accueilradio  actualités  musique  langue française  presse  pro
radio
Liste des rubriques
MFI HEBDO: Science Technologie Liste des articles

02/09/2005
Chronique Environnement

Pétroliers : quoi qu’il arrive, toujours plus !

Le territoire danois du Groenland, dont les eaux sont prises dans les glaces une grande partie de l’année, espère que le réchauffement climatique permettra une meilleure exploitation de ces ressources minières off shore. Le Groenland place de gros espoirs dans une compagnie canadienne de pétrole, la EnCana Corporation, pour trouver dans ces eaux d’importants gisements qui permettront au territoire de s’enrichir et d’affirmer sa totale indépendance à l’égard du Danemark. Pour Joern Skov Nielsen, chef de division au Bureau des matières premières (Bureau of Minerals and Petroleum) à Nuuk, « le réchauffement constaté dans l’Arctique est deux fois plus rapide que dans le reste de la planète, et les prix croissants du pétrole ont encouragé EnCana à prendre des risques », bien qu’un seul forage dans cette région coûte entre 250 et 300 millions de couronnes danoises (33,6 à 40,3 millions d’euros). « Cela montre qu’EnCana croit qu’il y a de grandes réserves d’hydrocarbures dans la région… Et puis cette tendance du réchauffement va se poursuivre, ce qui signifie qu’il y aura moins de glace sur la mer, et qu’il sera donc plus facile et moins coûteux de prospecter le fonds marin »...

La mer dépotoir

Selon l’organisation écologiste Greenpeace, les mers du globe servent chaque année de dépotoir à 6,4 millions de tonnes de déchets, dont 15 % sont rejetés sur les plages. Alors que 70 % des déchets se déposent sur les fonds marins, les ordures flottantes, qui posent le plus de problèmes, sont composées pour environ 90 % de déchets plastiques. Il a été démontré, par exemple, que 98 % des fulmars, une espèce d’oiseaux marins de la mer du Nord, ont des restes de plastique dans l’estomac. « Les mers et leur faune se noient dans le plastique, a déclaré le président de Greenpeace-Espagne, Juan Lopez de Uralde. Depuis les premières études menées il y a trente ans sur les déchets rejetés dans la mer, le problème n’a cessé de s’aggraver. »

Le marché du vivant sur la toile

D’après un rapport du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), des milliers d’animaux et des produits d’origine animale sont négociés chaque jour sur Internet. Ce commerce lucratif en pleine expansion, qui ouvre de nouveaux marchés pour les trafiquants d’animaux sauvages, est très peu contrôlé et menace la survie de nombreuses espèces. Pour la directrice du bureau britannique d’IFAW, Phyllis Campbell-McRae, « le commerce sur Internet est facile, bon marché et anonyme. Cependant, il est clair que des commerçants peu scrupuleux et des organisations criminelles complexes tirent parti des occasions fournies par le Web. Le résultat en est un cyber-marché noir où l’avenir des animaux les plus rares de la planète est bradé. Il est indispensable que les pouvoirs publics et les propriétaires de sites Web s’attaquent immédiatement à cette situation, avant qu’il ne soit trop tard. » Et d’ajouter : « Chacun de nous a également la responsabilité d’arrêter d’acheter et de vendre des animaux sauvages et des produits issus de la faune sauvage. Le commerce des animaux sauvages est poussé par la demande des consommateurs. Quand ceux-ci s’arrêteront d’acheter, les meurtres s’arrêteront également. Notre message aux clients en ligne est donc simple : acheter des animaux sauvages en ligne est un acte aussi détestable que de les tuer vous-même ».

Porc cloné de Chine

L’Université d’agriculture de Chine a annoncé en août la naissance de son premier porc cloné. Avec la méthode du clonage à partir d’une cellule somatique, la Chine est devenue le septième pays à maîtriser cette technique de clonage du porc, derrière l’Angleterre, le Japon, les Etats-Unis, la Corée du Sud et l’Allemagne. Un enjeu scientifique et industriel important pour un pays grand consommateur de porc et particulièrement intéressant médicalement, le porc étant considéré par beaucoup de chercheurs comme un donateur idéal d’organes pour la greffe d’un animal à un être humain – greffe dont d’autres scientifiques dénoncent les graves dangers potentiels.

Encore pire que la malbouffe ?

Une équipe de chercheurs qui travaillent sur les avancées de l’ingénierie tissulaire propose le développement de nouvelles techniques pour produire de la viande de laboratoire. Une technologie déjà utilisable pour fabriquer de la viande industrielle comme un nugget de poulet, qui serait – d’après les promoteurs évidemment – aussi bien profitable aux êtres humains qu’à l’environnement. L’un des membres de l’équipe, Jason Matheny de l’université du Maryland, affirme : « Avec une seule cellule, vous pourriez théoriquement produire les besoins mondiaux annuels en viande. Et vous pourriez le faire d’une façon qui est meilleure pour l’environnement et la santé humaine. Dans le long terme, c’est une idée très faisable. » Pour l’instant, afin d’industrialiser le procédé, les chercheurs suggèrent que les cellules soient cultivées sur de grandes feuilles qui pourront être étirées pour fournir l’espace « d’exercice » nécessaire aux cellules en croissance. Car comme le déclare Jason Matheny, « si vous ne les étirez pas, ce serait comme de manger de la bouillie »…

Chine : des arbres à croissance rapide

La Chine vient d’annoncer un vaste programme national de reboisement qui devrait dans les quinze ans à venir lui permettre de recouvrir de forêts un quart de son territoire. « La croissance des forêts va dépasser ce que le pays a consommé ou perdu pour la croissance de son économie », a affirmé Zhou Shengxian, le directeur de l’Administration d’Etat de la forêt. Bien qu’en janvier dernier les autorités aient reconnu que la déforestation continuait malgré la politique de reboisement, le gouvernement affirme qu’environ un million de personnes seront impliquées dans les programmes de reforestation et que des arbres à croissance rapide seront plantés en nombre afin de répondre à la demande sans cesse en hausse de l’industrie du bois !

Registre européen des polluants

Un registre européen des rejets et transferts de polluants (PRTR) devrait être disponible en ligne en 2009 et sera mis à jour chaque année par la Commission européenne et l’Agence européenne pour l’environnement. Ce registre contiendra différentes données relatives à la pollution industrielle et fournira au public des informations sur la qualité de l’environnement au niveau local et dans toute l’Europe sur plus de 91 substances rejetées dans l’air, dans l’eau et dans les sols par les installations industrielles et contiendra également des informations sur la manière dont ces entreprises traitent leurs déchets et leurs eaux usées. Il établira également des relevés des pollutions de source diffuse comme la circulation routière, les transports aériens et maritimes, et l’agriculture.

Les gros dégâts des OGM

D’après l’organe de presse britannique Sky News, « la première super mauvaise herbe mutante a été découverte au Royaume-Uni - résultat d’un croisement entre du colza génétiquement modifié et une mauvaise herbe ordinaire de type moutarde ». Une première qui inquiète de nombreux agriculteurs et qui pourrait avoir de multiples impacts sur l’environnement. La mauvaise herbe étant résistante aux herbicides, non comestible, capable de réduire fortement les autres cultures et surtout dotée d’une capacité de se propager très rapidement sans que l’on puisse la contenir. Ces nouvelles espèces invasives, considérées par le PNUE comme l’une des principales causes de régression de la biodiversité, avaient déjà fait parler bruyamment d’elles au Canada en 2001 suite à un reportage intitulé « Transgenic canola causing big trouble » sur la chaîne canadienne CBC.
Ce reportage alertait sur le fait que de plus en plus d’agriculteurs canadiens étaient confrontés à une nouvelle sorte de mauvaise herbe (adventice) quasiment indestructible : le colza modifié génétiquement. Cet OGM leur a été vendu massivement depuis 1996, soi-disant pour les aider à se débarrasser... des mauvaises herbes. La multinationale productrice en avait été réduite à proposer aux fermiers en colère d’envoyer du personnel arracher son colza manuellement, expliquait-on aux Canadiens.

Arnaud Jouve

retour

Qui sommes nous ?

Nos engagements

Les Filiales

RMC Moyen Orient

Radio Paris-Lisbonne

Delta RFI

RFI Sofia