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12/05/2005
Chronique Environnement

Les rencontres scientifiques sont polluantes

(MFI) La communauté scientifique est appelée à remédier à la pollution qu’elle engendre à chaque fois que des rencontres internationales sont organisées. Par exemple, une rencontre annuelle a fait déplacer 31 000 experts en neurosciences à San Diego en Californie, la grande majorité par avion. Or, l’industrie aérienne serait responsable de 3,5 % des émissions polluantes, et cette proportion pourrait doubler d’ici quinze ans. Certaines équipes de recherches préconisent le déplacement de quelques représentants des communautés scientifiques lors de ces rassemblements annuels, et avec les économies réalisées, tentent de promouvoir le développement de projets de petite taille qui favoriseraient les énergies renouvelables… ce que fait déjà au Royaume-Uni le centre Tyndall pour la recherche sur les changements climatiques.

« Nés pour rester sauvages »

(MFI) C’est le titre de la campagne lancée en Afrique du Sud par l’IFAW (le Fonds international pour la défense des animaux) et l’organisation Ethical Conservation Network, pour s’opposer au déplacement de plus en plus systématique des éléphants de leurs milieux naturels à des fins commerciales. L’IFAW dénonce l’exploitation touristique des éléphants qui sont souvent arrachés bébés de leur milieu naturel pour être placés en captivité, dans des zoos, des parcs à safaris ou des cirques. Dans les années 1980, seuls les parcs nationaux Kruger et Addo comptaient des troupeaux d’éléphants. Depuis, des éléphants ont été introduits dans plus de 42 réserves privées et 10 parcs publics pour attirer le tourisme.

L’accès à l’eau, un droit humain

(MFI) La Commission du développement durable qui s’est réunie à New York en avril dernier n’a toujours pas validé le principe selon lequel « l’eau est un droit ». Les ONG se disent consternées face à la démission des Etats. L’eau est donc toujours considérée par les Etats et les institutions internationales comme un bien économique et non comme un bien public mondial et un droit humain. Un retour en arrière pour beaucoup d’ONG qui rappellent qu’en 2002, 145 pays avaient pourtant ratifié le Pacte relatif aux droits économiques sociaux et culturels qui stipule que « le droit à l’eau garantit à chaque être humain de disposer pour son usage personnel et domestique d’une eau abordable, en quantité suffisante, de qualité acceptable et à laquelle il peut facilement accéder ». La prochaine étape sera en septembre 2005, lors du sommet sur les Objectifs du Millénaire, au siège des Nations unies à New York…

Micro-ordinateurs : éco-conception, recyclage, ou seconde vie ?

(MFI) A partir du mois d’août 2005, les constructeurs et importateurs informatiques devront répondre aux exigences de la directive européenne sur les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE). Les sociétés « de la connaissance » poussent à la consommation et à l’accumulation d’équipements qui sont rapidement obsolètes et qui terminaient jusqu’à présent le plus souvent dans les décharges. L’entrée en vigueur de la nouvelle directive européenne contraint les industriels à mettre en place un management environnemental attesté par les certifications ISO 14001, et à concevoir des équipements qui tiennent compte du recyclage dès leur production. Et puis des associations se sont constituées ces dernières années pour récupérer, reconditionner et exporter les ordinateurs pour une seconde vie dans les pays en développement…

Des produits toxiques interdits dans les pays du Sud ?

(MFI) La FAO (Organisation des Nations unies pour l’Agriculture et l’Alimentation) estime à plus de 100 000 tonnes la quantité de pesticides périmés qui constituent une véritable menace pour l’environnement et la santé dans le monde. L’Afrique en compterait plus de 50 000 tonnes. Des produits qui proviennent pour la plupart de stocks des pays du Nord. Pourtant, les pays industrialisés ont signé la Convention de Rotterdam qui réglemente le commerce international des pesticides et des produits chimiques dangereux, et interdit toute exportation si le pays importateur n’a pas été informé des dangers potentiels liés aux produits exportés. Dans les pays du Sud où les contrôles sont quasiment inexistants et qui restent les parents pauvres des traités internationaux, le danger est croissant. Un point positif : la directive européenne sur les déchets électroniques interdira dès son entrée en vigueur en août 2005 les exportations à tout va vers les pays du Sud, notamment vers la Chine qui était devenue la « poubelle » de déchets électroniques : les producteurs d’équipements électroniques et informatiques devront adopter des techniques de recyclage, et le traitement de ces produits toxiques ne pourra se faire que selon les règles applicables dans la Communauté européenne…

Biodiversité et développement fragilisés

(MFI) Deux rapports, l’un sur l’état mondial des écosystèmes et l’autre sur les Objectifs du Millénaire, font état d’une dégradation croissante de l’état de la biodiversité dans le monde. Les experts, anthropologues, écologues, biologistes, économistes, observent que les 50 dernières années ont été les plus consommatrices en ressources naturelles. Les scénarii pour les 50 prochaines années sont tous alarmants. La dégradation de plus d’un milliard d’hectares de terres a eu des conséquences désastreuses pour le développement, des millions de personnes risquent de devenir des réfugiés écologiques, et l’appauvrissement de la diversité écologique a des répercussions sur la santé et rend les populations encore plus vulnérables. L’engagement souscrit à Johannesburg lors du Sommet de la Terre en 2002 est bien loin d’être tenu.

Le coton équitable de Max Havelaar

(MFI) Après les bananes, le sucre ou le café, c’est au tour du coton d’être labellisé « équitable » par la firme Max Havelaar. Dans certains rayons de magasins, les consommateurs peuvent trouver des vêtements et du linge de maison à base de coton équitable. C’est le groupe DAGRIS (Développement des Agro-Industries du Sud), qui a souhaité associer son savoir-faire dans l’activité cotonnière à la démarche éthique de l’organisme de certification. Max Havelaar a sélectionné quatre pays, le Mali, le Sénégal, le Cameroun et le Burkina-Faso. Des zones de production ont été définies, un prix minimum a été fixé et les standards de production du commerce équitable ont été présentés : totale transparence, privilégier la participation des femmes, bannir certains pesticides et refuser l’achat et l’utilisation de semences OGM (Organismes génétiquement modifiés), et possibilité de se convertir à l’agriculture biologique en échange d’une prime supplémentaire. Pour les récoltes 2005-2006, Max Havelaar avance le chiffre de 20 000 producteurs qui vont bénéficier de l’initiative « coton équitable » dans ces pays.

Arnaud Jouve

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