite de stimuler les deux électrodes grâce à un circuit qu’on établit entre elles pour récupérer du courant électrique.

Les foudres de Saturne

(MFI) Mieux vaut éviter de se retrouver dans une tempête sur Saturne. Les données renvoyées ces derniers mois par la sonde Cassini identifient sur cette planète des éclairs « un million de fois plus forts » que les nôtres. Quand on sait qu’un éclair terrestre contient déjà entre 100 millions et un milliard de volts, on se fait une idée de la gigantesque puissance des éclairs de Saturne ! Ces éclairs ont été détectés par les signaux radio qu’ils émettent. De la même façon qu’un simple récepteur capte, sur Terre, les manifestations d’orage en grésillant. Cassini avait cessé de percevoir les éclairs terrestres alors qu’elle se trouvait à 89 000 kilomètres de notre planète. Elle a commencé à détecter ceux de Saturne tandis qu’elle était encore à 161 millions de kilomètres de celle-ci !

J. F.




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