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29/04/2005
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Chronique Sciences
Pourquoi la mer est-elle salée ?
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(MFI) Combinaison d’éléments chimiques déversés par les fleuves, le sel de l’océan appartient à une histoire vieille de plus de trois milliards d’années ! Et pourtant, au début, point de chlorure de sodium – plus connu sous le nom de sel – dans l’eau des océans…
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Il y a quatre milliards d’années – il n’y alors pas le moindre dinosaure à l’horizon –, la Terre est dans sa prime jeunesse. Elle connaît une très forte activité volcanique qui libère de la vapeur d’eau et une foule de gaz acides tels que le chlore, le soufre et le gaz carbonique. Cent millions d’années plus tard, la planète se refroidit, la vapeur d’eau se condense avant de retomber en pluies acides chargées de gaz carbonique. Cette acidité va éroder intensément les roches qui composent la croûte terrestre, leur arrachant leurs sels qui seront transportés jusqu’à l’océan par les fleuves et les rivières. Sodium, calcium, potassium et magnésium contenus dans ces roches sont dissous dans l’eau. Les océans, jusqu’alors formés d’eau douce, sont désormais… salés ! Mais comment expliquer qu’ils le restent de manière constante ? En effet, les mers contiennent en moyenne 34 grammes de sel par litre d’eau, ce qui ne fait pas moins de 49 millions de milliards de tonnes de sel diluées dans l’eau ! Et cette teneur ne varie pas depuis l’ère primaire.
Des livraisons très régulières par les fleuves
Mille fois moins salés que les océans, les fleuves du monde continuent quand même de déverser chaque année 2 milliards de tonnes de sel dans la mer, et ce toujours par le biais de l’érosion des roches qu’ils « usent ». Ce phénomène devrait faire augmenter au fil du temps la quantité de sel en suspension dans l’eau. Eh bien non, car depuis au moins 540 millions d’années, la mer parvient à éliminer autant de sel qu’elle en reçoit des terres émergées, par un effet naturel de recyclage des éléments qu’elle renferme. Le calcium est utilisé par les organismes marins pour former ensuite des sédiments calcaires, le potassium vient se fixer dans les fonds argileux. Le sodium, notre sel, se voit, au même titre que le magnésium, emprisonné pour partie dans les montagnes sous-marines que forment les dorsales océaniques.
La salinité varie, un peu, selon la géographie du globe. En surface, les eaux les plus salées sont situées sous les tropiques, dans les mers (presque) fermées et dans le bassin méditerranéen. Dans ces régions, l’évaporation intense et le manque de pluie expliquent l’augmentation de salinité qui peut aller jusqu’à 37 grammes par litre. On trouve les eaux les moins salées sous les latitudes tempérées et sous les pôles, là où les pluies, plus fréquentes, et la fonte des neiges, importante, conjuguées à une faible évaporation, font baisser le taux de sel à 33 grammes par litre en moyenne.
Julie Foulquier
EN BREF
La nécrose de l’hévéa expliquée
(MFI) Des chercheurs ont enfin trouvé les causes d’une maladie de l’arbre à caoutchouc : la « nécrose » de l’écorce de l’hévéa. Les arbres malades deviennent improductifs, et jusqu’à 30 % des plantations d’Asie, d’Afrique et d’Amérique sont dans un piteux état. Lorsqu’un hévéa est atteint de nécrose, l’encoche par laquelle s’écoule normalement le latex s’assèche. Les stades primaires de la maladie sont invisibles, les premières cellules atteintes étant à l’intérieur de l’écorce, en arrière du point de greffage. Les chercheurs ont établi un lien entre l’apparition de la maladie et la circulation de l’eau dans les sols. Plus ceux-ci sont compacts, moins l’eau circule, plus la maladie risque d’apparaître. Les hévéas souffrants manquent d’eau, un déséquilibre accentué par la sécheresse et la surexploitation.
Galaxies du bout du monde
(MFI) Des astronomes britanniques et américains affirment avoir capté la lumière d’étoiles figurant parmi les premières à s’être allumées dans l’univers. Leur lumière aurait mis 13 milliards d’années à nous parvenir, alors que l’âge estimé de l’univers est de 14 milliards d’années. Les télescopes qui ont permis cette observation renvoient l’image de ces galaxies telles qu’elles se présentaient alors que l’univers avait donc moins d’un milliard d’années. Les images infrarouges ont donné aux chercheurs l’occasion d’évaluer la masse de ces galaxies que les scientifiques ont qualifiée de « costaude ».
Petites chutes d’eau rentables
(MFI) Produire de l’électricité en exploitant les micro-cascades va devenir possible grâce à une nouvelle turbine. Capable de rentabiliser pour la première fois l’énergie de chutes d’eau de moins de deux mètres de dénivelé, cette turbine a une puissance moyenne de 300 kilowatt/heure. La nouveauté réside dans le remplacement de l’hélice des turbines classiques par une grande roue, de trois à cinq mètres de diamètre. Avantage de cette roue, plus besoin de canaliser l’eau vers la turbine en construisant des rigoles de béton : de par sa taille, elle recueille un volume de liquide suffisant. Seule contrainte, il faut que le débit moyen de la chute se situe entre 10 et 30 m3 par seconde.
J. F.
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