Le tour du monde de l’albatros
(MFI) Le professeur John Croxall et son équipe de chercheurs du British Antarctic Survey ont mis en évidence les fantastiques capacités de vol des albatros, capables de faire un tour du monde entre deux périodes de reproduction. Ayant observé pendant dix-huit mois un groupe de 22 albatros munis de minuscules émetteurs, ils ont constaté que douze d’entre eux avaient réalisé un tour du monde et que trois en avaient même faits deux. Le détenteur du record a fait un tour du monde en quarante-six jours, alors que la navigatrice Ellen Mac Arthur en a mis environ soixante-huit pour faire le même parcours… Ces recherches devraient participer à une meilleure protection de ces oiseaux ; 19 des 21 espèces d’albatros sont sur la liste des animaux en voie d’extinction établie par l’Union internationale pour la conservation de la nature.
Terre du Kalahari
(MFI) Plus de 200 Bushmen ont traduit le gouvernement du Botswana en justice pour avoir été expulsés avec leurs familles de leurs terres transformées en réserve. Les Bushmen veulent que les autorités leur reconnaissent le droit de vivre sur leurs terres ancestrales, sans crainte de nouvelles expulsions, et de pouvoir y pratiquer leurs activités traditionnelles de chasse et de cueillette. Une revendication historique qui pourrait devenir un exemple en Afrique australe pour d’autres peuples autochtones victimes de déplacements forcés.
Menace sur les ressources halieutiques
(MFI) La côte mauritanienne, jadis réputée pour ses réserves halieutiques, est en train de connaître un tarissement progressif de ses ressources naturelles du fait de la sur-pêche qui s’est développée sur ce littoral convoité. La pêche constitue 50 % des recettes d’exportation de la Mauritanie, 9 % de son PIB et fait vivre 36 000 personnes. Mais aujourd’hui la demande dépasse l’offre : en vingt ans, le nombre de bateaux d’artisans enregistrés, particulièrement nocifs car ils s’approchent au plus près des côtes, est passé de 0 à 40 tandis que plus au large, les eaux sont systématiquement exploitées par des bateaux de plus en plus nombreux en provenance d’Europe et du Japon.
Bonjour les lémuriens !
(MFI) Des zoologistes américains ont découvert deux nouveaux types de lémuriens à Madagascar. La Grande île, connue pour ses nombreuses espèces endémiques, abrite plusieurs dizaines de types de lémuriens très différents, comme le microcèbe de la taille d’une souris ou le aye-aye aux grandes oreilles, à la queue touffue et aux doigts terminés par de longues griffes. Les deux nouvelles espèces découvertes par le généticien Hedward Louis l’ont été dans le cadre d’un programme d’inventaire d’ADN prélevé sur 1 800 lémuriens capturés puis relâchés.
Pour les siècles à venir
(MFI) Dans le cadre d’un programme possible de stockage en profondeur de déchets nucléaires à très longue vie, le site de Bure, dans le département de la Meuse, au nord-est de la France, est en cours d’évaluation. La solution sérieusement envisagée devrait consister, si le politique donne son accord, à enfouir les déchets nucléaires à très longue vie à près de 450 mètres de profondeur, dès 2025.
Le marché de la pollution
(MFI) L’entrée en vigueur du protocole de Kyoto va contraindre les pays industrialisés à limiter leurs rejets de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, en fonction de quotas d’émission déterminés par pays mais négociables entre les Etats. Un marché du carbone inédit, qui va se « financiariser » à travers un système international d’échanges complexe et devrait concerner près de 10 % des 2 millions de tonnes de CO2 allouées.
Quand les canards font le riz bio
(MFI) La méthode de monsieur Takao Furuno, du village de Keisen au Japon, fait des merveilles dans la riziculture. Sa technique, déjà adoptée par 10 000 paysans japonais et qui s’exporte dans toute l’Asie du Sud-Est, consiste à lâcher des canards dans les rizières après les semis et jusqu’à la montée en graine. Les volatiles vont contribuer au désherbage, au déparasitage et à l’oxygénation de l’eau, faisant économiser près de 240 heures de travail manuel par hectare ! La performance permet à une ferme bio de 2 hectares de produire 7 tonnes de riz et 300 canards. Une solution qui fait la démonstration que les organismes génétiquement modifiés (OGM) n’ont rien d’indispensable, la riziculture biologique pouvant être très rentable sans demander beaucoup d’heures de travail.
Biodisparitions en série
(MFI) Alors que nous avons l’impression d’avoir pratiquement « tout découvert » de la planète, la communauté scientifique convient que nous ne connaissons que 1,7 million d’espèces animales et végétales sur les 30 à 50 millions d’espèces que compte la Terre, soit seulement 2 % à 3 % des formes de vies existantes. Or la moitié de ces espèces vivent dans des forêts tropicales et, vraisemblablement, 50 000 à 100 000 d’entre elles y disparaissent chaque année ; à ce rythme de destruction, les enfants qui naissent aujourd’hui ne verront pas grand chose demain, car ils assisteront probablement à la disparition complète des forêts primaires d’Afrique occidentale, d’Amérique centrale et d’Asie du Sud-Est.
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