|
|
| |
24/06/2005
|
Chronique Sciences
Pourquoi les planètes tournent autour du Soleil
|
(MFI) Les neuf planètes du système solaire tournent autour du Soleil, dans le même sens, dans le même plan et sur elles-mêmes… Pour comprendre pourquoi, il faut remonter à plus de 5 milliards d’années, avant même la naissance du Soleil !
|
La Terre tourne sur elle-même et autour du Soleil, on le sait depuis Galilée, astronome italien visionnaire né au XVIè siècle. Non seulement la Terre, mais aussi les huit autres planètes de notre système solaire. Un peu comme si elles étaient posées sur un disque invisible, elles suivent des orbites presque circulaires, bien que légèrement elliptiques, en demeurant toujours sur le même plan. Comment fonctionne cet incroyable ballet céleste ? Grâce à un gigantesque nuage de gaz interstellaire, une nébuleuse, qui a donné naissance à une étoile (le Soleil) entourée d’un disque gazeux en rotation. C’est au milieu de ce disque que se sont formées les planètes… Mais comment une nébuleuse donne-t-elle naissance à un mouvement de rotation capable de transformer une sphère gazeuse en un disque très mince ? Parce que l’Univers est en perpétuelle fluctuation…
Une lente évolution
Depuis le Big bang il y a quelque cinq milliards d’années, la matière en expansion subit de successives et minuscules turbulences. Cela a contribué à la formation de sortes de « grumeaux » gazeux plus denses qui ont alors attiré plus de matière et ainsi abouti à former les galaxies. A l’intérieur de ces galaxies, les nébuleuses sont elles-mêmes constituées de zones plus denses. Quand l’une de ces zones dépasse une masse critique, la force de gravité l’emporte sur la pression et elle commence à s’effondrer sur elle-même. L’ensemble des mouvements générés, aussi petits soient-ils, finit par déterminer un axe de rotation propre à chaque ensemble stellaire. Le disque ainsi formé est animé d’un mouvement rotatif contre lequel aucun objet n’est capable de lutter. Tout ce qui s’y trouve en suspension, molécules et poussières, se colle pour petit à petit former des corps de plus en plus gros qui conservent l’axe rotatif de base.
Il y a 3,5 milliards d’années…
Au départ, la nébuleuse s’effondre sur elle-même sous l’effet de sa propre masse. Elle est faite de gaz, animée de légers mouvements tout à fait désorganisés qui empêchent la sphère gazeuse de s’effondrer de manière symétrique. Puis un axe de rotation principal se dégage, au fur et à mesure que la contraction de la nébuleuse se poursuit. Les mouvements du gaz déterminent alors un axe de rotation principal autour duquel la matière tourne dans un plan perpendiculaire. Mais la force centrifuge vient s’opposer à la force gravitationnelle, empêchant la chute des corps qui sont attirés vers le centre du nuage. Plus la sphère s’aplatit, plus la vitesse de rotation augmente. Dans ce disque, les gaz et les poussières s’agglutinent et vont former des cailloux, puis des rochers, des astéroïdes et enfin des planètes. Elles sont toutes nées dans le même plan et tournent dans le même sens, comme si elles reposaient sur un disque invisible. Au centre de la nébuleuse, la densité est si forte qu’une étoile apparaît : nous l’appelons « soleil ». Le système solaire voit le jour, les planètes attirent à elles la matière restante, l’espace est alors nettoyé. Cela se passait il y a quelque 3,5 milliards d’années, et depuis, le ballet est resté le même.
Julie Foulquier
EN BREF
Repas choisi pour la guêpe tropicale
(MFI) Selon ce qu’elle mange, la guêpe tropicale Eupelmus vuilletti vit de huit à quinze jours. La guêpe n’étant pas folle, elle sait parfaitement gérer son alimentation de manière à augmenter au maximum sa longévité. Un groupe de biologistes des insectes a observé la guêpe en continu, en mesurant et analysant toutes ses prises de nourriture. Ils ont aussi mesuré ses dépenses énergétiques. L’étude montre qu’elle ingère à chaque stade de son existence les nutriments les plus adaptés à son état. Certains servent à sa reproduction, d’autres à sa survie, et quelquefois aux deux. Les scientifiques voudraient maintenant comprendre cet étrange mécanisme physiologique.
Transformer l’herbe à éléphants en électricité
(MFI) Les Anglais font avancer le domaine de la production d’énergie en lançant cette année la construction de la première usine de production d’électricité fonctionnant à l’herbe. Cette unité brûlera du miscanthus, plus communément appelée « herbe à éléphants » tant sa taille est imposante. Cette plante, qui ressemble à la canne à sucre, peut atteindre trois mètres de haut, et pourrait dissimuler des éléphants, d’où son nom. La quantité de gaz carbonique rejetée par l’usine ne dépassera pas celle absorbée par la plante lors de sa croissance. Comparée à une usine utilisant un autre combustible, les déchets par exemple, celle-ci expulsera une tonne de gaz carbonique de moins à l’heure. Bonne nouvelle pour la planète !
Un gêne humain dans le riz
(MFI) Une équipe de chercheurs japonais a donné naissance à un riz génétiquement modifié en lui ajoutant un gène humain. Les biologistes avaient pour objectif de rendre ce riz résistant à une douzaine de désherbants. Pari gagné : c’est une véritable révolution, car jusqu’à présent, les plantes génétiquement modifiées ne résistaient qu’à un seul produit chimique. Or utiliser toujours le même produit pour désherber engendre une résistance chez les mauvaises herbes. Les cultivateurs pourront, sur ces plants de riz modifiés, alterner les herbicides et ainsi obtenir de meilleures cultures.
J. F.
|
|
|
|
|
